L'odyssée sauvage

6000 Kilomètres avec une meute de 10 chiens de la Sibérie jusqu’aux rives gelées du lac Baïkal, en passant par la Chine et la Mongolie. Une aventure hors du commun !

Chaque expédition de Nicolas Vanier est une invitation aux voyages dans le grand Nord, à lutter contre le froid et se laisser porter par la force des paysages magnifiques. Mais les expéditions du « Dernier Trappeur » sont aussi l’occasion pour le spectateur de découvrir les préparatifs, les dangers et les décisions souvent difficiles qui sont à prendre lorsque les éléments se déchaînent.  

Alors le principe est le même que dans les autres film suivant l’aventurier dans ses périples nordiques, des chiens de traineau valeureux et résistants, un homme face à ses doutes dans l’enfer blanc de ces grandes étendues, et des rencontres improbables pleines de générosité et de sourire et une voix off qui nous annonce systématiquement ce qui va arriver.

Du coup pour la surprise, on repassera, avant même qu’il se passe quelque chose, la voix off nous dit : « Le calme est revenu et l’odyssée peut reprendre, mais Nicolas Vanier, va bientôt apprendre à ses dépends qu’en Sibérie, rien n’est totalement gagné… » et paf, le traineau glisse sur la glace. Et c’et comme ça durant tout le film. Il pourrait même être intéressant de compter combien de fois la voix off dit « Nicolas Vanier » durant les 100 minutes que dure le documentaire, ce devrait être amusant.

Pour le reste, la magie des grands espaces enneigées de la Mongolie, de la Sibérie et lac Baïkal fonctionne, tout comme l’aventure de Vanier et de ses chiens. L’ensemble fonctionne toujours autant, parce qu’on reste tout de même ébahit, on aimerait bien avoir son courage et partir prendre sa place dans cette grande solitude que procure cette parie du monde.  Un autre regret tout de même, et pas des moindres : la durée du commentaire, qui oblige le monteur et le réalisateur à couper beaucoup ! Du coup on passe d’une étape à une autre avec parfois un peu trop de rapidité. On a du coup pas le temps de s’émouvoir ou simplement de se laisser imprégner par l’aventure du Monsieur. Même la partie dans laquelle il retrouve son fils est trop rapidement expédiée, la dénaturant totalement.

En conclusion, pas de grande surprise, la mécanique est la même, on regrettera même un véritable manque de chaleur dans le montage de ce film qui offre tout de même de magnifiques paysage et qui retrace une aventure humaine remarquable. Mais l’ensemble ne parvient pas à totalement nous convaincre ou nous passionner pour être réussit. La voix off y est d’ailleurs beaucoup !

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le documentaire offre des paysage hors du commun avec un travail soigné sur la lumière que le support retranscrit avec beaucoup de finesse, particulièrement lorsque le traineau travers le lac.

Côté son la piste 5.1  retranscrit avec beaucoup de finesse les environnements sonores, on entend la neige craquer sous les pales du traineau, le bois crépiter dans le poêle à bois etc… tout y est minutieusement dosé et permet une véritable mise en ambiance du spectateur. Même la voix off ne se fait pas trop en avant.

Des reportages à destination des plus jeunes sur les enfants des régions traversées par Nicolas Vanier ainsi qu’un autre sur le parcours effectué avec son fils. Il aurait été préférable que cela soit dans le film ! Puis un interview de l’aventurier lui-même !