L’histoire :
Des parents vont participer à une étrange cérémonie afin de revoir une dernière fois leur fillette décédée.
Critique subjective :
Coécrit et réalisé par David Keating, Wake Wood nous parvient sous forme de direct-to-video après avoir écumé les festivals. Portant l’estampille Hammer Film Productions, le titre fait partie d’une salve de longs-métrages destinés à faire revivre la célèbre firme britannique, une compagnie plongée dans un sommeil léthargique depuis des décennies et aujourd’hui désireuse de se remettre en selle.
De résurrection, il en est justement question dans Wake Wood, une œuvre où des parents anéantis par la mort de leur fillette emménagent dans une petite bourgade (Wakewood). Sur place, ils découvrent que les villageois ont un secret : ils peuvent procéder à une étrange cérémonie permettant de ramener temporairement à la vie une personne décédée depuis peu. Les proches ont alors trois jours pour profiter une dernière fois de l’être aimé et entamer plus sereinement leur travail de deuil. Une intrigue ténébreuse qui évoque à la fois le Simetierre de Stephen King et The wicker man, le film culte de Robin Hardy.
S’appliquant à nous raconter une bonne petite histoire d’épouvante, Wake Wood brille par un ancrage rural remarquable (qui renvoie à l’intéressant Isolation) et surtout une ambiance réussie. Morne, délétère, inquiétante. Un climat qui se fera de plus en plus lourd, oppressant. Fable macabre, conte païen, le film de David Keating possède d’autres arguments de poids : un scénario bien ficelé, un sous-texte dense, une distribution impliquée et une forte charge émotionnelle. Autant de qualités qui font sans peine oublier un formalisme un peu trop basique (la photographie et la mise en scène manquent de cachet).
Verdict :
Sans être un chef d’œuvre, Wake Wood s’impose comme une série B d’épouvante bien troussée et prouve que la Hammer a de nouveau le cœur qui bat.
Ce n’est malheureusement pas cette édition DVD qui nous permettra de profiter du métrage dans les meilleures conditions. Avec une définition passable et des artefacts compressifs envahissants, il va sans dire que le résultat déçoit. Il faudra donc se tourner du côté de la haute définition pour bénéficier pleinement du film. Dommage.
Constat un peu plus positif que pour l’image. Relativement dynamiques et plutôt bien spatialisées, les deux pistes DD 5.1 ne font cependant pas de merveilles et souffrent de dialogues trop en retrait. Les doublages étant désolants, la version française est à fuir à grande enjambées.
- Making of (20 minutes) : Un supplément guère passionnant sur la genèse du projet, le casting et la société productrice du métrage.
- Scènes coupées (14 minutes) : Bonus anecdotique, les fameuses scènes coupées étant pour la plupart de simples versions alternatives légèrement plus longues.
- Bandes annonces des films Hammer (8 minutes) : Laisse-moi entrer, La dame en noir, La locataire, Wake Wood.
- @ : Lien vers le site Internet de l’éditeur.