Hannah Arendt

Genre
Pays
All (2013)
Date de sortie
mercredi 2 octobre 2013
Durée
113 Min
Réalisateur
Producteurs
Johannes Rexin et Bettina Brokemper,
Scénaristes
Pamela Katz et Margarethe Von Trotta
Compositeur
André Mergenthaler
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Allemand
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
113 min
Nb Dvd
2

1961, la philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs. Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent. Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.

Et si Adolf Eichman n’était qu’un simple bureaucrate au service d’un pouvoir sanguinaire, et si les chefs de la communauté juive n’avaient pas été aussi attentifs à ce qu’il se passait en Europe durant la 2nde guerre mondiale ? Personne n’avait jamais osé poser la question de cette manière là, jusqu’à ce que la philosophe Hannah Arendt le fasse après avoir assisté à l’ensemble des débats du procès Eichmann.

Cette question, la philosophe l’a payé le prix fort en étant exclu de tous les côtés, par sa propre communauté, ses amis et une partie de sa famille. Le film de Margareth Von Trotta revient sur ce passage de la vie de la grande philosophe pour nous distiller d’ailleurs sa propre réflexion, notamment dans la première partie lorsqu’Hannah Arendt entourée de ses amis disserte longuement sur les raisons du procès et son utilité. « Faisons-nous le procès d’un homme ? » ou « d’un gouvernement qui a emmené deux nations vers l’horreur ? ». La réalisatrice, ne fait pas dans le sensationnel, bien au contraire, elle laisse l’histoire parler d’elle-même en utilisant les véritables images du procès d’Eichmann, en n’omettant pas, bien sûr, le témoignage du représentant de la communauté juive qui tente, sous les insultes des victimes, de minimiser leur rôle dans les exactions allemandes.

Le film est un prolongement particulièrement intelligent et soigné de la réflexion de son héroïne, une manière honorable de rendre hommage à celle qui fut la première à soutenir contre vents et marées, que parfois la souffrance et le besoin de vengeance mènent à des dérives qui ternissent la mémoire des victimes en faisant des survivants de nouveaux bourreaux. D’ailleurs, le film ne dénie pas l’importance du rôle joué par Eichmann dans l’holocauste, mais le remet à sa place dans la hiérarchie Nazis, à savoir : Un élément bureaucratique aveugle (par facilité) et décérébré. Ce qui rend le procès du criminel nazis, c’est la froideur inconsciente ou au contraire parfaitement consciente que « la messe est dite » dont il fait preuve, lorsqu’il parle de ses décisions et du rôle qu’il a joué dans l’organisation des transports de millions de juifs en direction des camps de concentration.

Car si Adolf Eichmann fut effectivement une pierre angulaire de l’holocauste, il n’en demeure pas moins évident qu’il semble n’avoir jamais approché le moindre camp, ni avoir même rencontré la moindre victime.

Pour donner vie à l’écran à Hannah Arendt, la réalisatrice s’est appuyé sur l’interprétation particulièrement soignée et rigoureuse de la comédienne Barbara Sukowa (Veronika décide de mourir), qui donne à l’héroïne une image soignée toute en ambigüité pour mieux toucher du doigt la droiture idéaliste dont elle fit preuve au cœur de la tourmente.

En conclusion, « Hannah Arendt » est un film qui ouvre la réflexion sur les raisons d’un procès en replaçant une fois de plus les protagoniste d’un génocide qui reste ancré encore une fois dans nos mémoires. Jamais dans l’irrévérence encore moins dans le négationnisme, le film reprend la réflexion longtemps volontairement oubliée que le procès d’Eichman n’était certainement pas le reflet d’une justice impartiale.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le film alterne images de fiction et images d’archives avec un équilibre remarquable dans la qualité de l’image. Forcément les images d’archives ont un piqué un peu granuleux, mais l’ensemble reste de toute manière assez notable tant certaines séquences sont particulièrement bien nettoyé, notamment les gros plans sur Eichmann. Les couleurs des autres séquences sont particulièrement bien tenues et les contraste donnent une belle profondeur à l’ensemble.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Allemand
5.1
Français
5.1

La piste Dolby Digital en VO et VF fait un travail remarquable, particulièrement sur les séquences d’archives rendant du même coup tout l’ensemble particulièrement marquant lors des témoignages de victimes ou des interventions de l’accusé. Pour les autres séquences les dialogues ont forcément la part belle et profite d’un traitement soigné.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray

Dans les bonus, le témoignage de Hannah Arendt dans l’émission de l’ORTF « Un certain regard ». La philosophe y livre une analyse de la société Européenne particulièrement fine que l’on peut toujours mettre en parallèle avec notre époque. Une grande leçon de sociologie et de philosophie dans ce document d’époque.

Puis un entretien passionnant avec la réalisatrice Margarethe Von Trotta qui revient sur le personnage d’Hannah Arendt et particulièrement du passage qui a suscité en elle l’envie de porter à l’écran le combat courageux qu’elle mena pour être toujours en accord avec ses idées.

Et enfin un dernier reportage plus promotionnel celui-là autour du film.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Emission "Un certain Regard - Hannah Arendt"