Le 14 Septembre 2002, le groupe Deep Purple s’installait sur la scène du NEC à Birmingham pour l’un de leur plus émouvant concert. Un peu plus tôt dans l’année, Jon Lord, l’un des membres fondateurs du groupe annonçait son retrait du groupe et l’arrivée d’un nouveau claviste Don Airey. Ce concert au NEC fut l’adieu de Deep Purple à Jon Lord. Don Airey joua du synthé durant tout le concert, mais à la fin d’un solo de clavier, les lumières se dispersèrent pour laisser Jon Lord apparaître sur scène pour une version particulièrement orageuse de « Perfect Strangers ». Les deux musiciens jouèrent ensemble durant toute la deuxième partie du concert.
Pendant 134 minutes de concert, le groupe égrène l’ensemble de ses plus grands titres dont le très mythique « Smoke on the water » dans une version particulièrement nerveuse et réussit de ce standard du rock.
Rarement la réunion de plusieurs musiciens de la scène rock internationale ne fut aussi émouvante que celle-ci. Car il faut bien le dire, les musiciens envoient du lourd pendant toute la prestation, mettant en avant leur technicité particulière. La Stratocaster de Ritchie Blackmore fait vibrer le public dès les premières résonnances et l’orgue Hammond de Don Airey n’a rien à envier au son de Jon Lord, qui apparait donc en deuxième partie de concert.
Et le résultat est autant à la hauteur de l’attente des fans que de la surprise des néophytes, avec des envolées musicales particulièrement énergiques, des morceaux incroyablement bien posés qui révèlent une véritable maitrise technique et musicale de la part des musiciens qui laissent transparaitre à chaque fois, toute la concentration dont ils savent faire preuve durant des prestations scéniques, mais surtout un plaisir évident à se retrouver sur scène dans la composition originale du groupe. Ian Gillan fait résonner la puissance technique de sa voix à chaque envolée rock du groupe. Et l’impressionnante ouverture du concert avec « Fireball » met dès le début tout le monde d’accord.
D’ailleurs la captation a cela d’intéressant qu’elle met en valeur la technicité des musiciens en ayant recours de manière régulière aux gros plans des instruments et des musiciens en train de jouer. On peut ainsi profiter pleinement de la maitrise des positions de mains sur la guitare de Blackmore, ou sur la basse de Roger Glover, l’effet gros plan est un peu plus discutable sur l’orgue de Don Airey, celui de Jon Lord ou sur la batterie de Ian Paice, mais, certainement destiné à un public de musiciens, décidés à en découdre avec la musique du groupe, la réalisation permet de mieux s’imprégner du jeu des musiciens.
En conclusion, la captation de ce concert de 2002 est un véritable bonheur pour les amateurs de musique rock et pour les musiciens de tous bords, tant la technicité et le partages de ces musiciens est visible à l’écran. On en prend autant plein les yeux que plein les oreilles par une dynamique résolument efficace et une émotion évidente.