Le jeune Imam

Genre
Pays
FR (2023)
Date de sortie
mercredi 6 septembre 2023
Durée
98 Min
Réalisateur
Producteurs
Ladj Ly, Toufik Ayadi et Christophe Barral
Scénaristes
Kim Shapiron et Ladj Ly
Compositeur
Pink Noise et Magou Samb
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1
À 14 ans, Ali est un adolescent à la dérive. Sa mère qui l’élève seule ne trouve d’autres solutions que de l’envoyer au village au Mali pour finir son éducation. Dix ans plus tard, Ali revient. Malgré les doutes de sa mère auprès de qui il est prêt à tout pour briller, il devient l’imam de la cité. Adulé de tous et poussé par ses succès, Ali décide d’aider les fidèles à réaliser le rêve de tout musulman : faire le pèlerinage à la Mecque.

Après les très remarqués « Dog Pound » en 2010 et « La Crème de la crème » en 2014, le réalisateur Kim Shapiron qui était passé par la case sérielle avec « Guyane » en 2017, revient avec « Le Jeune Imam », un film qui permet de pose un regard différent sur la religion Musulmane (Enfin !), et lève également un voile sur une affaire malheureusement courante : L’escroquerie au Pèlerinage. En effet, considéré comme un devoir pour les Musulmans, le pèlerinage vers la Mecque est souvent synonyme de patience et de sacrifice financier, parfois de toute une vie. Et certains groupes d’escrocs n’hésitent pas à voler ces pratiquants, souvent âgés et fragiles et démunis, qui n’engagerons pas d’avocats pour récupérer leur argent.

A travers l’histoire de jeune homme promu Imam, à un âge où il semble que ayons tout à apprendre, Kim Shapiron et Ladj Ly, le réalisateur de « Les Misérables », tous les deux membres du Collectif Kourtrajmé ( Le collectif créé par Kim Shapiron, Toumani Sangaré et Romain Gavras), ont décidé de mettre en lumière, avec un style qui ancre son propos dans la réalité, le travail de ces imams qui, comme les prêtres ou les rabbins, sont des  guides spirituels qui ont l’écoute des fidèles, et se démènent pour faire vivre la communauté et garder un certain équilibre entre toutes ces âmes et la société qui les entourent en les guidant vers le meilleur chemin de la spiritualité. Lorsque l’on pense Imam, nous avons tendance à penser à un vieil homme, sage et pieux, mais les deux scénaristes ont voulu opposer la jeunesse à cette image de sagesse qui peut vite paraître désuète.

Mais bien sûr, comme le dit si bien le réalisateur, ce qui est intéressant dans le personnage d’Ali, c’est de suivre son parcours et de voir la dualité de son esprit et les paradoxes qui font douter ou adhérer à ses choix, en permanence. Kim Shapiron, le film d’ailleurs toujours en mouvement et le place au cœur de scènes de la vie quotidienne, pour mieux mettre en lumière son besoin de reconnaissance de la part des fidèles ou plus simplement de sa mère. Mais c’est aussi un personnage, que l’on peut interpréter simplement comme très impliqué dans la communauté. Et comme le lui dit si bien l’ancienne Imam, ce qui compte ce sont tes intentions dans ce que tu fais ou entreprend. Le réalisateur ne cherche pas à idéaliser, il montre dans la plus grande simplicité, tout en gardant un rythme digne d’un thriller, la vie, le culte, la dévotion, le bon comme le mauvais dans la religion Musulmane comme dans toutes les religions, y compris les luttes de pouvoir, les dissensions, qui se font plus fortes lorsque quelque chose ne va pas bien.

Avec un sens du rythme et de la narration, Kim Shapiron va ainsi mettre en scène une histoire qui va lever un voile sur le culte musulman, la façon dont les gens le pratiquent et dans le même temps lever un voile sur ce scandale qui devrait être pris en main par le gouvernement ou par des associations pour aider ces fidèles qui ont économisé toute une vie pour, au final, être honteusement volées, par des groupes sans scrupules. En y associant la jeunesse de son personnage, l’énergie qui lui est sienne, et la dualité interne qui le ronge et son parcours cabossé, le réalisateur met une pression dans sa construction qui ne lâche jamais le spectateur. D’ailleurs la prestation d’Abdulah Sissoko (Athena) est fine en ce sens qu’il cherche constamment à rester entre deux eaux pour mieux créer ce combat interne et cette image que son personnage cherche à modeler pour se faire accepter par les fidèles. L’acteur est touchant et inquiétant en même temps.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur n’a pas cherché à styliser plus que de raison son propos. Avec une lumière soignée et une mise en scène qui se met au service des personnages et de leur environnement, pour le garder au plus près de la vie quotidienne, il donne à son film une texture plus documentaire que fiction thriller. Avec une photographie qui utilise des blancs présents et des nuances plus contrastés lorsque l’on est dans la spiritualité, le support parvient à garder un niveau de qualité suffisant pour ne pas altérer le travail de la photo de Sylvestre Dedise (ADN).

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
L’utilisation d’une piste Dolby Digital 5.1 reste forcément une évidence qui prend toute sa place dans une répartition, un peu discrète mais suffisante pour ne pas nous empêcher de profiter du film dans de bonnes conditions. La spatialisation est agréable et la dynamique ne manque de présence.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Un entretien avec Kim Shapiron et Abdulah Sissoko qui reviennent tous les deux sur les enjeux de ce film et la manière dont ils ont abordé le sujet.

Des scènes coupées et un carnet de bord du tournage en Afrique.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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