Les oiseaux et les cochons continuent de se battre sans relâche. Mais la menace d’un nouvel adversaire vient perturber les voisins ennemis. Red, Chuck, Bombe et l’Aigle Vaillant recrutent Silver, la sœur de Chuck et s’associent aux cochons Léonard, son assistante Courtney et Garry (le geek), pour former une équipe improbable et tenter de sauver leurs foyers !
Les adaptations de jeux vidéo en long métrage sont une volonté réelle des studios de trouver une nouvelle manne financière, qui ne nécessite pas beaucoup de plan promo tant l’attente est rendue réelle par des fans du jeu. Malheureusement, les résultats ne sont pas forcément à la hauteur des attentes de ce fameux Geek qui ne retrouve jamais le plaisir qu’il peut ressentir la manette entre les mains. D’autant que les scénarios ne sont pas, la plupart du temps, à la hauteur de l’histoire créée par les concepteurs. Il suffit pour cela de porter un œil sur : « Super Mario Bros. » de Rocky Morton et Annabel Jankel, « Tomb Raider » de Simon West (Même si cela apporta une véritable notoriété à Angelina Jolie !) ou encore le désastre de « Prince of Persia » de Mike Newell. Et même si la tentative a trouvé quelques débuts de réussite comme « Silent Hill » de Christophe Gans ou « World of Warcraft » de Duncan Jones, dont les qualités divisent encore.
Alors l’annonce de l’adaptation d’un jeu vidéo conçu pour les téléphones portables n’était pas pour rassurer, loin de là ! Et pourtant le résultat n’est pas si éloigné de ce que nous pourrions appeler : Une réussite ! D’abord parce que le scénario avait bien compris que la réussite tenait dans le fait que les joueurs retrouvaient cette folie résolument dénuée de sens politiquement correcte, dans lequel des oiseaux qui ne savent pas voler et qui sont sujets à la colère au point d’aller assommer ses ennemis ou en catapultant d’autres oiseaux pour atteindre leur cible. Le scénariste Jon Vitti (L’âge de glace 2) signait, alors, pour le studio Sony Pictures, une trame amusante dans laquelle il utilisait le point faible de ces personnages : La Colère, pour en tirer une aventure teintée de folie et de sagesse.
Et de la folie, il y en a encore dans ce deuxième film, plus que de raison. Nous restons toujours sur le même consensus, mais avec, cette fois-ci des alliances contre nature (du moins dans l’aventure !), des principes de bases considérés comme acquis. Et, comble de bonheur, les scénaristes s’amusent à briser les codes bien-pensants de la narration animée en y insufflant, comme le firent « Dreamworks » en leur temps avec « Shreck », des répliques transgressives qui réjouiront les adultes autant que les enfants. La recette reste résolument identique, avec, tout de même, cette fois-ci, un début de leçon de choses à destination des plus petits sur les bienfaits du travail d’équipe.
Quant à la mise en scène du nouveau réalisateur Thurop Van Orman (Souvenirs de Gravity Falls) elle a su prendre les connaissances acquises dans le premier opus pour en sortir une sorte de synthèse délirante dans laquelle le spectateur plonge sans grande hésitation. Énergique dès les premiers plans, le montage qui peut paraître hystérique sait toutefois garder une certaine contenance pour pouvoir être lisible sans beaucoup d’effort. Un délire qui colle, comme dans le précédent, totalement aux attentes des plus petits. Ajoutez, à cela, de nouveaux personnages aussi « Cute » que délirants et vous l’aurez compris, ce deuxième opus surf sur la même vague que le premier
En conclusion, « Angry Birds : Copains comme cochons » vient confirmer que les équipes de Sony Animation ont encore beaucoup de délires à revendre dans leurs aventures et savent comme les cousins de Burbanks (Disney) ou Glendale (Dreamworks) se sentir à l’aise dans le grand n’importe quoi.
La section Bonus joue clairement la carte des suppléments pour faire rire plus que pour cultiver.
A commencer par « Un Peu de Bricolage », permet de fabriquer une île en papier mâché ou encore des boules de pop-corn de toutes les couleurs et pleines de calories.
« Rencontrez les nouveaux oiseaux et les nouveaux cochons » est un focus sur les nouveaux personnages d’Angry Birds.
« Faire éclore les oisillons » est un focus sur les oisillons que l’on pouvait déjà voir dans le premier film, mais qui, cette fois-ci, agissent comme séquences intermédiaires.
« Voler ensemble : Le making of d’Agry Birds 2 » tout est dit dans le titre.