Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Widescreen collection
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1
Ce matin, Gavin Banek (Ben Affleck) et Doyle Gipson (Samuel L. Jackson) sont pressés. Le premier, jeune et fringant avocat, se rend au tribunal pour une affaire de la plus haute importance. Le second, agent d’assurances en instance de divorce, est appelé à défendre ses droits devant un juge.
Cependant, une collision entre les deux voitures, apparemment anodine, tourne au cauchemar. Banek, pressé par le temps, abandonne Gipson sur le bord de la route tout en oubliant par mégarde une pièce essentielle de son dossier. Furieux, Gipson décide de prendre sa revanche sur celui qui l’a mis en retard au tribunal, compromettant ainsi ses maigres chances de rachat.
A partir de ce moment-là, les deux hommes ne se font plus aucun cadeau ! Un dangereux engrenage machiavélique se met en place...
Critique subjective
À première vue, Dérapages incontrôlés pourraient facilement être qualifier de film d’action à suspense, en tout cas c’est ce que laissait supposer la bande-annonce, mais ce n’est pas le cas. C’est un film plutôt moraliste qui dépeint notre société et, qui montre les ravages qu’elle peut engendrer sur l’être humain notamment à travers les pressions sociales. Le film s’appuie, pour cela, sur un récit parfaitement ficelé et d’une justesse incroyable, débordant de dilemmes moraux. L’interprétation n’est pas en reste avec une formidable exécution du duo Ben Affleck - Samuel L. Jackson. Par ailleurs, la réalisation bien que classique est en osmose avec le script. C’est donc le film parfait ? Non, et pour cause, la fin du film est décevante (voir l’avant-dernier paragraphe.)
Sur la voie du succès ?
Roger Michell, réalisateur anglais de Coup de foudre à Notting Hill (1999), parvient à créer sur Dérapages incontrôlés une atmosphère lourde, pesante, grâce à l’abondance de plans rapprochés. Sa mise en scène maîtrisée de bout en bout souligne également le remarquable travail accompli par les comédiens.
Ben Affleck, plus habitué aux rôles de sauveur de l’humanité comme dans Armageddon (1998), Pearl Harbor (2001), La somme de toutes les peurs (2002) ou dans le tout récent Daredevil (2003), n'a jamais eu un rôle avec une telle profondeur et maturation que celui de Gavin Banek. Affleck, trop souvent cantonné dans un certain type de registre depuis quelques années même si des films comme Will Hunting (1998) prouve le contraire, captive du début à la fin. Chaque note qu'il joue est parfaite, du début jusqu’à la fin ! Surprenant d’un certain côté lorsque l’on voit sa piètre performance dans Daredevil mais il faut croire que les bons acteurs ne se révèlent qu’avec des scénarios dignes de ce nom !
De son côté, Samuel L. Jackson, loin de ses rôles habituels est toujours aussi remarquable. Considérant que Jackson joue habituellement des personnages aux comportements voyants voire excentriques comme ce fut le cas pour Jackie Brown (1997) ou Shaft (2000), ici, il est invité à interpréter quelqu'un de tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Jackson l’avoue volontiers : « On me propose rarement des personnages aussi ordinaires que Doyle Gipson. C'est le genre d'homme qu'on croise dans la rue sans y prendre garde. Vêtu de façon quelconque, coiffé de façon quelconque, arborant des lunettes quelconques, il est la banalité incarnée. » Cette envie d'incarner ce personnage banal transcende Jackson, l'exécution est grandiose !
Les spectateurs décident, les producteurs exécutent
Dans cet ensemble, pour le moins réussi, on relève pourtant un problème : la fin. On obtient le sentiment indéniable que le film ne pourrait s’achever de cette façon. Pour ne pas être trop explicite, on peut juste dire que la fin n’est pas dans la lignée du reste du film, elle est trop optimiste ! Dommage car là aurait été le véritable coup de force du film mais les projections tests sont une fois encore passées par-là ! Les Américains préfèrent les films qui se terminent dans la joie et l’allégresse, tant mieux pour eux mais ce n’est malheureusement pas la réalité quotidienne.
Bilan
Dérapages incontrôlés surprend par ses qualités scénaristiques et ses interprétations fidèles qui font de ce film, une réussite. On regrette cependant que la fin initiale ait été abandonnée au détriment du récit.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Présentée dans son format original 2.35, l’image est dans son ensemble de qualité avec des couleurs parfaitement retranscrites et une définition ciselée. Cependant, le master n’est pas vierge de petites saletés ; fort heureusement, on y prête guère attention car les poussières n’apparaissent qu’occasionnellement ! Signalons également un peu de compression pendant les scènes sombres. Malgré ces légers défauts, l’image est vraiment belle.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Hongois
5.1
Trois pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 5.1 et la version hongroise ( !) Dolby Digital 5.1. Grâce au changement de piste à la volée, les différences sont plus facilement observables ! Sauf qu’ici, aucune fluctuation entre les pistes (même pour la piste hongroise), elles sont toutes identiques en terme d’environnement sonore. Côté technique, le son est résolument tourné vers l’avant du fait du nombre important de dialogues. Lorsque certaines scènes sont plus mouvementées, comme l’accident, on a l’impression que seules les frontales sont utilisées. Mais les ambiances permettent de compenser ces petites erreurs avec des bruits de foule, de pluie… A noter aussi, la présence multicanale (surrounds et caisson de basses) de la musique de David Arnold. Au final, la piste s’avère être en parfaite harmonie avec la tonalité du film, juste ce qu’il faut, ni plus ni moins !
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
33 min
Boitier
Amaray
Menus
Le menu principal est animé avec la musique du film en fond sonore. Tous les autres menus sont fixes !
Suppléments (vost)
· Commentaire audio du réalisateur. Roger Michell nous livre, ici, un commentaire relativement technique avec des explications détaillées sur l’ensemble du film. En outre, il évoque ses relations avec les acteurs et quelques anecdotes personnelles. Pour ce dernier point, on peut signaler par exemple les conditions de tournage à New York et, tout particulièrement le fait qu’il faisait si froid que les scènes de pluie furent repoussées pour cause de congélation de l’eau.
· Les coulisses du tournage (14’57’’). Ce making of est composé d’interviews des acteurs principaux et du réalisateur, accompagnées d’images du film. Il s’avère véritablement inintéressant, les intervenants ne parlant pratiquement que de l’histoire !
· Perspective du scénariste (6’30’’). Beaucoup moins promotionnel que le précédent supplément, celui-ci est de même nature : interviews des scénaristes avec des images du film pour illustrer leurs propos. Cependant, l’intérêt de nous expliquer le caractère des acteurs et la moralité de l’histoire est fortement atténuée une fois le film visionné.
· Scènes inédites (9’). Cette section se décompose en deux parties : une partie pour les scènes supprimées au nombre de deux et une autre partie sur une scène intégrale. La première scène supprimée s’intitule : "Interview de Gordon Pinella" (2’07’’). Gavin (Ben Affleck) fait passer un entretien à un jeune homme pour un poste d’avocat. Cette scène n’apporte rien de nouveau car déjà deux entretiens sont présents dans le film. La deuxième est : "Artie Crenshaw" (2’33’’). On découvre Doyle (Samuel L Jackson) dans le bureau de son patron, ce dernier lui recommande de travailler plus sérieusement sinon c’est la porte. Scène plutôt intéressante (elle amplifie le désarroi de Doyle). La dernière est une scène rallongée : "Le confessionnal" (4’24’’). Heureusement qu’elle a été coupée car elle est longue, très longue et elle s’éloigne du sujet initial. Difficile de se faire une opinion sur le retrait de ces scènes car aucun commentaire n’est présent pour nous éclairer !
· Bande-annonce cinéma en VO non sous-titré (2’12’’).
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage