L’histoire :
Après avoir perdu son emploi, un homme sombre progressivement dans la folie et menace sa famille.
Critique subjective :
Petite production britannique, Désaxé (Axed en VO) est un film écrit, financé et réalisé par un certain Ryan Lee Driscoll. Inconnu au bataillon, Driscoll signe pourtant ici son deuxième long-métrage après Making a killing (obscur titre de 2002). Bref, Désaxé s’inscrit d’emblée dans la catégorie « inédit vidéo dont on n’attend pas grand-chose ».
Et pourtant, le pitch du métrage (après avoir perdu son travail, un costard cravate va péter les plombs) possède un certain potentiel. On pense notamment à un possible jeu sur la frontière ténue entre normalité et folie, à une intéressante inversion des valeurs (avec un tueur dissimulé sous le masque d’un individu lambda) et à un sous-texte social virulent (la crise économique produit des monstres). Dans l’absolu, le film pouvait même se poser comme le pendant horrifique d’un Chute libre.
Dans les faits, Désaxé est un ratage intégral, un bien mauvais film qui n’appelle pas un long discours (vous êtes prévenu). On tombe dans un schéma usé jusqu’à la corde : cinq personnes (dont un cinglé) et une bicoque au milieu de nulle part. Le traitement est verbeux et sans la moindre originalité. Aucune tension. Un crescendo narratif boiteux. On a connu plus attrayant. Dans sa dernière partie, Désaxé bascule dans le slasher et touche le fond. Les pires clichés du genre sont alors repris avec un art consommé du ridicule (on se croirait dans Red is dead !). Sommet du spectacle : le père de famille dément courant et beuglant dans des bois obscurs, le regard méchant et une hache à la main. Stop. Heureusement, le métrage a la bonne idée de faire court. Tant mieux pour nos neurones, les 84 minutes écoulées les auront déjà bien assez mis au supplice.
Verdict :
Circulez, y’a rien à voir.
Une qualité d’image convenable. Si les visuels du métrage sont intrinsèquement peu plaisants à l’œil, l’éditeur accomplit son travail avec soin. La restitution est propre et affiche une définition tout à fait honnête. La compression s’en sort aussi relativement bien malgré l’abondance de plans très obscurs.
Au menu, du 5.1 (VF et VO) et du DTS (VO uniquement), un mets de choix pour un si mauvais film. Techniquement correcte, la version française reste la moins convaincante en raison de dialogues trop présents et des doublages assez calamiteux. Les pistes anglaises s’en sortent mieux avec un mixage plus équilibré et davantage d’ampleur (surtout en DTS).
Bandes annonces (11 minutes) : The woman, Little deaths, Dead season, Alyce, Sulfures, Désaxé.