Avec The Amazing Spiderman qui sort chez Activision, Beenox marque le retour à un titre plus traditionnel de la saga, moins dispersé et par conséquent plus en adéquation avec les attentes des joueurs.
L'histoire débute quelques temps après les événements du film sorti le 4 juillet 2012. Peter Parker s'infiltre chez OSCORP avec son amie Gwen Stacy lorsque les mutants hybrides animaux-humains s'échappent du laboratoire, menaçant la population de la ville de New York. OSCORP pense pouvoir contenir la situation avec des robots chargés d'éliminer les mutants Spider-Man est donc également pris pour cible et va croiser de nombreux adversaires tels que Scorpion, Iguana, Rhino, Vermin, S-Bot, etc.
Comme une envie d'aller tisser
Un scénario typique des Comics, qui n'est pas forcément révolutionnaire mais en droite ligne de ce qu'attentent les fans de Spiderman avec le triptyque mutants, Spider-Man et OSCORP. Le récit de 12 chapitres est toutefois rythmé et la prise en main immédiate, les commandes restant simples. Avec Manhattan pour décor et quelques surprises bienvenues comme notamment un système de photographie ou encore la récolte de Comics (donnant un accès à une véritable reproduction lisible dans un lecteur d'eBook intégré), le titre est parsemé de missions annexes rafraîchissantes : secourir des civils, explorer des labos secrets, aider la police, etc…
Pilotage automatique lors des combats
Globalement, le jeu est accessible à tous puisque les déplacements pendant les combats sont gérés par le jeu lui même. Il suffit de réagir au bon moment pour frapper, se retrancher ou utiliser un pouvoir puis le titre fait le reste pour animer tout cela en un ballet majestueux et esthlétique. Le revers de la médaille est que le joueur, dépossédé d'une partie de l'action, devient en partie spectateur et se contente de réagir au bon moment. Heureusement, tout ceci est contre-balancé par la variété des coups possibles et donne un spectacle plaisant digne d'un titre de baston arcade. Les attaques peuvent aussi être furtives, elles nécessitent alors évidemment une approche différente, l'effet de surprise étant prédominant.
De l'action et un héros évolutif
Lors des combats, votre capacité de réaction est mise à l'épreuve et on s'évertue à enchaîner les combos d'attaque, repli, charge de toile, etc pour projeter les ennemis les uns sur les autres, soulever un élément du décor pour le jeter sur d'autres, projeter de la toile pour scotcher les indésirables au mur ou au sol, etc. Le déroulement de ces scènes de combat fait parfois l'objet d'un bullet time pour ne rien manquer de la décomposition des mouvements. Le sens de l'araignée permet en outre de savoir quand esquiver, quand utiliser un bouton particulier pour réussir un coup spécial ou encore quel chemin emprunter lors d'une traque. En cours d'aventure, le héros améliore ses capacités d'attaque au corps à corps, mais aussi ses capacités de nuire à l'aide de sa toile. Des améliorations à choisir parmi plusieurs propositions lorsque l'expérience du héros atteint des seuils prédéfinis.
La liberté de virvolter
La mécanique de déplacement est aussi aisée. Dans Manhattan, on se balance n'importe où et l'on peut s'agripper à peu près à tout. La charge de toile permet en outre de préciser où vous souhaitez voir s'accrocher Spiderman. Le temps peu être suspendu d'une touche et les choses deviennent alors vraiment facile. On vise l'un des points d'accroche fantômes, on relâche et hop, le héros s'y projette. Un gameplay qui permet de prendre un réel plaisir à déambuler dans les rues de New-York ou à ramper dans les intérieurs exigus. Que ce soit sur le front de mer ou à Central Park, The Amazing Spider-Man donne une sensation de liberté totale, dans ce monde ouvert à explorer sans retenue.
Conclusion
Côté doléances on évoquera rapidement la répétitivité de l'action ou la rencontre avec un bug fusionnant le héros avec un mur, sans possibilité d'en sortir (retour à la sauvegarde obligatoire). Côté bonne surprises, on saluera la présence des Comics en franç ais et le lecteur dédié très bien fait. Si en définitive The Amazing Spiderman n'est pas si étonnant que prévu, il demeure un très bon titre par sa jouabilité et son immersion dans l'univers Marvell. Le jeu mélange ingéniosité et action pour distraire plus souvent qu'il ne déçoit et est un véritablement prolongement du film. L'IA est correcte et les personnages de vilains donnent au titre toute l'ambiance Comics requise. Grâce à ses contrôles simples et un rendu magnifique, il tiendra les joueurs en haleine jusqu'à la fin, ne serait-ce que par l'envie de découvrir les moindres recoins de l'île de Manhattan.
Le moteur graphique a été entièrement remis à niveau pour cet opus. La caméra est désormais plus serrée sur le personnage principal, ce qui donne pour la première fois dans la franchise une impression d'immersion, de communion avec le héros d'autant que la texture du costume de l'araignée est presque palpable. La modélisation des décors est impeccable et l'univers grouille de vie, de circulation et de possibilités. L'environnement subit hélas de l'aliasing. Ne cherchez pas non plus votre reflet dans les miroirs qui habillent les gratte-ciel… Des petites concessions à supporter pour disposer de l'Île de Manhattan en intégralité.
Les phases de combat ont été retravaillées pour donner un feeling plus immersif au joueur, avec une décomposition des mouvement très fluide et pointue, agrémentée d'effets bullet time. On subit cependant les mouvements de caméra qui donnent parfois le tournis pendant ces phases. Enfin, le cycle jour/nuit distille des éclairages changeants qui font redécouvrir l'environnement de ce terrain de jeu étourdissant d'une session à l'autre.
Côté ambiance sonore, on retrouve tous les codes de la franchise, de la musique symphonique typique à l'environnement sonore qui distille les bruitages, les explosions et nourrit l'action de ses effets spéciaux. Le doublage français est de bonne facture et plein d'humour tandis qu'au sol, les passants discutent des événements qui secouent Manhattan. La restitution audio en 5.1 est correctement spatialisée et truffée de détails. Elle est enfin complétée de l'excellente partition de Gerard Marino, récompensé à raison pour sa musique de The Amazing Spiderman.
Les bonus sont essentiellement constitués de biographies illustrées sur chacun des personnages rencontrés, de Comics à récupérer (500 pages à glaner dans les niveaux pour débloquer les 10 comics) et à consulter ensuite via une interface dédiée qui permet de compulser les pages et leurs bulles, toutes en français. On trouve ensuite une galerie de croquis qui ont servis à la réalisation du jeu et la galerie de photos constituée des clichés pris par Spiderman sur le terrain.