Spy kids 2 - espions en herbe

Trop de tout tue le plaisir.

 
Synopsis
Depuis le spectaculaire sauvetage de leurs parents, Carmen et Juni sont les jeunes espions les plus réputés du métier. Equipés de gadgets révolutionnaires, ils interviennent partout aussi discrètement qu'efficacement. Cette fois pourtant, ils vont se frotter à une mission d'une tout autre ampleur.
Quelque part sur une île inconnue située au milieu de l'océan, se cache un système capable de neutraliser tous les équipements électroniques de la planète. Qui a créé cette machine diabolique ? Qui la contrôle ? Et pourquoi l'île est-elle peuplée de créatures étranges et fantastiques ?
Carmen et Juni devront résoudre toutes ces énigmes avant qu'il ne soit trop tard. Rien ne sera simple, d'autant que deux autres espions en herbe sont dans la course pour les doubler...
Critique subjective
 Une suite logique
Spy kids 2 : espions en herbe est la suite de Spy Kids, sorti sur les écrans français en 2001. Le long métrage avait été l'un des succès de l'année au box-office américain, rapportant plus de 112 millions de dollars de recettes.
"Le succès du premier film m'a rassuré", confie le réalisateur Robert Rodriguez. "Le public a apprécié ce que j'avais imaginé. Cette fois-ci, j'ai eu tous les moyens pour concrétiser mes envies et pousser l'histoire au bout de sa logique." Robert Rodriguez a réalisé Spy kids 2 : espions en herbe dans le but de satisfaire les enfants d'aujourd'hui, confrontés au quotidien aux nouvelles technologies. "J'ai observé à quel point les enfants étaient d'emblée à l'aise avec la technologie et j'ai eu envie d'offrir aux Spy kids une impressionnante collection de gadgets", explique-t-il ainsi.
Un film de, avec, par Roberto Rodriguez
Depuis ses débuts en tant que réalisateur avec El Mariachi, Robert Rodriguez occupe de nombreux postes sur chacun de ses films. Pour Spy kids 2 - espions en herbe, l'américain a fait très fort puisqu'il est à la fois le réalisateur, le scénariste, le producteur, le directeur de la photographie, le chef décorateur, le chef monteur, le superviseur des effets visuels, l'ingénieur du son, le mixeur et le compositeur de sa comédie d'aventure familiale. Soit dix postes pour un seul homme ! Evoquant le sujet, Rodriguez déclare : "Je me suis lancé dans le cinéma parce que j'avais beaucoup de passions et d'activités étant enfant. J'aimais la photo, le dessin, la musique, la sculpture... Le cinéma représentait pour moi une immersion totale dans la créativité et la possibilité de tout relier. Quand je suis arrivé à Hollywood, je n'aurais voulu pour rien au monde abandonner quoi que ce soit. J'ai continué à faire mes films à gros budget avec la mentalité d'un artisan."
Go, Go gadgeto Roberto
Pour Spy kids 2 : espions en herbe, Robert Rodriguez a tenu à innover au niveau technique. Il a ainsi utilisé des caméras numériques haute définition spécialement modifiées pour les besoins du tournage. "Non seulement elles permettent d'accélérer la phase de production, mais elles rendent tout plus immédiat et plus indépendant de la technique. Cette technologie libère la création. Un autre avantage avec la haute définition est que l'on voit exactement ce que l'on verra sur l'écran, et que les acteurs peuvent proposer immédiatement autre chose en voyant ce qu'ils ont donné." De nombreuses créatures hybrides peuplent l'univers de Spy kids 2 : espions en herbe. A la fois cheval et mouche, chat et poisson ou araignée et singe, elles ont toutes été créées par Robert Rodriguez. "De nombreux enfants rêvent de devenir des scientifiques et de créer leurs propres créatures", explique-t-il. "C'est très amusant : il suffit de se laisser conduire par l'idée. Les enfants jouent volontiers avec les mots en les combinant. C'est à partir de "moucheval" ou de "sercodile" que sont nés les animaux de notre bestiare..." Une vision partagée par Antonio Banderas, qui appuie les propos de son réalisateur complice (déjà cinq films en commun) : "Pour un artiste, il est très important de ne jamais perdre son âme d'enfant. Si vous devez jouer aux cow-boys et aux indiens, il faut que vous y croyiez comme au premier jour". Alors que Alexa Vega et Daryl Sabara s'amusent à imaginer les gadgets des Spy kids entre leurs mains, Carla Gugino revient sur une rencontre préparatoire avec son metteur en scène : "un des vêtements que je portais ce jour-là a même inspiré un gadget du film" avoue-t-elle.
Roberto s’est laché
Robert Rodriguez, qui porte presque à lui tout seul Spy kids 2 : espions en herbe sur ses épaules, voit l'inspiration lui venir lorsqu'il est au volant. Il explique ainsi : "La plupart des mes idées me viennent lorsque je suis au volant. Je vis assez loin d'Austin, les trajets sont longs et j'ai le temps de laisser mon esprit vagabonder quand je suis sur la Texas Highway. Mais je ne peux pas écrire, alors je me laisse un message. Ca m'amuse toujours, en rentrant à la maison, de trouver des messages pleins d'idées farfelues que je ne me souviens même plus avoir laissés !"Robert Rodriguez a eu les mains libres pour la réalisation de Spy kids 2 : espions en herbe. Mais il a souhaité lui apporter une touche artisanale, humaine. "Je voulais que cet épisode ait quelque chose de spécial. J'ai opté pour une approche "fait main". Même si je me suis servi de toutes les techniques de pointe disponibles, je l'ai fait avec un esprit artisan bricoleur qui évite au film un côté lisse, industriel. (...) Je voulais être aussi libre qu'un enfant qui construit son propre rêve avec ses jouets..."
Et le film sur le DVD ?
Spy Kids 2 est un spectacle frénétique, avec une bonne dose de référence à l’œuvre de Ray Harryhausen le créateur mythique des effets spéciaux de Jason et les argonautes. Le spectacle est présent mais tombe bien trop souvent dans la surenchère du film pop-corn. Trop de gadgets, d’actions, d’idées. Et si on retrouve le charme du premier, la surprise ne joue plus et le tout confère une certaine hébétude. Les enfants apprécieront ce coté frénétique de surabondance.
Le DVD est de très bonne facture, les menus sont ludiques avec le petit Ralf, les transitions et son lot de bonus.
Un dernier mot
 Les adultes s’amuseront à retrouver les références, les enfants seront épatés devant ce délire visuel et créatif. Qui y trouve son compte finalement ?

Elle est à la hauteur de la démesure du film. Le transfert anamorphique est fantastique et l’image est presque meilleure que sur pellicule. L’image est colorée, contrastée et les effets spéciaux (soit 90 % de ce qu’on voit à l’écran) sont parfaitement intégrés. Du grand art. Bravo Roberto.

La répartition frontale est excellente et inventive,  sautillante. Les dialogues sont clairs et intelligibles. Les surrounds se manifestent rarement et c’est ce qui parait étrange pour une production récente. Un très bon 3.1

Menu et interactivité

Les menus sont dans l’ambiance du film et reprennent des passages ou des personnages clefs. LE tout est sonorisé. Chaque Bonus est introduit et acclamé par une armée de squelettes digen de Ray Harryhausen


Bonus


Commentaires audio de R. Rodriguez :

Le réalisateur part du principe que ceux qui écoutent ce genre de commentaire sont intéréssés par la réalisation. Il axe donc sur l’aspect technique. Il glisse aussi dans son documentaire des essais de chanson, de musique. Il nous parle avec emaphse et sans aucun blanc de ses souvenirs, de ses lectures qui ont permis au projet Spy Kids d’aboutir. Passionnant de bout en bout et entièrement sous-titrè.


jeu de questions : des ennuis avec le transmutateur ionique




Clip : « Isle of Dreams » par les Spy Kids :

Carmen agit sous couverture et doit se faire passer pour une star de la chanson. Juni Spears ?




8 scènes coupées au montage (8’) :

On peut les visualiser avec ou sans les commentaires de Roberto Rodriguez. Ces scènes toutes finalisées, on principalement été coupées pour un problème de temps global voire de rythme.




Une journée avec les Spy Kids (22’) :

Featurette promotionnel pour faire la pub du film sur la chaîne HBO.




Grands films à petit budget (10’) :

Roberto Rodriguez nous décortique quelques scènes et revient surtout sur les effets spéciaux. Il est très fier de prouver que l’on peut faire dans la démesure pour pas cher.




 Tournage à Big Bend National Park (5’) :

Un archéologue nous explique le passé et les créatures qui vivaient dans ce parc. Il a servi de décor pour l’Ile.




Les gadgets du film (3’) :

Roberto, omniprésent et omnipotent nous explique l’origine des gadgets présents dans les films. Gadgets dont il est très fier d’ailleurs.




Un nouveau style de cascadeur en herbe (6’30’’) :

Ce documentaire aurait pu s’intituler « La revanche des enfants sur les adultes » . C’est presque un fantasme d’adulte qui revient sur ce qu’il aurait aimé faire quand il était enfant. Les enfants acteur nous parlent de leur entrainement




Les coulisses du tournage (14’) :

7 scènes sont décortiqués et le réalisateur revient sur le tournage au Costa Rica. L’équipe a eu très peur lors de l’éruption du volcan local.


Galerie d’images 




Recherche visuelle :

Les croquis et les extraits du Storyboard de Roberto « je fis tout » Rodriguez


Un dernier mot sur les Bonus

Foisonnant et passionnant.