Loin du paradis

Titre Original
Far from heaven
Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
samedi 1 novembre 2003
Durée
107 Min
Réalisateur
Producteurs
Jody patton
Scénaristes
Todd Haynes
Compositeur
Elmer Bernstein
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
107 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Cathy Whitaker mène une vie sans histoire de petite bourgeoise provinciale avec son mari et ses deux enfants dans l’Amérique profonde des années 50. Héroïne de la gazette locale, épouse exemplaire, elle est le modèle de la réussite pour ses amies. Mais la vie de Cathy s’effondre lorsqu’elle découvre que son mari entretient une relation avec un homme. Elle pense trouver un peu de réconfort en la personne de son jardinier. La société puritaine de l’époque voit d’un très mauvais œil cette amitié avec un homme de couleur. Cathy doit affronter sa lente et inexorable déchéance sociale.

 

 

Critique subjective

 

 

Troisième long métrage du réalisateur Todd Haynes après «Safe» et «Velvet goldmine», «Loin du paradis» fait figure d’exercice de style puisqu’en s’attaquant au genre mélodrame, le cinéaste n’a pas seulement investi le genre cinématographique avec une histoire moderne mais a poussé le pari très loin en situant son action dans l’Amérique puritaine des années cinquante, en pastichant jusque dans le moindre détail les super productions de l’époque. Todd Haynes avoue son admiration pour Douglas Sirk, et ne cache pas s’en être inspiré pour la réalisation de «Loin du paradis» qui dans la forme parodie superbement les mélos mielleux américains d’après guerre. Générique, costumes, décors, lumières, tout est étudié pour créer un monde irréel aux allures kitsch, fait de faux semblants, jusqu’à la musique d’Elmer Bernstein, un vétéran de l’orchestration de musiques de films.

 

Cathy Whitaker a tout pour être heureuse. Une belle maison, un mari pourvu d’une bonne situation, des enfants, des amies admiratives. Le foyer Whitaker est un modèle de réussite sociale, au sein d’une Amérique White-Anglo-Saxon-Protestant. Cette famille colle parfaitement au modèle. Mais ne voilà-t-il pas que monsieur n’est plus capable d’assumer son rôle de bon père de famille et décide finalement d’assumer sa véritable sexualité et d’abandonner sa dévouée épouse qui, pleine de bonnes intentions, tente de ramener monsieur sur le droit chemin. Peine perdue, madame tente de trouver du réconfort en la personne de Raymond, le jardinier noir, dont elle tombe amoureuse. Si l’histoire se déroulait de nos jours la situation serait peut-être moins problématique, mais seulement, autres temps, autres mœurs, c’est au sein d’une société raciste et homophobe qu’il faut compter.

 

Même si les problèmes évoqués au sein de «Loin du paradis», racisme et homophobie, sont situés à une époque où l’homosexualité était considérée comme une maladie grave – le psychiatre propose à Franck un traitement par électrochocs – et le racisme bien ancré dans une société ségrégationniste, il faut convenir malgré tout, que cette histoire est aisément transposable à notre époque, et c’est bien le sens qu’a voulu donner Todd Haynes à un film qui tente, sous une forme mélodramatique, de dénoncer des problèmes plus que jamais d’actualité.

 

Certes, on peut apprécier les intentions tout à fait louables du réalisateur, et applaudir aux prouesses artistiques, aux performances techniques qui font de ce film une copie sans faute des mélos des années 50, mais seulement, à force de recréer un univers sirupeux, gentillet et propret, il faut bien avouer qu’une certaine lourdeur s’installe rapidement, et ce ne sont pas les clichés trop nombreux qui sont là pour fournir un regain d’intérêt. Dennis Quaid et Julianne Moore fournissent certes une superbe performance, mais le mélodrame omniprésent a peut-être une trop fâcheuse tendance à prendre le dessus.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Le traitement particulier de l’image dont les couleurs furent particulièrement étudiées, vives, saturées, typiques des films des années 50 est superbement rendu par ce transfert vidéo dont le résultat est des plus réussi. D’une compression parfaitement maîtrisée, voilà une image particulièrement soignée, fine et précise dans les moindres détails, aux contrastes soutenus.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Version originale ou version française au choix, toutes deux en Dolby Digital 5.1. Un peu décevant tout de même, de part la spatialisation qui ne tire aucun parti des enceintes surround qui restent désespérément muettes. La scène est donc frontale, correctement répartie sur les avants, en donnant la part belle à la superbe musique d’Elmer Bernstein. Les dialogues très clairs restent centraux. La bande son est parfaitement équilibrée, d’une bonne qualité, même si on regrette le manque d’exploitation de tous les canaux.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
22 min
Boitier
Amaray


Dès l’introduction du DVD dans la platine, ce sont d’inévitables bandes annonces qui s’imposent. Nous avons droit à celles de «Fanfan la tulipe», «Bon voyage», «Moi, Cesar…», «Laisse tes mains sur mes hanches», «Daredevil», «Solaris», sur une durée de 10 minutes.

 

Viennent alors des menus de présentation très soignés, dans une ambiance fifties sur la musique d’Elmer Bernstein. La section bonus est composée de :

 

-La bande annonce (1mn03)

 

-Le commentaire audio du réalisateur Todd Haynes en VO

Et voilà, une fois de plus un supplément massacré par l’absence de traduction. Uniquement disponible en version originale, puisque les éditeurs n’ont pas pris la peine d’en inclure les sous-titres, ce supplément de choix passe à la trappe à moins d’être familier avec la langue de Shakespeare. Inacceptable.

 

-Le making of (11mn30) vostf

Todd Haynes s’est inspiré des films de Douglas Sirk, dans les années 50, dont les extraits alternent avec ceux de «Loin du paradis» et les interviews des acteurs et membres de l’équipe. De facture très conventionnelle, celui-ci n’évite pas les clichés habituels de ce genre d’exercice, vaguement promotionnel par moment. A voir, sans plus.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage