Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
122 min
Nb Dvd
1
En 1789, un peuple est entré en révolution. Écoutons-le. Il a des choses à nous dire. UN PEUPLE ET SON ROI croise les destins d’hommes et de femmes du peuple, et de figures historiques. Leur lieu de rencontre est la toute jeune Assemblée nationale. Au cœur de l’histoire, il y a le sort du Roi et le surgissement de la République…
La révolution Française, tout le monde en connait les grandes lignes, les dates, les personnages célèbres, et les symboles, mais la révolution ce ne fut pas que ça ! Il y avait un peuple avant tout, et à une époque où les chasubles réfléchissantes sont devenue le symbole d’une révolution inaudible qui ne se trouve pas de parole portée, le réalisateur Pierre Schoeller nous invite à plonger dans le quotidien rugueux de ces invisibles d’une histoire qui s’est révélée violente et portée par des idées de revanche dans une époque où les plus gras faisaient la loi sur les plus rachitiques, une société portée par les inégalités qui cristallisèrent les haines et les rancœurs sur un homme héritier d’une autorité suprême et du même coup de la colère d’un peuple dont il se serait bien passé. Alors qu’il apparaissait comme le moins despotique de tous les monarques français, Louis XVI fut pourtant le symbole à abattre d’un régime arrivé à la fin de son hégémonie.
Et les livres d’histoire ont petit à petit abandonné le regard du peuple pour ne conserver que celui des grands hommes, les manuels des écoliers de tous les degrés ont ignoré les effets pervers de cette révolution, comme les autres monarchies qui profitèrent de l’affaiblissement du monarque français pour s’attaquer aux frontières du pays, ou encore les dissensions au sein des instances citoyennes comme cette position vis-à-vis de la peine de mort, les menaces permanentes qui pesaient sur les citoyens de tout genre pour peu qu’il soit pour le roi ou contre le roi. Les idéaux furent compliqués à assumer, par le peuple !
Du coup Pierre Schoeller s’est posé une question : « Et ce peuple justement ? Comment vivait-il la révolution ? Était-il réellement acteur ou spectateur ? ». A grand renfort de symboles visuels comme l’utilisation de la lumière très présente dans les plans les plus marquants, à l’instar de ce rayon de soleil qui passe à travers les blocs de pierre, arrachés à la Bastille, oui encore l’utilisation des chandelles pour illustrer les conditions de vie des paysans, des lavandières ou encore des maréchaux Ferrants. Avec une précision d’orfèvre et une inspiration bienvenue, le réalisateur nous plonge dans les ruelles de la révolution, celle dont on parle si peu, une silencieuse marche masquée par les discours des célèbres mais portée par une détermination d’être entendue et que son quotidien change. Une masse qui s’attaque aux symboles mais pas aux semblables. Le hasard faisant bien les choses, « Un peuple et son roi » sonne comme une leçon du passé dans une époque, maintenant troublée par une couleur acide qui se répand un peu partout dans le pays en stigmatisant un puissant plutôt qu’un système.
Avec une distribution de premier ordre : Olivier Gourmet (Edmond), Gaspard Ulliel (Les Confins du Monde), Adel Haenel (120 Battements par Minute),Izia Higelin (La Belle Saison) et Noémie Lvovsky (Camille Redouble), tous excellent pour donner une parole au peuple. Louis Garrel (La Belle Personne) minéral en Robespierre, Denis Lavant (L’Empereur de Paris) bouillonnant en Marat, Laurent Lafitte (Papa ou Maman) tout en retenue pour incarner un Louis XVI majestueux et dépassé. Outre les acteurs cités au-dessus, le réalisateur a su s’entourer de la fine fleur du cinéma français, comme
Johan Libéreau (Les Témoins),
Niels Schneider (Les Amours imaginaires) ou encore
Céline Sallette (Nos Années Folles) font de ce film une véritable réussite.
Injustement boudé par le public, par la faute, peut-être, d’une programmation mal anticipée, « Un Peuple et son roi » s’avère une œuvre réjouissante de tous les côtés. Une mise en scène somptueuse, un scénario qui change d’angle de narration et une distribution magnifiquement inspirée, tout y est !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La mise en scène de Pierre Schoeller intègre un éclairage précis, avec des chandelles, ou alors en contre jour comme le démantèlement de la Bastille, ce qui rend le rendu difficile particulièrement en DVD, pourtant le travail de transfert et de très bonne qualité et chaque détail dessiné par le réalisateur apparaît avec précision.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Une piste Dolby Digitale 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait. La dynamique de l’ensemble plus discrète sait tout de même se faire présente, lorsque cela est nécessaires, comme pour appuyer un moment charnière de la comédie.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Un making of qui donne surtout la parole aux acteurs, au réalisateur et au producteur pour nous raconter leur expérience et l’angle d’attaque choisit par le réalisateur.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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