Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
185 min
Nb Dvd
2
Résumés des films :
Le Boxeur Manchot (One Armed Boxer - 1971)
Tienlung, membre turbulent d'une école de Kung Fu distinguée il s'oppose à un clan de raquetteur et initie un cycle de vengeance et de représailles qui tourne au massacre. Le maître adverse réunit autour de lui une poignée d'assassin représentant tout les arts mariaux majeurs de l'Asie non chinoise. Un judoka et un karatéka japonais, 2 moines tibétain, un yogi indou et un spécialiste du Tai kwan do coréen. Dernier rempart contre les techniques étrangères, Wang yu les défit une à une et restaure la suprématie martiale du kung fu chinois après avoir enduré les pires supplices et vu mourir tout les siens.
Le Dieu de la Guerre (Beach of the War Gods - 1972)
En l'an 1556, durant la DYnastie Ming, la côte-est chinoise est envahie par des hordes de soldats japonais ivres de conquêtes. Alors que la population subit sans riposter, lâchée par un gouvernement chinois corrompu, un homme surgi de nulle part et décide d'organiser une résistance en ralliant à sa cause les meilleurs combattants du royaume ...
Critique subjective :
Jimmy Wang Yu est realisateur et acteur né en 1943 à Shanghai . A la mort de Bruce Lee, Raymond Chow tente de pallier la perte de sa grande star en promouvant Wang Yu comme le nouveau Bruce Lee. On compare d'ailleurs souvent Jimmy Wang Yu et Bruce Lee car ils ont tout les deux exploité un certain sentiment nationaliste tourné contre les japonais, considérés en tant qu'envahisseurs. Cependant il faut accorder à Jimmy Wang Yu la primauté de cette tendance qu'il a mise en oeuvre dans ses films avant la star de Big Boss en réalisant par exemple La vengeance du tigre (1970), film aussi connu sous le titre Karaté à mort pour une poignée de soja.
Les deux films présents dans ce coffret sont très opposés. En effet là où Wang Yu tente un crossover entre le film qui le révéla, le sabreur manchot(The One-armed Swordsman) et sa première réalisation, le boxeur chinois (The Chinese Boxer), pour réaliser le boxeur manchot (son deuxième film en tant que réalisateur), dans le dieu de la guerre il fait un retour vers un cinéma plus classique qui emprunte aux 7 samouraïs un style plus sur et de meilleur goût pour les combats de sabre. Le dénominateur commun à ces deux films et à beaucoup des films de Wang Yu est une volonté nationaliste de combattre les japonais pour lesquels il voue une haine certaine voyant en eux des envahisseurs.
Ces films sont formellement opposés et on remarque une inversion de la problématique du guerrier nationaliste. Dans le boxeur manchot, Tienlung affronte seul et avec un seul bras une armée de spécialistes des arts martiaux de l'Asie non chinoise selon une mise en scène plus que douteuse et farfelue tandis que dans le dieu de la guerre il va réunir différents représentant d'arts martiaux chinois afin de s'opposer à l'invasion japonaise. Tout cela se passe comme si d'un film à un autre il devenait plus raisonnable quant à l'idée d'une confrontation face à la l'ennemi de la nation.
Le boxeur manchot pousse à l'extrême le goût de Wang Yu pour la violence, une mise en scène exagérée à outrance des différents styles d'arts martiaux dont il ne respecte pas les règles ce qui nous gratifie d'un moine tibétain gonflable, un yogi indou qui se déplace sur les mains, le boxeur manchot lui-même qui sautille sur un doigt ... Autant de trucs qui entraîne le film dans un univers tenant plus au manga délirant qu'à un film de kung Fu plus classique comme Le dieu de la guerre. Si vous avez vu les 7 samouraïs ce qui devrait être le cas, vous reconnaîtrez immédiatement les références à son scénario.
Le dieu de la guerre qui est probablement le meilleur film de Wang Yu révèle trois moments de haut niveau de mise en scène ; le début du film où Wang yu entre en scène accompagné de cette musique si spéciale et la scène de combat dans la ville en plein jours puis celle de nuit sur la plage.
Verdict :
Les amoureux de Kung Fu n'hésiteront pas à acquérir la collection de la saga du kung Fu car on a là une bonne palette de films de ce domaine. Les autres pourront découvrir quelques uns de ces films qui tantôt oscillent vers un genre douteux tantôt donnent lieu à de véritables chef-d'oeuvres dont s'inspirent des réalisateurs comme Tarantino ou les frères Wachowski dans The Matrix. Le dieu de la guerre est sans doute le point fort du coffret d'autant que l'on nous gratifie d'un interview de Wang Yu dont on apprend qu'il a côtoyé autant Bruce Lee que Jackie Chang.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Boxeur manchot :
l'image est propre et on note juste quelques taches issues du master. La compression est bonne mais on ressent cependant comme une impression de manque de définition. Tant qu'on se trouve en gros plan tout va bien mais le second plan semble moins bien restitué. Peut être est-ce du à un choix d'optique à la prise de vue.
Le dieu de la guerre :
Les couleurs semblent un peu ternes mais le grain de l'image correspond à une ambiance de polar médiéval tirant un peu vers les bleus, les gris ce qui est plutôt bien. Sinon on note peu de taches provenant du master et une bonne compression. Le définition est meilleure que sur le boxeur manchot. Les noires dans les scènes de combat de nuit sont très profond et on ne note aucun artefact de compression ce qui aurait été une catastrophe puisque ce combat final de nuit est magnifique car éclairé à la torche.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Mandarin
2.0
Boxeur manchot :
Le son de la piste Dolby Digital 2 bénéfice d'une bonne dynamique mais n'offre pas de spatialisation ni de surround. On a une bande original musicale très fournit ce qui habille agréablement les scènes et donne au film une bonne enveloppe sonore.
Le dieu de la guerre :
Le son est bon mais pas très étoffé donc il fonctionne bien avec le film mais la musique qui est étonnamment efficace soutient un suspens qui colle parfaitement à la mise en scène. On pense en même temps aux sept samouraïs et à des film de Sergio Leone surtout avec la première scène où l'on voit Wang Yu arrivé sur ka plage des dieux de la guerre et rentré dans le village de pécheur.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
17 min
Boitier
Amaray
Les deux films peuvent être vus avec ou sans une présentation qui a le mérite d'éclairer l'oeuvre de Wang Yu.
Bonus
Le Boxeur ManchotPrésentation : 3 mn 44
> Interview Wang Yu (9 mn 55)
> Bande annonce cinéma
> Filmographie Wang Yu
> Bandes annonce de la Collection HK :
- Butterfly murders
- Histoires de Cannibal
- L'enfer des armes
- Exorciste chinois
- Dr Wai
- Prodigal son
- Miracle fighters
- Rétrospective Seijun Suzuki
> Lien internet :
http://www.metrofilms.com
Le Dieu de la Guerre Présentation : 3 mn 28
>Bande annonce cinéma
> Filmographie Wang Yu
> Galerie de photographies
> Bandes annonce de la Collection HK :
- Docteur Wong et les pirates
- Docteur Wong en Amérique
- Mister vampire 1
- Exorciste chinois
- Dr Wai
- Prodigal son
- Miracle fighters
- Rétrospective Seijun Suzuki
> Lien internet :
http://www.metrofilms.comMenusLes menus sont sobres et efficaces, des animations réalisées à partir des films sont jouées en fond.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage