Le Barrage

Titre Original
Al-Sadd
Genre
Pays
Soud (2023)
Date de sortie
mardi 22 août 2023
Durée
81 Min
Réalisateur
Producteurs
Janja Kralj
Scénaristes
Ali Cherri et Geoffroy Grison
Compositeur
Robin Coudert
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Soudanais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
81 min
Nb Dvd
1
Soudan, près du barrage de Merowe. Maher travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil. Chaque soir, il s’aventure en secret dans le désert, pour bâtir une mystérieuse construction faite de boue. Alors que les Soudanais se soulèvent pour réclamer leur liberté´, sa création semble prendre vie...

Il y a d’abord dans ce travail du réalisateur Ali Cherri (Chambre 999), une atmosphère qui se dégage entre poésie, lenteur et contemplation de l’être humain. Puis petit à petit s’installe l’idée d’une métaphore, par le prisme d’une incursion du fantastique. Maher fabrique de manière totalement artisanale des briques, un travail dans lequel l’homme plonge ses mains dans cette sorte de boue d’argile qui servira à faire les briques ensuite, et ce geste anodin se transforme soudainement en mécanique mystique pour accomplir sa mystérieuse construction en plein désert, faite de boue et de branchage. Une créature qui va prendre vie dans ses rêves ou dans ses fantasmagories.

Et puis il y a cette manière d’amener la violence dans cette histoire où les hommes sont très éloignés des remous de la politique et de la capitale soudanaise Khartoum. Mais par le biais des téléphones, des radios rafistolées, les hommes entende la violence qui s’insurge dans le pays, qui mit fin à la dictature d’Omar El Bechir et fit des espoirs de liberté au peuple. Une actualité qui s’est invité durant le tournage, suivit par la pandémie. Mais le réalisateur n’a rien perdu de son projet et l’œuvre n’en devient que plus forte. A la fois hypnotique et emprise de multiples lectures sous-jacente, le scénario qu’il a écrit avec Geoffroy Grison (Le Cours étrange des Choses) et l’aide du réalisateur au style bien appuyé : Bertrand Bonello (Saint Laurent), Ali Cherri provoque la métaphore dans chaque plan y compris dans le titre de ce film, dont le dit « Barrage » est celui de Merowe construit par les chinois dans le Nord du Soudan, puisqu’il symbolise à lui seul la violence, de par les expulsions et les destructions massives sur l’environnement qu’il provoqua. Il se révèle une représentation de la dictature d’Omar El Bechir qui dura près de 30 ans de 1989 à 2019.

Constituée d’une succession de plans dans lesquels s’opposent les plans serrés sur les personnages avec des plans larges où ces derniers se retrouvent noyés dans un espace, où ils apparaissent si petits dans un environnement si grand. Un choix de mise en scène payant tant le film apparaît plus captivant, lus touchant aussi et dans lequel le spectateur eut se sentir dans une nouvelle de l’auteur Malien Amadou Hampate Ba, grand défenseur la tradition Orale et dont les contes font toujours se rencontrer l’homme et la nature et où chacun doit comprendre qu’elle est sa destinée. Ici, par exemple, Maher est un homme de feu qui s’ignore, de par son caractère, de par sa vie, il doit apprendre à maitriser et comprendre l’eau qu’elle soit du Nil ou de la pluie, c’est elle qui doit l’aider a accomplir son destin et à comprendre qui il est et quelle est la raison de sa nature.

Pour incarner son personnage, Ali Cherri a fait appel à Maher El Khair, un de ces hommes qui travaille dans la briqueterie et dont le destin a changé lorsqu’il croisa la route du réalisateur pour incarner son personnage principal sans jamais avoir été acteur de sa vie. Sa prestation est remarquable, touchante et son regard vous transperce par sa dureté et sa fragilité mélangée. Si Maher El Khair décide de continuer sa carrière dans le cinéma, après le brouhaha Cannois qui a dû lui sembler bien futile, il est à parier que sa carrière sera jalonnée de chef d’œuvres.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Succession d’images à la mise en scène soignée et aux cadrages parfaitement dosés, le film s’avère d’excellente qualité dans le traitement de son image. Les couleurs sont resplendissantes, et les noirs suffisamment brillant pour donner une véritable profondeur. Cela n’a quand même rien d’une surprise, l’inverse eut été une insulte pour le réalisateur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Soudanais
5.1
Côté son, la piste Dolby Digital 5.1 en VO est terriblement efficace pour créer l’immersion dont le réalisateur voulait faire bénéficier le spectateur. La spatialisation est de bonne composition, et il n’est pas besoin de jouer avec la télécommande pour entendre les craquements de la création, le bruit de l’eau du Nil ou encore les différentes sonorités qui viennent donner une ambiance particulière au film. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Un entretien avec le réalisateur qui revient sur toutes les facettes de son film et notamment sur les difficultés qu’il a pu rencontrer.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage