BABY CART - Vol.1

Titre Original
KOZURE OGAMI
Genre
Pays
Japon (1972)
Date de sortie
jeudi 27 novembre 2003
Durée
249 Min
Réalisateur
Producteurs
Shintarô Katsu, H. Matsubrara
Scénaristes
Kazuo Koike
Compositeur
Eiken Sakurai
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
Pour une question de droits, HK propose ce coffret en édition limitée. Les films devraient effectivement connaître, fin 2004, une nouvelle exploitation dvd sous le label Wild Side Vidéo.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Frédéric Hebert
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
249 min
Nb Dvd
3


L’histoire

Itto Ogami, exécuteur officiel du Shogun Tokugawa, est jalousé par Retsudo Yagyu, chef du clan des tueurs, qui a pour unique ambition de s’approprier l’exclusivité du port des armes du Shogun. Accusé de trahison contre son seigneur, et sa femme assassinée, Ogami prend la fuite avec son jeune fils Daïgoro. Il va alors parcourir les routes malfamées du Japon, louant, au gré de ses rencontres, ses services de tueur à gage …

 

1er film : Le sabre de la vengeance

Après l’assassinat de sa femme Azami, et victime de la trahison de Retsudo Yagyu, le samouraï Itto Ogami tombe en disgrâce. Au lieu de se donner la mort, comme le veut la tradition, Ogami affronte victorieusement deux des fils de Retsudo, et prend la fuite avec son fils de deux ans qu’il transporte dans un landau. C’est le début des aventures du désormais légendaire « Loup solitaire à l’enfant ».

 

Le premier film de la saga dirigé par Kenji Misumi, est un très bon chambara, porté par Tomisaburo Wakayama dont le charisme et la présence ont définitivement marqué le personnage. Le sabre de la vengeance c’est avant tout l’histoire d’un héros déchu, qui, précipité malgré lui en enfer avec son fils, va croiser sur son chemin un grand nombre d’adversaires. Influencé par Akira Kurosawa et Sergio Leone (flagrant dans le troisième opus), Kenji Misumi va poser les bases de la série Baby Cart que sont violence, lyrisme et poésie. Mélangeant images d’une grande beauté et séquences absurdes (allergiques au gore s’abstenir …), le réalisateur nous livre une adaptation très réussie du manga.

 

2nd film : Baby Cart, l’enfant massacre

Après avoir honteusement essuyé un échec face à l’invincible Itto Ogami, le clan Yagyu décide de faire appel aux terribles amazones dirigées par Sakaya.  Pendant ce temps, l’ancien exécuteur du Shogun est engagé pour éliminer un chef paysan détenteur d’un secret de teinturier …

 

Ce second épisode se place sous le signe de la surenchère. Effectivement, jamais le sang n’aura autant coulé dans la série Baby cart. Le spectacle est d’une violence inouïe ; les combats s’enchaînent et le rythme ne faiblit à aucun moment. De nouveaux personnages très manga font leur apparition, tels que les frères Ten, Ben et Rai, dont l’attirail et les costumes (chapeau en osier, massue, gants garnis de pointes et griffes acérées) sont très représentatifs de la bande dessinée locale. Il s’agit, sans aucun doute, de l’épisode le plus fou, le plus inventif de cette première trilogie (le landau cachant un véritable arsenal, le sable qui saigne …). Toutefois, les relations entre Daïgoro et son père, ne sont pas oubliées, notamment, lors de cette fameuse séquence où l’enfant prend soin de son père. Au final, un film bien plus jouissif que le précédent (pour ceux qui aiment le genre bien sûr …).

 

3ème film : Dans la terre de l’ombre

Après avoir victorieusement combattu des mercenaires ayant violenté une femme et sa fille, Itto Ogami se rend dans une auberge. Sur place, refusant de livrer une adolescente promise à une maison close, il est confronté à la servante Torizo de la Maison Koshio qui, épatée par la combativité du tueur à gage, l'engage pour tuer le Gouverneur de Totomi …

 

Dans cet épisode, le réalisateur Kenji Misumi va mettre l’accent sur les traits de caractère d'Ogami Itto et de son fils, au détriment de l’action et de la violence, qui, fort heureusement, reprendront le dessus dans un final dantesque et fantaisiste, exposant l’affrontement entre une centaine de soldats et un Itto Ogami véritablement indestructible. En plus des mousquets qui font leur apparition, le metteur en scène, très influencé par Sergio Leone, ajoute à ce troisième épisode plusieurs gros plans montrant des visages ruisselant de sueur, qui, dans la bonne tradition des western-spaghetti, sont en vogue à cette époque. Un volet, certes, moins inventif que les deux précédents, beaucoup plus lent, cadré principalement sur l’attente du « body count » final, où subsiste tout de même, des dialogues percutants (la rencontre entre la servante Torizo et Itto Ogami), et des personnages intéressants.

 

En conclusion

Cette transcription du monde des samouraïs, typique des années 70, est visuellement d'une très grande richesse. Novatrice pour son époque, elle a influencé toute une génération de réalisateur (Versus (2000) de Ryuhei Kitamura, et plus récemment Kill Bill (2003) de Quentin Tarantino). Techniquement beaux et poétiques, mais aussi sanguinaires et cruels, ces films dont le genre est inclassable n'ont cependant pas échappé à l'épreuve du temps, et certains passages paraissent kitsch et caricaturales (voir l'attitude des mercenaires au début du troisième épisode). Baby Cart reste néanmoins une série de grande qualité, la représentation ultime d'un cinéma de genre, synonyme d'originalité, une association parfaite entre film historique et bande dessinée.

 

 

 

 

 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
HK video a effectué du très bon travail, le master a été entièrement nettoyé et nous offre une image impeccable pour l'époque (Plus de 30 ans quand même !). Quelques rayures et points blancs sur le second volet, et un manque de contraste notamment lors des scènes nocturmes, mais rien qui vient véritablement gâcher notre plaisir. Cerise sur le gâteau, le troisième volet nous propose des couleurs chatoyantes et chaudes. C'est sûr, vous pouvez jetez vos vieilles cassettes vidéos !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
1.0


Avant de visionner le film, il est fortement conseillé de suivre les différentes présentations, tant la première "écoute" du "Sabre de la vengeance" peu paraître déconcertante. On y apprend notamment que l'absence de son, sur certains passages (principalement sur les flashback), est un choix artistique du réalisateur qui veut coller au plus près du manga. Ne touchez donc pas à votre installation, c'est tout à fait normal ... Seule la piste japonaise d'origine en mono nous est offerte, dans un version encore une fois entièrement restaurée, et donc tout à fait convenable, même si le second volet souffre d'un souffle persistant tout au long du film. A ce jour il n'existe  pas d'autres versions sonores, à moins de se tourner vers "Shogun assassin" (1980), montage américain des deux premiers films, qui connu notamment une exploitation européenne. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Les bonus sont les grands absents de cette édition. En effet, à part les très bonnes présentations proposées par Léonard Haddad et David Martinez, aucun supplément n'est apporté pour nous donner des éléments de réponse sur la conception des différents volets de la saga. Seules photos, bandes annonces et filmographies de Tomisaburo Wakayama, Kazuo Koike et Kenji Misumi nous sont proposées.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Présentations