Fausto 5.0

Genre
Pays
Espagne (2002)
Date de sortie
jeudi 19 juin 2003
Durée
90 Min
Producteurs
Ramon Vidal et Eduardo Campoy
Scénaristes
Fernando Leon de Aranoa
Compositeur
Josep Sanou et Toni M. Mir
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Grand Prix au Festival Fantastic’ Arts de Gérardmer en 2002. GOYAS 2002 Meilleur Acteur dans un rôle principal pour Eduard Fernández.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Espagnol
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1
Responsable d’un service de soins palliatifs, le docteur Fausto (Miguel Angel Solá) est un homme sans rêve et sans désir qui passe sa vie au milieu de patients en phase terminale. A l’occasion d’une convention médicale, il est abordé par un certain Santos Vella (Eduard Fernández), un ancien patient que le docteur avait condamné huit ans plus tôt. Le docteur tente de se débarrasser au plus vite de patient qui ne lui évoque aucun souvenir en dépit d’une guérison miraculeuse. Agaçant, envahissant, faussement affable et étrangement charismatique, Santos Vella perturbe vite l’ordonnancement rigide de la vie du professeur. Fausto se retrouve projeté dans un monde étrange où ses certitudes vacillent, où les apparences s’altèrent et où il a rendez-vous avec ses pulsions les plus secrètes et ses désirs les plus refoulés.

Critique subjective


Alors qu’il fut pendant très longtemps exclusivement britannique et italien, le cinéma fantastique européen est largement en passe de devenir, depuis quelques années déjà, le domaine réservé de l’industrie cinématographique ibérique. Avec des noms pour le moins prestigieux (Alex de la Iglesia, Brian Yuzna, Alejandro Amenabar, Jaume Balaguero, Stuart Gordon, ...), l’Espagne se pose comme l’un des deux pôles géographiques importants pour le genre (le second étant, bien entendu, le Japon), enfantant tour à tour des métrages haut (La secte sans nom) et bas de gamme (le très mauvais Faust). Premier long métrage d’un trio de réalisateurs jusqu’ici versés dans l’art théâtral, restait à savoir à quel niveau, du haut ou du bas du panier de la production ibérique, Fausto 5.0 allait se loger. A dire vrai ... ni dans l’un, ni dans l’autre, même si, qualitativement, le métrage se hisse le plus souvent vers le haut. Auréolé (entre autres récompenses prestigieuses) du grand prix du festival de Gerardmer 2002, le film s’impose d’emblée comme une oeuvre fantastique au sens littéral du terme : glissement subtil et progressif de la réalité vers l’irréel. Certes, pour le moins étrange, Fausto n’apparaît pas pour autant comme un ovni cinématographique.


 

Une ambiance glaciale


Ce qui marque aussitôt le spectateur, et c’est là le principal intérêt du métrage, c’est l’ambiance étrange que distille le film. Doté d’une esthétique très particulière, Fausto 5.0 prend place dans un univers urbain morne, froid, aseptisé et déprimant. Jamais ville (Barcelone en l’espèce) n’a été filmée de la sorte auparavant (voir, à ce titre, les passants aux silhouettes fantomatiques ou la scène des enfants voleurs). Une ambiance qui doit beaucoup à la somptueuse photographie de Pedro del Rey (visuel délavé et quasi-monochromie de gris), au soin  apporté aux décors (cf. l’hôtel emballé qui pourrait être l’oeuvre d’un Christo dépressif) et, bien sûr, à la réalisation (Isidro Ortiz, Alex Ollé et Carlos Padrissa), une mise en scène alternant longues focales / très gros plans et incluant, à plusieurs reprises, des inserts fantastiques, rapides et très découpés. Les scènes gores du film (chien écrasé par un train, séquence d’autopsie et scène de torture) apportent aussi leur pierre à l’édifice.


 

Miguel Angel, Eduard et Najwa


Côté personnages et acteurs, le film est une (relative) réussite, Miguel Angel Solá incarne, tout en retenue, un docteur Fausto froid et peu loquace qui, à force de trop côtoyer la mort, ne goûte plus à la vie. A l’opposé, Eduard Fernández, légèrement cabot, interprète Santo Vella, personnage pour le moins étrange et envahissant qui semblerait capable d’exaucer les voeux du docteur (le mythe de Faust donc). C’est cet ancien patient qui poussera Fausto à se débarrasser de ses inhibitions sociales et à apprécier, entre autres, les joies du sexe. Toujours côté casting, on notera la présence de l’excellente Najwa Nimri (Ouvre les yeux), malheureusement cantonnée dans un rôle secondaire et donc peu présente à l’écran.


 

La mort vous va si bien


Thématiquement, Fausto 5.0 a trait à ce qui différencie l’être humain des autres animaux : la conscience que l’Homme possède de sa propre existence et, par extension, de sa mortalité. L’inéluctabilité de la mort et son occultation par les sociétés modernes seront ici traitées via certaines dégénérescences maladives incurables (Fausto participe à un congrès médical sur les patients en phase terminale).


 

Les reproches


Impossible de terminer sans évoquer les points faibles du métrage, puisque défauts il y a. Tout d’abord, à trop privilégier l’ambiance, l’atmosphère, Fausto 5.0 a une fâcheuse tendance à faire du sur place sur le plan narratif. Le fait que le personnage du docteur Fausto change du tout au tout en très peu de temps, passant d’un quasi-ascétisme à un épicurisme débridé, s’avère peu crédible à l’arrivée. Quant au « twist » final qui fera (enfin) véritablement basculer le film dans le fantastique, il laissera quelque peu le spectateur sur sa faim.


Bilan
S'il n'atteint donc pas l'excellence de films comme Le jour de la bête et La secte sans nom, Fausto 5.0 demeure, au final, un film plaisant malgré ces quelques défauts.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Le master utilisé pour le DVD est exempt de taches, points blancs ou rayures. Du côté des couleurs, c’est également parfait, avec des noirs profonds et des teintes de peau fidèles. Par ailleurs, la définition est correcte. Cependant, la compression n’est pas toujours optimale. Elle est visible à certains moments, à partir par exemple de la 23ème minute jusqu’à la 25ème, on remarque des fourmillements sur les murs, mais rien de désagréable, la vision reste très correcte.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Espagnol
5.1
Espagnol
5.1
Trois pistes sont présentes sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 5.1 et la VO DTS 5.1. Le film ne se prête guère aux déluges d’effets sonores, ceux qui sont utilisés sont en harmonie avec les situations vécues. Par exemple, le canal LFE « se réveille » lorsque le protagoniste entre dans une discothèque. Etonnamment la VF DD 5.1 est encodée un haut ton au-dessus par rapport aux pistes espagnoles. Par conséquent, cette piste s’avère la meilleure en terme de dynamique, de précision et d’ambiance sonore. Concernant les deux pistes espagnoles, aucune différence notable (le changement de piste durant la lecture est impossible) entre le DTS et le DD.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
61 min
Boitier
Amaray


Menus

 

Les menus proposés sont assez communs (légèrements animés) et reprennent les thèmes du film. Côté son, on peut entendre la musique du film (dolby surround).

 

Suppléments

 

· Making of (19’37’) en vost. Le making of est composé d’interviews, d’extraits du film et des coulisses du tournage (prises de vue, cascade...). Les interviews occupent la majeure partie du reportage. Les trois réalisateurs sont intérrogés sur leur particiaption au projet, leur fonction respective mais aussi sur la genèse de l’histoire et aussi sur le lieu de tournage (Barcelone). Les trois acteurs sont également sollicités pour évoquer leur personnage (son implication dans l’histoire), leur perception du travail avec trois réalisateurs... Un making of très instructif, ni trop long ni trop court !

 

· Interview de Miguel Angel Sola (21’) en vost. Cette interview se décompose en plusieurs parties. Première partie : la Famille, le Théâtre, l’Argentine... Deuxième partie : Fausto 5.0. Il explique comment il est venu sur le projet. Troisième partie : La Fura del Baus. C’est la troupe qui compose deux réalisateurs sauf Isidro Ortiz, il parle des qualités de chaque réalisateur. Quatrième partie : le Sexe et le Sang. Cinquième partie : les Acteurs. Il souligne sa formidable entente avec Eduard Fernandez, qui est devenu maintenant un ami ! Sixième partie : Barcelone. Pour lui, le film a montré la face cachée de Barcelone. Septième partie : la carrière de Fausto 5.0. Le film a reçu de nombreux prix. Huitième partie : Sola et le Fantastique. En Argentine, le genre fantastique est très peu développé que ce soit au cinéma ou à la télévision.

 

· Diaporama (18 photos)

 

· Bande-annonce en VF et VOST (3’) et bandes-annonces CTV (17’30’’) : Volcano High, 2009 Lost Memories, Bangkok Haunted, Memento Mori, Fulltime Killer, J.S.A., Girls and Sex et Tatoo.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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