Bienvenue à Collinwood

Titre Original
Welcome to Collinwood
Genre
Pays
USA (2002)
Date de sortie
jeudi 16 octobre 2003
Durée
80 Min
Producteurs
George Clooney et Steven Soderbergh
Scénaristes
Anthony Russo et Joe Russo
Compositeur
Mark Mothersbaugh
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Bienvenue à Collinwood fut présenté au Festival de Cannes 2002 pour la Quinzaine des réalisateurs.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Edition prestige
Label
Zone
2
Durée Film
80 min
Nb Dvd
1
Cosimo (Luis Guzman ), un voleur minable, se fait refiler un tuyau par un compagnon de cellule condamné à perpétuité. Avec cette information, sa fortune est assurée. Mais comment sortir de prison ? Rosalind (Patricia Clarkson), sa petite amie, cherche quelqu’un qui accepterait de purger sa peine à sa place, mais personne n’est d’accord. Par contre, tout le monde est volontaire pour s’associer à ce cambriolage si juteux. Riley (William H. Macy) en a besoin pour nourrir le bébé qu’il a sur les bras, Leon (Isaiah Washington) doit en être s’il veut garantir l’avenir de sa superbe soeur, Basil (Andrew Davoli) et Toto (Michael Jeter) y voient la chance de leur vie. Un boxeur très amateur, Pero (Sam Rockwell), entre dans la danse, théoriquement pour dépanner Cosimo, mais il parvient à lui soutirer l’information et le double. Avec la petite équipe de bras cassés, il se lance sur le coup qui s’annonce historique...



 
Critique subjective

 

Bienvenue à Collinwood est une délirante comédie basée sur Le Pigeon (1958) de Mario Monicelli, écrite et dirigée par Anthony et Joe Russo, deux nouveaux venus découverts par Steven Soderbergh. Le réalisateur de Traffic et d’Ocean’s Eleven remarqua leur premier film, Pieces (1997), et les contacta pour un futur projet.
Bienvenue à Collinwood est résolument tourné dans l’esprit comique décalé, comme O’Brother (2000) des frères Coen. Le film est une réussite à différents niveaux : les acteurs prennent semble-t-il beaucoup de plaisir à jouer et cela s’en ressent dans leur jeu, les personnages sont attachants, la musique est brillante, la réalisation est enlevée et l’histoire est fort sympathique (on regrettera juste une fin un peu en retrait par rapport au reste du film).

 
Un lieu, un langage

 

Le titre du film fait référence à Collinwood. On pourrait se demander si ce n’est pas une représentation imagée d’Hollywood. Non pas du tout ! C’est un faubourg de Cleveland qui existe réellement et qui a été choisi pour son aspect ouvrier et atemporel, mais aussi car les réalisateurs sont originaires de cette ville. Ils expliquent leur choix de ce quartier plutôt qu’un autre : « Notre histoire est une fable. Elle n’est pas précisément rattachée à une date. Le quartier est à l’écart du temps, il ne subit pas les modes, on y vit selon des principes ancestraux. » Un lieu à part pour un film vraiment peu commun, qui utilise un langage particulier. Deux mots sont récurrents dans le film, "Mullinski" et "Bellini." Le premier désigne une personne qui accepte, contre une somme d’argent, de s’accuser d’un crime ou d’un délit qu’elle n’a pas commis et de purger la peine de prison à la place du coupable. Le deuxième mot signifie un coup facile, extrêmement rentable. C’est une occasion qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans une carrière de malfrat.

 
Melting-pot

 

George Clooney (O’Brother), producteur et acteur sur le film, montre une étonnante facilité devant l’objectif à jouer un handicapé moteur (bourré de tatouages) qui aide les malfrats à ouvrir les coffres-forts. Son interprétation est hilarante, malheureusement elle est de courte durée.
Mais c'est du côté de Sam Rockwell (Les Asociés), jeune acteur insuffisamment apprécié, qui joue un boxeur minable et de Michael Jeter (La Ligne verte), voleur gériatrique (qui perd son caleçon !), qu’il faut se tourner pour découvrir une formidable performance. Les autres acteurs, Luis Guzman (Traffic), William H. Macy (Fargo), Patricia Clarkson (Dogville) et Jennifer Esposito (He got game), démontrent également de réelles qualités dans leur jeu, on retiendra tout particulièrement cette dernière dans le rôle d’une femme de chambre volage.

 
Bilan

 

Une savoureuse comédie décalée, servie par des acteurs exceptionnels !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
A première vue, l’image s’annonce sublime avec des couleurs magnifiques (respectant admirablement le travail du directeur photo), une définition précise et une compression quasi invisible. Pourtant, lorsque l’on scrute l’image dans les moindres détails, on aperçoit des défauts de type pixellisation. En effet, on distingue, par période, une compression défaillante lors des scènes sous-exposées. Ceci est particulièrement visible à la 73ème minute du film, plus précisément lors du plan sur William H. Macy avec comme arrière-plan, un mur sombre (cf. 73’40’’, 73’44’’ et 74’18’’). On remarque pendant ce laps de temps que le mur est envahi de taches violettes-oranges ; en pause, les pixels sont nettement apparents avec leur forme rectangulaire.
Alors que le début du film promettait une image de toute beauté, on s’aperçoit que l’encodage donne des signes de faiblesse lors des scènes sous-exposées (les arrière-plans tremblotent). Cependant, la vision du film reste de qualité très honorable, du fait principalement que les défauts n’apparaissent qu’à de rares occasions !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Deux pistes sont proposées sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1 et la VO Dolby Digital 5.1. Tout d’abord, signalons l’absence de différences entre la piste française et anglaise. Concernant le film, étant donné qu’il est constitué majoritairement de dialogues, les effets sonores sont peu nombreux voire inexistants ! On note tout de même un ou deux effets dans le film comme l’écroulement d’un mur (cf. 70’50’’) qui réveille légèrement le caisson de basses (bien silencieux depuis le début). Au niveau des surrounds, c’est la bérézina, aucun son ne sort de ces enceintes !
Malgré l’absence d’un mixage sonore plus enveloppant (notamment sur les surrounds), celui-ci s’avère dans l’esprit du film, c’est à dire axé sur les dialogues. Au passage, ces derniers sont parfaitement retranscris.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
35 min
Boitier
Amaray
Menus



 

Tous les menus sont animés sauf celui du choix des langues qui est fixe. Soulignons le très beau menu principal ainsi que celui des suppléments, parfaitement dans l’esprit du film !

 
Suppléments (vost)

 

· Collinwood non censuré (12’35’’). Le supplément est divisé en cinq parties. La première partie est un show de Sam Rockwell sur le ton de la franche rigolade, il interview les comédiens sur des sujets variés, mais les conversations tournent vite à la plaisanterie ! La deuxième est une partie de basket-ball où l’on peut voir George Clooney en pleine action ! La troisième partie montre une tempête. La quatrième est une suite du show Rockwell. La dernière montre les acteurs chantant une chanson : « Ta mère est une p... »
Le langage de ce faux bêtisier est, certes, parfois cru, cependant leurs pitreries s’avèrent drôlement amusantes !

 

· Autour du film (7’06’’). Interviews des réalisateurs, des acteurs et de Steven Soderbergh (producteur). Les intervenants parlent de l’histoire, de la co-réalisation (les deux frères sont très complémentaires) et du lieu de tournage. Dommage que ce soit trop court !

 

· Du Pigeon à Collinwood. Le bonus est un texte défilant retraçant l’histoire du remake officiel de Bienvenue à Collinwood, Le Pigeon (1958). Une bande-annonce du film de Mario Monicelli (5’14’’) est également présente !

 

· Le lexique de Collinwood. Chaque mot présent dans cette section est défini, puis son origine est expliquée. Les mots sont : Bellini (coup facile, extrêmement rentable), Mullinski (personne qui purge la peine d’un détenu à la place du coupable), Krazner (mur qui s’écroule facilement), Antwerp (instrument télescopique qui sert à détruire un krazner) et Kapuchnik (tragédie, désastre).

 

· Matériel promotionnel. Supplément qui regroupe la galerie de photos (10 photos), les filmographies des acteurs et des réalisateurs, la bande-annonce en VF et VOST (1’25’’) et le preview (4’50’’).

 

· Les bandes-annonces : L’expérience (1'40’’), True Romance(2’) et Intacto (1’40’’).

 

· Liens internet vers le site de l’éditeur
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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Multi-angle
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