En 1984, après 11 années de séparation, la formation originale du groupe « Deep Purple » : Ritchie Blackmore, Ian Gillan, Roger Glover, Jon Lord et Ian Paice se remit en ordre de création. Ils enregistrèrent alors leur plus célèbre album « Perfect Strangers » et en profitèrent pour annoncer une tournée mondiale. Inaugurée par une série de concert en Australie, le groupe parti à la conquête des quatre coins du monde pendant l’année 1985. Quelques captation professionnelles de ces concerts furent disponibles pour quelques privilégiés….jusqu’à maintenant !
Pendant 141minutes de concert, le groupe égrène l’ensemble des titre de son dernier album, mais également les morceaux phares du groupe tel que « Smoke on the water ».
Rarement la réunion de plusieurs musiciens de la scène rock internationale ne fut aussi réjouissante que celle-ci. Car il faut bien le dire, les musiciens envoient du lourd pendant toute la prestation, mettant en avant leur technicité particulière. La Stratocaster de Ritchie Blackmore fait vibrer le public dès les premières résonnances et l’orgue Hammond de Jon Lord réveille de vieux souvenirs aux fans de la première heure.
Et le résultat est autant à la hauteur de l’attente des fans que de la surprise des néophytes, avec des envolées musicales particulièrement énergiques, des morceaux incroyablement bien posés qui révèlent une véritable maitrise technique et musicale de la part des musiciens qui laissent transparaitre à chaque fois, toute la concentration dont ils savent faire preuve durant des prestations scéniques, mais surtout un plaisir évident à se retrouver sur scène dans la composition originale du groupe. Ian Gillan fait résonner la puissance technique de sa voix à chaque envolée rock du groupe. Et l’impressionnante ouverture du concert avec « Highway Star » met dès le début tout le monde d’accord.
D’ailleurs la captation a cela d’intéressant qu’elle met en valeur la technicité des musiciens en ayant recours de manière régulière aux gros plans des instruments et des musiciens en train de jouer. On peut ainsi profiter pleinement de la maitrise des positions de mains sur la guitare de Blackmore, ou sur la basse de Roger Glover, l’effet gros plan est un peu plus discutable sur l’orgue de Jon Lord ou sur la batterie de Ian Paice, mais, certainement destiné à un public de musiciens, décidés à en découdre avec la musique du groupe, la réalisation permet de mieux s’imprégner du jeu des musiciens.
En conclusion, la captation de ce concert de 1985 est un véritable bonheur pour les amateurs de musique rock et pour les musiciens de tous bords, tant la technicité et le partages de ces musiciens est visible à l’écran. On en prend autant plein les yeux que plein les oreilles par une dynamique résolument efficace.
La captation de 1985, n’avait pas forcément soigné les effets et l’image ne brille pas particulièrement par sa qualité. Le grain est très présent, et les textures sont peu mises en valeur notamment lors des gros plans sur les instruments. L’ensemble reste de toutes les manières suffisamment honnête pour être visionné.