Body and Soul (Sang et Or)

L’histoire
Charlie Davis vient de remporter des titres importants en championnat de boxe amateur. Ne voyant pas d’autre issue à sa vie que de passer professionnel, il s’engage avec un promoteur peu scrupuleux contre l’avis de ses amis. Les matchs sont truqués et le business prend le pas sur le sport...

 

John Garfield
John fut l’un des grands acteurs vedettes de la Warner. Apres avoir terminé son contrat, il fonde Enterprise Productions avec Bob Roberts. Body and Soul est donc le premier film produit par Garfield.
Sa carrière fut largement ralentie juste avant le maccarthysme à l’aube des années 50. Pourchassé bien qu’il se soit défendu d’être communiste devant le congrès, il sombre dans l’alcoolisme et meurt en 1951, à 39 ans.
Le monde de la boxe déjà corrompu
Body and Soul s’attaque donc au monde la boxe. Les matchs sont joués d’avance selon la teneure des paris et l’argent, monumental, ne profite qu’aux promoteurs richissimes n’ayant que faire de l’aspect sportif. Au début, bien sur, le jeune boxeur découvre le luxe et l’argent mais se rendra vite compte que cela ne fait que nuire à sa personne.
Conclusion et appréciation
Tout comme Force of Evil, Body and Soul montre bien la réalité sociale américaine et la dénonce. On profite du talent pour s’enrichir quitte à mentir sur les réelles chances d’un adversaire avant un combat et sur l’issue de celui-ci. Body and Soul est donc un film fort, révélateur et parfaitement bien joué. Il est encore plus appréciable avec des qualités techniques exemplaires et un superbe digipack.

Contrairement à l’image superbe de Force of Evil, celle-ci souffre de légers petits défauts. Premièrement  les plans « clairs » font apparaître un grain assez présent. Ensuite, de nombreux défauts de pellicule sont identifiables : taches, accélérations et légers blocages sûrement dues à un changement de bobine. Malgré cela, le travail effectué lors de cette restauration est superbe. Les contrastes sur les plans extérieurs sont saisissants.

Le format d’origine est gardé puisque le mono d’époque est de rigueur. Comme pour la totalité des volumes de cette collection, on reste totalement stupéfait par la qualité sonore finale sur des films aussi âgés. Aucun souffle et tout est d’une grande précision. Les dialogues sont clairs et très bien posés ce qui rend les acteurs compréhensibles.


La musique est présente tout au long du film et s’intègre bien a celui-ci. L’intensité sonore monte dès que le suspens se fait sentir. Bref il n’y a rien à dire, c’est du bon boulot.

Filmographies
Des filmographies complètes de tout les acteurs et du réalisateur sous forme de textes.
Affiche
L’affiche du film est imprimable à partir du DvD.
Galerie photos
Une sélection de clichés pris lors du tournage.
Liens Internet
Les liens vers les sociétés ayant participés à l’élaboration du projet.

 

Entretiens
Entretien avec Abraham Polonski réalisé en 1982 par Philippe Garnier (10 mins)
Un entretien en pleine rue (!) du réalisateur de Force of Evil.  Il raconte diverses anecdotes vécues avec John Garfield.
Entretien avec Pierre Rissient de Samuel Blumenfeld (10 mins)