War Pony

Genre
Pays
USA (2023)
Date de sortie
mardi 19 septembre 2023
Durée
114 Min
Réalisateur
Producteurs
Riley Keough, Sacha Ben Harroche, Gina Gammell, Sergey Shtern, Elaine Thomas, Willi White et Bert Hamelinck
Scénaristes
Franklin Sioux Bob, Bill Reddy, Riley Keough et Gina Gammell,
Compositeur
Christopher Stracey et Mato Wayuhi
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
114 min
Nb Dvd
1

Deux jeunes hommes de la tribu Oglala Lakota vivent dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Bill, 23 ans, cherche à joindre les deux bouts à tout prix. Matho, 12 ans, est quant à lui impatient de devenir un homme. Liés par leur quête d’appartenance à une société qui leur est hostile, ils tentent de tracer leur propre voie vers l’âge adulte.

« War Pony » est, peut-être, le film que nous n’attendions plus ! Celui qui va lever un voile qui masquait la honte des réserves indiennes, laissées à l’abandon par un état qui ne semble pas se soucier de ce qu’il s’y passe. Des réserves où la pauvreté règne en maitre et où chacun doit lutter pour sa propre survie. Une situation qui offre peu de perspectives à ses habitants qui en ont même perdu, pour les nouvelles générations, leur culture, leur langue, pour se laisser aller à l’errance d’une existence sans lendemain lumineux. Sur un scénario signé d’abord par Franklin Sioux Bob et Bill Reddy deux natifs de Pine Ridge et faisant partie de la tribu des Sioux. Le duo s’est nourri de leurs propres souvenirs pour dépeindre leur quotidien et ceux de leurs familles et de leurs amis faisant parties de ces minorités exclues du « Rêve Américain » par un état qui semble avoir oublié leur rôle et surtout leur place. Natifs, Ces tribus enfermées dans ces réserves sont abandonnées alors qu’elles sont les origines de cette terre que foulent des millions d’américains et de touristes venus du monde entier. Des femmes, des enfants, et des hommes effacés de la mémoire collective qui n’obtiendront jamais une part du gâteau qui leur est dû.

Et c’est comme cela que les deux réalisatrices, Gina Gammell (Dixieland) et Riley Keough (Daisy Jones and The Six), qui signent là leur première réalisation, se sont approprié l’histoire et ont remodelé le scénario pour qu’il soit plus cinématographique, mais ont souhaité s’immerger dans l’univers des deux scénaristes en allant régulièrement à Pine Ridge pour en comprendre toute l’errance, mais aussi toute la fierté, car même si les trafics en tout genre sont profusion dans les réserves et si la pauvreté est présente et force chacune et chacun à se débrouiller pour survivre, il reste cette fierté de continuer de vivre, de garder des espoirs et surtout d’être encore porteur de la culture des origines.


Avec une mise en scène qui frôle le documentaire, les réalisatrices vont donc suivre deux héros de deux âges différents et de deux familles différentes, mais aux parcours similaires. Ainsi Bill 23 ans, ère dans la ville pour trouver de l’argent et tout est bon pour cela, prendre une personne en stop, rendre service n’est plus gratuit, mais source de revenus potentiels. Et Puis Matho, 12 ans, qui essaye de faire comme son père, dealer, de se trouver une place dans ce monde et se laisser entrainer dans une spirale de violence. Les réalisatrices ne font aucune concession et mettent en image une réalité difficile à entendre lorsque l’on parle d’un pays tel que les Etats-Unis. Jamais dans le jugement mais plutôt dans le constat, Gina Gammell et Riley Keough vont suivre leurs héros et leur faire rencontrer toute une galerie de personnages (Tous, majoritairement interprétés par des amateurs, souvent natifs de la réserve) et peindre devant nous une société en dérive, en espérant alerter sur leurs conditions (Pas sur qu’elles soient entendues). La mise en scène est précise et le film captivant et touchant, comme un uppercut.


Enfin, nous ne pouvons pas finir cette chronique sans parler des deux acteurs principaux : Jojo Bapteise Whiting et Ladainian Crazy Thunder, deux comédiens issus de la tribu des Sioux dévorent l’écran par une énergie et un naturel confondant dans des rôles que l’on imagine proche d’eux, mais dans lesquels ils parviennent à insuffler juste ce qu’il faut de nuances pour capter l’attention et donner à leurs personnages, plus de subtilité.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Simple dans sa mise en scène, précis dans son histoire, le film l’est également dans sa photographie. Les couleurs sont soignées et les contrastes sont parfaitement dosés pour lui donner une profondeur tout en douceur et en puissance. L’ensemble est de qualité pour ressortir toutes les nuances d’un film qui se veut presque documentaire. 

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Le film est disponible uniquement dans une piste Dolby Digital 5.1 assez bien répartie, qui ne met pas trop en façade les voix des acteurs et ne les assourdies pas trop. L’ensemble ne manque pourtant pas d’intérêt et offre une belle immersion dans cette histoire, qui joue beaucoup sur les silences, mais également sur les environnements.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
« Entretien avec Mathieu Macheret, critique de cinéma » qui revient sur les dessous du film et notamment sur les thèmes abordés.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage