Crève, Smoochy, crève !

Synopsis :

Smoochy est un adorable rhinocéros mauve qui fait le bonheur des tout-petits. Son émission connaît un énorme succès et ses produits dérivés se vendent comme des petits pains. Malgré cet engouement général, Rainbow Randolph, son prédécesseur, lui voue une haine féroce. Avant qu'il ne soit mis à la porte pour d'obscures raisons, c'est lui qui amusait les bambins à la même heure. Frank Stokes, le directeur des programmes, a donc embauché Sheldon Mopes pour le remplacer. Celui-ci va même jusqu'à fréquenter Nora, une ancienne compagne de Rainbow qui travaille à la programmation. Ce dernier ne va pas se laisser faire et échafaude déjà un plan machiavélique pour se venger.



 

Critique subjective :

 

Dr jekyll…

Ce qui irrite de nombreux spectateurs, quand on leurs parle de Robin Williams, est exactement ce qui enthousiasme certains de ces fans : son intarissable besoin d’apparaître en toutes circonstances charmant et adorable. En a-t-il eu assez de son intarissable gentillesse ? Souhaite t il prouver au monde toute l’étendue de ses talents ? Ces questions semblent trouver, avec ce film qui appartient à ce qu’il  se plait à décrire comme sa « trilogie démoniaque » (aux cotés de photo Obsession et Insomnia), quelques éléments de réponse. Interpréter un personnage plutôt méchant comme Rainbow Randolph est pour lui un vrai défi qui stigmatise la crise d’identité artistique que le pauvre semble traverser.

 

Mr hyde édulcoré…

Crève, Smoochy, crève ! possède tous les ingrédients nécessaires à la composition d’un film acidulé. Le réalisateur, Danny DeVito, possède un sens de l’humour décalé qui était évident dans certains de ses autres films comme Matilda ou la guerre des Rose. Le scénariste est un certain Adam Resnick, qui participa activement à l’écriture des scénarii de la série TV américaine The Larry Sanders Show. Edward Norton est un acteur qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Et puis il y a Williams, dans un rôle à « contre emploi »… Toutes ces compétences, réunies à l’écran, auraient pu nous offrir un résultat mémorable. Malheureusement, avec ses personnages taillés à la hache, Crève, Smoochy, crève ! est plutôt une belle curiosité plutôt qu’une plutôt belle curiosité.

 

Un film à (a)voir ?

Pour toutes les raisons évoquées plus haut, Crève, Smoochy, crève ! est sans aucun doutes un film assez original à voir. De plus, il faut avouer que Danny DeVito s’en tire plutôt bien : certains plans sont très beaux et plutôt originaux. Mais, si le film est réussi esthétiquement, quelques lourdeurs dans le scénario, comme le recours quasi systématique à un comique de situation grotesque, en font une pièce difficile à saisir. C’est comédie un peu drôle, un peu sombre. On passe un bon moment mais a-t-on envie de le revoir ? L’achat coup de cœur ne sera réservé qu’aux fans de Robin Williams pour les autres, il vaut mieux le voir avant de l’avoir…

Dans l’ensemble, la qualité de l’image est plutôt satisfaisante. Le master est de bonne qualité : exempt de taches et de griffes. Les couleurs sont belles et bien saturées. Le contraste est de bonne tenue : les noirs sont profonds et les ombres bien définies. La compression est inégale en termes de qualité. On pourra noter quelques défauts durant certains plans larges au cours desquels l’image semble manquer légèrement de définition : les personnages semblent un peu flous (Rainbow Randolf danse dans la rue : 49’23’’). Pourtant, d’autres plans, comme ceux du spectacle sur glace durant lequel une vaste brume (et on sait combien ce genre de choses peut pousser la compression dans ses derniers retranchements) envahis la patinoire : 1h28’13’’ sont exempts de défauts.

Comme bien souvent, la piste dolby digital Française semble un peu en retrait par rapport à celle originale. Si l’on compare les deux pistes durant un moment fort du film : le spectacle sur glace de Smocchy (encore), il apparaît que celle originelle dispose de meilleures dynamiques. Le son semble légèrement plus fort sur cette version et les voix résonnent un peu plus, rendant compte plus justement de la taille de la patinoire. Les cris du public sortent de toutes les enceintes, on s’y croirait ! La piste Française, elle, met un peu plus les voix en retrait : les dialogues semblent n’être diffusés que par l’enceinte centrale…

 

 

En général, la musique est bien spatialisée et participe à l’immersion du spectateur. Maintenant, il faut tout de même relativiser notre propos : il ne s’agit pas ici d’un film d’action à la xXx : juste une comédie gentillette. Il ne faut donc pas s’attendre à voir ces pistes vous servir de multiples effets sonores. L’ensemble est tout de même plutôt bon, pour ce type de programme.

Menu, interactivité :

Les menus sont animés et en musique. On passe assez vite d’une ambiance sonore à une autre. L’ensemble est plutôt sympathique. On peut noter qu’il est possible de choisir la piste son à la volée et que la navigation est simple et intuitive.

 

Les bonus :

Crève, Smoochy, crève ! est passé inaperçu en France. Avec ce dvd, c’est l’occasion pour le film de se voir offrir une seconde chance. Pour attirer les amateurs, l’éditeur nous propose un dvd doté de nombreux bonus plutôt bien réalisés mais dotés de nombreux défauts…

 

Commentaires.

Danny DeVito a enregistré ce commentaire pour la sortie américaine du dvd. Malheureusement, l’éditeur s’est bien gardé de nous proposer des sous titres. L’intérêt s’en trouve gravement réduit. C’est la fausse note de l’édition…

 

Les coulisses – Documentaire (7’40’’)

Un petit reportage plutôt bien monté nous propose, en musique de découvrir quelques images du tournage. Il est ponctué de quelques phrases choc : les acteurs jouant les pitres sur les lieux du tournage, hors tournage. On devine certaines des astuces utilisées pour certaines scènes…

 

Scènes inédites (6’27’’)

Prestation suffisamment rare pour être soulignée, les scènes coupée nous sont présentées avec, à chaque fois un petit texte de présentation : pourquoi, pourquoi pas… Malheureusement, toutes ces explications sont en Anglais… dommage…

 

Bêtisier et scènes inédites (4’31’’)

On peut sourire, en regardant les petites erreurs et les fous rires des acteurs. L’ensemble est sous titré, mais la qualité de la compression très moyenne.

 

Ice show interactif

Ici, c’est à vous de jouer au réalisateur. Le dvd vous propose de réaliser votre propre montage du spectacle sur glace de smochy. La touche angle de votre lecteur, vous permettra de passer d’un plan à un autre assez facilement. Malheureusement, la qualité de l’image est de bien mauvaise qualité…

 

Bandes annonces (4’30’’)

Trois bandes annonces, à l’américaine, qui nous proposent de découvrir les meilleurs moments du film. Seule celle de Danny DeVito est plutôt « originale ».

 

Galerie de photos

Plusieurs photos du tournage, des coulisses, des costumes et des décors…

 

Casting et équipe technique

Scénario de… réalisé par… Rien que l’on ne sache déjà.

 

Bonus caché (1’02’’)

Un fou rire vaut mieux qu’un long discours… Monsieur Robin Williams au cours de l’une de ses improvisations imprévues…