Samson est choisi par Dieu pour délivrer Israël des Philistins.
Apparue pour la première fois en 1922, dans un film Allemand d’Alexander Korda, « Samson » est un héros de la mythologie biblique. Un être, élu de Dieu, qui a pour mission de libérer le peuple Philistin. Pour cela, le divin l’a doté d’une force surhumaine. Mais, comme tout héros biblique, la force de Samson ne peut être conservé que s’il garde sa chevelure intacte. Une idylle avec Dalila, le fragilisera auprès du fils du roi, son ennemi juré, mais lui permettra également de mieux comprendre le message de Dieu.
Apparu dans différentes réalisations, que ce soit sous la direction du maître Cecil B. De Mille (Les 10 Commandements) ou dans une série d’obscures péplums Italiens, où le colosse Hébreu se retrouve face à des personnages mythologiques célèbres comme dans : « Hercule, Samson et Ulysse » de Pietro Francisci (1963). Pendant plusieurs, décennies, « Samson » fut le héros d’aventures qui se sont souvent éloigné de l’histoire telle que décrite dans l’ancien testament. Avec plus ou moins de bonheur, les aventures de Samson alimentèrent les envies de grandeurs des productions italiennes ou Américaines, avec plus ou moins de bonheur. Il est inutile de dire, que les réussites ne furent pas légions, et que l’on espère toujours qu’un réalisateur de talent se penche sur le sujet.
Avec « Samson » de Bruce McDonald et Gabriel Sabloff, deux chefs Opérateurs chevronnés passé à la réalisation, l’aventure revient aux origines, dans une mise en scène qui ne lésine pas sur les effets de caméras et sur les chorégraphies. Mais malgré tout leurs efforts, les deux réalisateurs ne parviennent pas à masquer un manque évident de moyens, et les effets de CGi sont à pleurer de douleurs, tant ils semblent archaïques et ne servent qu’à placer les héros dans un environnement créé de toute pièce par un ordinateur.
Le scénario ne s’enferme pas dans le détail et utilise certaines ficelles narratives qui donnent à ce film un sentiment d’inachevé ou de bâclé, comme l’utilisation d’une voix off pour combler des sauts de plusieurs dizaines d’années. Pourtant la distribution n’est pas forcément la plus faible. Et si Billy Zane (Titanic) s’efforce de donner de la nuance dans son jeu, il reste tout de même dans sa zone de confort. C’est avec Jackson Rathbone (Twilight) qui interprète Rallah, le fils du roi, avec une certaine aisance et un jeu surprenant sans être trop caricatural, et Taylor James (Blitz) tout en muscle et en nuance dans le rôle-titre. A noter tout de même, que Rutger Hauer, interprète là, l’un de ses derniers rôles.
En conclusion « Samson », n’est toujours pas le film qui rendra les honneurs au personnage de l’ancien testament, notamment par un manque évident de moyen et un scénario un peu faible. En revanche la distribution se donne à fond dans l’interprétation et parvient à échapper au ridicule.