La Ruse

Titre Original
Opération Mincemeat
Genre
Pays
GB (2022)
Date de sortie
mercredi 31 août 2022
Durée
127 Min
Réalisateur
Producteurs
Charles S. Cohen, Iann Canning, Emile Sherman et Kris Thykier
Scénaristes
Michelle Ashford
Compositeur
Thomas Newman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
127 min
Nb Dvd
1

1943. Les Alliés sont résolus à briser la mainmise d’Hitler sur l’Europe occupée et envisagent un débarquement en Sicile. Mais ils se retrouvent face à un défi inextricable car il s’agit de protéger les troupes contre un massacre quasi assuré. Deux brillants officiers du renseignement britannique, Ewen Montagu et Charles Cholmondeley, sont chargés de mettre au point la plus improbable – et ingénieuse – propagande de guerre… qui s’appuie sur l’existence du cadavre d’un agent secret !


Il y a des histoires vraies qui paraissent tellement incroyable que l’on a du mal à y croire. C’est pourtant tout le sujet de « La Ruse » de John Madden qui s’intéresse à l’opération « Mincemeat (Chair à Patée) » qui fut l’une des premières grandes opérations de diversion organisée pour lancer une contre-offensive aux forces allemandes massées en Italie. Churchill et ses officiers eurent l’idée de monter un leurre pour faire croire que les alliés allaient débarquer en Grèce et non en Sicile, forçant ainsi les forces d’Hitler à se concentrer sur la Grèce plutôt que sur l’Italie. L’idée fut alors de créer un faux aviateur, portant de faux documents secrets qui donnaient une grande partie des détails de l’opération et dont tout le mécanisme fut contrôlé de manière à ce que els Allemands tombent dans le panneau.


Cette opération longtemps restée secrète, quasiment jusque dans les années 2000, inspira l’écrivain Ben Macintyre qui en fit un roman d’espionnage : « Opération Mincemeat - L'histoire d'espionnage qui changea le cours de la Seconde Guerre mondiale ». Car c’est effectivement une opération qui changea le cours de la guerre puisqu’il permit au alliés une première incursion majeure dans les lignes ennemis et peut être, sans prétention, considéré comme la répétition du débarquement en Normandie, une année plus tard. Autre grande surprise de cette histoire incroyable, est que l’auteur de cette supercherie militaire ne fut autre que Ian Flemming, qui sera connu par la suite comme étant l’auteur de « James Bond ».  Forcément, une telle histoire se devait de trouver sa place sur grand écran, et il est même étonnant que cela ne fut pas fait plus tôt (excepté faite d’une adaptation en 1956 : « L’homme qui n’a jamais existé » de Ronald Neame).


Pour ce qui est du film en lui-même, le réalisateur a choisi de scinder sa mise en scène en deux parties. Une plus souple, presque plus romantique puisque les vies intimes des protagonistes sont forcément impliquées dans les devoirs des militaires et que certains sentiments ou inimitiés sont également des risques auxquels chacun doit pouvoir se tenir à distance. Une première partie qui manque certainement le plus de rythme, notamment par cause de cette envie de laisser parler des sentiments pour donner plus d’humanité à leurs personnages. La seconde vient d’un seul coup tout reprendre et nous donne des moments savoureux qui manquaient à la première partie et particulièrement dans la manipulation des faits et des protagonistes du camp adverses, sans omettre l’inquiétude qui peut en résoudre d’un échec volontaire ou non.


La distribution est évidemment à la hauteur de l’ambition et si Colin Firth (Le Discours du Roi) ne surprend pas par une composition toujours en précision, c’est la présence de Matthew MacFadyen (Succession) qui va donner toute l’humanité et la sensibilité à l’entreprise en jouant justement sur les différents tableaux : Espionnage et romantisme. Mais il ne faut surtout pas oublier l’actrice Kelly McDonald qui a fait bien du chemin depuis « Trainspotting » de Danny Boyle en 1996. Ici, elle joue une forte au courage et à la détermination remarquable qui ne se défait pourtant pas de sa sensibilité mais refuse de se laisser cannibaliser par les hommes omniprésents.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur donne à son film une précision de reconstitution qui se voit à l’écran. Les couleurs sont précises et enveloppantes pour mieux appuyer la notion temporelle. La qualité de la photographie permet au réalisateur de surligner son propos et de lui donner tout le volume nécessaire pour mettre en lumière les méandres de cette histoire exceptionnelle. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui donne un éclat tout en subtilité. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
La piste Dolby Digitale 5.1 se révèle un peu faiblarde, particulièrement dans la première partie. Le film est évidemment à découvrir en VO (pour mieux profiter de la puissance de jeux des acteurs et de la subtilité avec laquelle le réalisateur a su tirer le meilleur d’eux. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Pas de Bonus
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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