The Phone

Synopsis
Après la parution d’un article controversé, une journaliste est menacée par un psychopathe. Harcelée de coups de fil anonymes, elle est contrainte de changer de numéro de téléphone mobile. Lors d’un rendez-vous, une petite fille décroche accidentellement son GSM. L’enfant est alors saisie d’une crise de panique...
Le réalisateur
Byeong-Ki Ahn réalise en 2002 son deuxième film « The Phone ». Le premier étant un film angoisse nommé « Nightmare ». Le dernier en date est « Bushinsaba » (incantations).
Impressions
« The Phone » est un film  angoissant dans la lignée de Ring. On frissonne du début à la fin. L’introduction du film met toute suite une ambiance sinistre. La musique et les bruitages prennent le relais et jouent avec nous pour mieux nous ensorceler. Autre point troublant, a l’instar de « Dark Water », l’eau est omniprésente dans le film sous toutes ses formes : il pleut très souvent, il y a les larmes, l’eau du robinet... Ce film est un peu dans la lignée de « Ring » et de « Gothika » si on compare les acteurs, les décors et les lumières... Les acteurs sont brillants, un seul regard est chargé d’émotions. Ils sont souvent statiques dans le film mais les mots et les expressions du visage suffisent à nous atteindre. La petite fille est authentique et ahurissante dans son interprétation. Elle est à la fois ange et démon. C’est le personnage qui fera rapidement glacer le sang. Pour son âge, elle a un regard profond et parfois un visage démoniaque surtout quand elle est en colère.

Niveau réalisation, c’est du haut niveau. Les jeux de caméras donnent des frayeurs : zooms arrières sur des pièces vides pour maintenir le suspens ou bien encore la scène dans le musée ou la caméra tourne autour des personnages. On remarque également très souvent une inversion des plans flous entre le premier et l’arrière plan sur les visages pour accentuer les émotions et la crainte. Le flou fait percevoir l’importance de ce qui est net. Les reproches que l’on pourrait faire c’est la lenteur de certaines scènes et le manque d’action. Les effets sont corrects surtout lors de la scène ou la superposition des deux visages est plutôt réussie. Notez que le réalisateur a voulu eviter les effets digitaux pour plus de réalisme. On pourrait aussi largement critiquer la fin du film qui part vers le surnaturel alors que la totalité du film ne joue pas trop sur ce créneau.

Conclusion
On constate un énorme travaille technique que ce soit au niveau des décors, de la lumière, de la mise en scène et du maquillage. Tout est étudié pour amplifier la peur. Ce film n’a pas pu recevoir le succès qu’il mérite et il est incompréhensible que ce film ne soit pas sorti massivement dans les salles obscures. 

L’image est de très bonne qualité. Les scènes de nuits sont nombreuses et les « noirs bleutés » donnent plus de clarté. De ce fait, les visages sont bien mis en lumière. Autre point, les jeux de lumières sont présents tout au long du film. La lumière vacille plusieurs fois et accentue également l'inquiétude par exemple lors de la scène de l’ascenseur. Dommage cependant que la luminosité ne soit pas légèrement plus claire. Nous vous conseillons de visionner le film dans l'obscurité absolue pour plus de confort visuel.

Mention spéciale pour la superbe piste DTS coréenne très puissante et magnifiquement mixée qui vous fera largement frémir tout au fond de vos fauteuils. Les enceintes sont réellement indépendantes et chaque son terrorise. Les surrounds sont utilisés pour tous les bruits d’ambiance et hors champ (téléphone, orage, craquement). Sur les pistes françaises, le doublage cache les ambiances mais globalement c’est tout aussi bon. La musique de « la sonate au clair de lune » de Beethoven accompagne bien le film pour nous détendre et nous infiltrer par surprise dans l’histoire quand la musique devient stridente et envoûtante. Le bruit du vent, de l’orage et des portes qui grincent, augmente considérablement la tension. Idem pour la terrifiante sonnerie du téléphone.

Bonus
Les bonus présents sur le second disque ne sont pas à la hauteur de l’excellent commentaire audio. Le DVD2 est rempli de featurettes sans intérêt et d’un making of qualitativement moins bien que le commentaire.
DVD1
Commentaire audio de Ahn Byung-Ki
Le réalisateur explique notamment les secrets de tournage de certains effets, ainsi que les différences entre « The phone » et  « Ring ». Il montre aussi pourquoi il préfère faire des films pour le grand public au lieu de développer des films encore plus vers l’horreur et la terreur. Tout est bien décrit, on ne tombe jamais dans quelque chose de rébarbatif.
Les B.A:
« Perfect Blue »
« Gunmen » de Kirk Wong
« Longest Nite » de Patrick You
« La femme scorpion » de Shunya Ito
« Les menottes rouges » de Yvkio Noda
« Sympathy for Mr veangeance » de Park Chan-wook
« Samouraï sans honneur »
« Rétrospectives » de Seijum Suzuki (films noirs et séries roses).
DVD2
Interviews
Ce sont des interviews de courtes durées (environ 5 minutes) de tous les acteurs et du réalisateur : Ahn Byeong-Ki : le jeune réalisateur, Ha Ji-won : la tante de la petite fille, Kim Yu-mi : la mère de la petite fille, Choi Ji-yean : l’étudiante, Choi Woo-je : le père de la petite fille, Eun Seo-woo : la petite fille.
Making-of intégral: un assez long making of (50 minutes). On lui préférera le commentaire audio, plus passionnant.
Les coulisses : les moments de rigolades entre les scènes...
Maquillages et décors : la préparation de la scène finale. Le maquillage au pistolet pour marbrer le visage et les mains. La préparation d’une fracture ouverte du poignet.
Fin de tournage : les dernières prises.
Scènes coupées :
Scène 1 : « Dîner entre amis »
Scène 2 : « Soirée de lancement »
Scènes commentées: Eun Seo-woo commente les scènes dans lesquelles elle a tourné (10 minutes).

Anecdotes: Ce qu’on retenu Choi Ji-yean et Kim Yu-mi du tournage du film.
Bande annonces cinéma: La bande annonce diffusée dans les salles.
Tv spot: La bande annonce TV.
Lien Internet