Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
168 min
Nb Dvd
2
En septembre 1944, ivres de leur victoire après l’invasion de la Normandie, les Alliés déclenchent secrètement l’opération « Market Garden », un plan audacieux visant à mettre prématurément fin aux combats engagés par les Allemands et à anéantir les installations de guerre du Reich. Mais la mauvaise politique de combat, les fausses informations et la malchance feront de l’opération un échec insoupçonné par les forces alliées.
Critique subjective
Lorsque l’on évoque les films sur la Seconde Guerre mondiale qui ont marqué les esprits, le public pense tout de suite au jour le plus long (1962), à La liste de Schindler (1993), ou à Il faut sauver le soldat Ryan (1998). Pourtant, un autre film souvent oublié, devrait être présent dans cette liste, il s’agit d’Un pont trop loin. Ce film de guerre, de près de trois heures, raconte la terrible désillusion des Alliés lors de l’opération « Market Garden » de septembre 1944. Cette vaste opération avait pour objectif, la prise de contrôle des principaux ponts hollandais, endroit stratégique menant directement à l’Allemagne. La réussite de ce plan provoquerait par conséquent l’assaut final sur l’ennemi, sonnant la fin de la guerre. Cependant, le plan prit une tournure catastrophique. Les 35 000 parachutistes envoyés sur le front tombèrent dans de multiples embuscades, au lieu de parler de victoire, on parla d’échec cuisant. 17 000 soldats succombèrent sur le champ de bataille, plus que lors du débarquement de juin 1944 en Normandie ! Le film est donc le récit d’une terrible défaite, mais ne croyez surtout pas que les faits ont été édulcorés comme pour Pearl Harbor (2001), ici, c’est le réalisme qui prédomine !
Deux hommes écrivent l’histoire
A l’origine du projet, on trouve l’écrivain Cornelius Ryan. Un pont trop loin est son second livre qu’il écrit sur la Seconde Guerre mondiale, après Le jour le plus long. Le projet d’une adaptation de son deuxième livre n’était pourtant pas à l’ordre du jour. Atteint d’un cancer, il parvient à le terminer avant de mourir. Son ami Joseph E. Levine, producteur de renom à Hollywood, lui fait alors la promesse de l’adapter pour le cinéma. Pour élaborer le scénario, Levine s’adjuge les services du très talentueux (et courtisé) William Goldman. Le script fournit, selon Richard Attenborough (le réalisateur), est une merveille. Le producteur fit appel à lui car son premier film en tant que réalisateur, Oh ! What a lovely war (1969), l’avait impressionné. Celui-ci démontre toutes les espérances fondées en lui, en livrant une mise en scène enlevée.
Une pléiade de stars !
Pour magnifier ce superbe script, il ne reste plus qu’un élément important : le casting. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont mis le paquet ! Robert Redford, James Caan, Michael Caine, Sean Connery, Gene Hackman, Anthony Hopkins, Dirk Bogarde, Elliott Gould, Laurence Olivier et Liv Ullmann. Il faut dire que le budget du film s’éleva à 25 millions de dollars, une somme colossale à l’époque, et les têtes d’affiche permettaient à coup sûr d’attirer encore plus de spectateurs. Heureusement, Un pont trop loin fut un grand succès à travers le monde, il rapporta notamment 50 millions de dollars aux Etats-Unis.
Bilan
Il y a des films de guerre, puis il y a de grands films de guerre. Un pont trop loin se situe dans cette dernière catégorie. Ses forces : son formidable script réaliste, sa musique (le thème principal), sa mise en scène, son talentueux casting, mais surtout, il nous fournit une leçon d’histoire !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L’image présentée sur le DVD n’est pas optimale : les défauts de pellicule sont nombreux (ex : début du chapitre 4) sur le master même si l’on remarque une amélioration par rapport à l’édition précédente, la définition est plutôt moyenne (légèrement floue avec pas mal de grains) et les couleurs manquent de piqué ! Des circonstances atténuantes pourraient être évoquées, comme l’âge du film (1977), mais en comparaison de La Grande Vadrouille (1966) ou Les Tontons flingueurs (1963), l’image d’Un pont trop loin fait pâle figure ! Un point positif tout de même, l’utilisation de deux DVD aura permis d’éviter les problèmes de compression.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Deux pistes audio sont proposées : la VF Dolby Digital 5.1 et la VO Dolby Digital 5.1. Une fois n’est pas coutume, la piste française dépasse allègrement la version originale en terme de dynamisme (cf. début du chapitre le 7). Les rares effets d’ambiance sont dans l’ensemble réussis comme par exemple sur les enceintes frontales, cependant les surrounds sont pratiquement toujours muettes ! Les dialogues sont plutôt clairs, même si, de temps en temps, de légers grésillements se font entendre. Au final, le remix 5.1 (mono maquillé) déçoit un temps soit peu, on s’attendait à plus de punch, le film de guerre étant généralement l’occasion d’un déluge d’effets sonores !
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
82 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Menus
Le menu principal et celui du chapitre sont légèrement animés avec pour fond sonore, le thème musical du film. Les autres menus sont fixes !
Suppléments (vost)
DVD 1 :
· Commentaire audio du scénariste William Goldman. En fait, le scénariste n’est pas le seul intervenant. Deux autres personnes prennent part à la conversation : Jon Burlingame (compositeur de musique de film et professeur d’histoire à la faculté) qui souligne notamment le remarquable travail du compositeur John Addison, et Peter MacDonald (cadreur première équipe) qui parle entre autres de sa collaboration avec Attenborough. Aucun répit n’est accordé, les trois personnes s’en donnent à coeur joie ! Les anecdotes fusent de tous les côtés, un régal !
DVD 2 :
· Documentaire : les héros du ciel (43’38’’). Making of complet du film avec des interviews de l’équipe technique (scénariste, décorateur…), des images du film et d’époque. Le documentaire revient sur les étapes importantes d’Un pont trop loin : l’écriture du livre, son adaptation cinématographique, le pari financier mais aussi sur la comparaison entre la réalité et le film avec l’intervention des anciens combattants et des habitants d’Arnhem. Très instructif ! Seul petit regret, l’absence d’interviews des acteurs principaux.
· Une bataille à distance : souvenirs de l’opération Marker Garden (16’58’’). Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et plus particulièrement à la Seconde Guerre mondiale, ce document est passionnant ! Les anciens combattants qui ont participé à cette bataille évoquent leurs différents souvenirs : comment ils se sont engagés dans l’armée, le déroulement de leur saut en parachute, leur mission une fois à terre... Certains propos laissent dubitatif comme celui d’un ancien sergent qui raconte que l’armée américaine était pour lui "la plus nulle qui soit".
· Le réalisateur, Richard Attenborough, se remémore (18’04’’). Il évoque sa venue sur le projet, le choix du casting international (Steve McQueen a refusé le rôle principal), les conditions de tournage (parachutage, scène des tanks), les tensions avec des généraux sur certaines décisions prises dans le film et de la guerre en générale. Une interview efficace qui aborde la plupart des sujets.
· Galerie photos : 12 photos en noir et blanc.
· Bande-annonce originale en VO non sous-titrée (3’).
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage