Destination finale 2

Public concerné
Destination finale 2 fut interdit lors de son passage dans les salles aux enfants de moins de 12 ans, les scènes violentes étant relativement nombreuses.

 

Critique

Partie en week-end avec des amis, Kimberly a la soudaine vision d’un terrible accident de la route. Tout semble si vrai qu’elle décide de bloquer l’accès à l’autoroute. Peu après, le petit groupe assiste, impuissant, à un effroyable carambolage. Ils ont échappé de justesse à la Mort, mais Kimberly sait que personne n’échappera à son destin. Elle va alors demander l’aide de la seule personne qui a connu la même situation, Clear Rivers, l’unique survivante du vol 180. Mais cette fois, la Mort ne va pas se contenter de rôder, elle va attaquer...

 
Critique subjective

Comme son titre le suggère, Destination finale 2 est une séquelle de Destination finale (sorti en 2000 dans les salles françaises), film d’horreur d’un nouveau genre où la Mort poursuit sans cesse ses victimes. Le second opus reprend les mêmes ingrédients (histoire quasiment identique) que le premier épisode tout en ajoutant de nouveaux éléments (scènes d’action spectaculaires, humour noir). Le résultat est pour le moins convaincant, on prend un malin plaisir à suivre ce carnage !

 

La mort aux trousses

Écrit par les débutants J. Mackye Gruber et Eric Bress, Destination finale 2 reprend la même chronologie que l’original, un grave accident est le point de départ d’une suite d’évènements incontrôlés. Dans le premier film, un groupe de jeunes, après avoir échappé à un crash d’avion, était poursuivi par la Mort. Dans Destination finale 2, au lieu d'une catastrophe aérienne, le protagoniste prévoit une tragédie routière : une séquence absolument sensationnelle et choquante à la fois. Convaincue que la Mort commencera à poursuivre tous ceux qui devraient être tués (dix au total) dans l'accident (et qui se sont échappés grâce à sa prémonition), la jeune Kimberly (A.J. Cook) cherche l'aide de Clear (Ali Larter), la seule survivante de la production originale (l'absence du héros Alex est expliquée à travers des découpages de journaux). Le problème est que Clear, traumatisée par son horrible passé, a décidé de s'interner dans un hospice, restant isolée dans une chambre sans meuble et avec des murs matelassés - des précautions qui l'ont maintenue en vie au long des douze derniers mois. C’est alors que les problèmes commencent, le pressentiment de Kimberly devient réalité lorsque l’un des survivants meurt dans un accident douteux. La Mort engage les hostilités !

 

Des cascades renversantes

Ainsi que dans Destination finale, le point fort de cette suite réside dans les conditions dans lesquelles chaque victime perd la vie : propriétaire d'un sens d'humeur macabre (comment cela pourrait être différent ?), la Mort semble s'amuser immensément à élaborer soigneusement les divers accidents vus au long du métrage. Pour cela, le cinéaste David R. Ellis, spécialiste des scènes d’action et entre autres coréalisateur de la fameuse scène de l’autoroute dans Matrix Reloaded, s’est engagé à réaliser des accidents aussi réels que possible. "Le mot d'ordre était clair", se souvient Freddie Hice, coordinateur des cascades du film, "il fallait que ce soit réaliste et presque clinique. Il ne s'agissait pas de montrer une vague carcasse de voiture dans une improbable gerbe d'essence ! Nous avons dû exécuter des tonneaux avec des rebonds, des impacts frontaux à grande vitesse, des balles de dérapages incluant également des deux roues". Dans Destination finale 2, on peut également souligner par rapport au film original, des meurtres davantage graphiques (mutilations, décapitation...) - quelque chose de plus en plus rare de nos jours, depuis que Hollywood cherche à censurer systématiquement les productions gores, violentes ou à caractère sexuel afin d'atteindre un plus large public.

 

Un scénario pas exempt de reproches

Force est de constater que Destination finale 2 ne remportera pas l’oscar du meilleur scénario, loin de là ! L’histoire principale se veut originale, certes, mais difficilement crédible (les cartésiens seront prévenus). De plus, l’ajout de nouveaux éléments dans la trame laisse dubitatif, notamment les fréquentes prémonitions de Kimberly (c’est une voyante ?) ou encore les pensées philosophiques du personnage de Clear qui indique que « Seulement une autre vie peut vaincre la Mort ». On soulignera également quelques vides scénaristiques (réunion bidon, voiture de police absente...) entre l’exécution des meurtres. Toujours est-il que Destination finale 2 est l'un des films le plus agréables du moment. Son but est de divertir, seulement divertir, et il le fait parfaitement !

 

Verdict

Si le premier épisode paraissait relativement divertissant, cette séquelle se révèle infiniment plus jouissante. Même si l’on déplorera une intrigue plus qu’improbable, on est bluffé par le réalisme des scènes d’action ! On suit les tribulations de ce groupe de jeunes avec intérêt, où l’humour noir est de mise.

Le transfert proposé sur le DVD est magnifique. On dénote tout d’abord, une définition précise qui met en lumière les personnages et les objets du film. En outre, les couleurs utilisées sont vivifiantes tout en étant fidèles à la réalité, le sang par exemple offre un rouge saisissant ! Autre point non négligeable (et souvent négligé), la bonne tenue de la compression qui reste invisible durant tout le métrage. L’image présentée sur le DVD s’avère au final remarquable, aucun défaut n’est à relever, seulement des qualités !

Trois pistes sont proposées sur le DVD : la VF 5.1 Dolby Digital, la VO 5.1 EX Dolby Digital et la VO 6.1 DTS ES. La comparaison entre les trois formats sonores, grâce au changement de piste à la volée, démontre une supériorité incontestable en faveur des versions originales par rapport à la version française. L’enveloppe sonore est ainsi plus précise tout en apportant un dynamisme accru. Mais la comparaison ne s’arrête pas là. Si la différence est moins flagrante, on remarque un avantage certain pour la piste VO DTS face à la VO Dolby Digital au niveau du dynamisme : les explosions sont plus massives (cf. 24’30’’) concernant les graves, les effets multidirectionnels sont plus percutants.
D’un point de vue technique, les pistes offrent une véritable démonstration sonore, alliant à la fois précision et puissance. Les exemples sont nombreux : moto filant des enceintes avants vers la surround droite (cf. 7’47’’), carambolage monstrueux (cf. 9’48’’), impact d’un pigeon sur une vitre (cf. 36’18’’), bruits d’ambiance (tronçonneuse à la 68ème minute), mais le top démo est une séquence où les effets se déplacent des frontales vers les surrounds en moins d’une seconde (cf. 69’36’’), on est réellement en plein coeur de l’action !

Menus

Le menu principal nous accueille dans une cuisine où l’on peut distinguer quelques pièges mortels ! Les autres menus sont relativement semblables (même si moins animés).

 

Suppléments (vost)

 

- Commentaire audio du réalisateur David Ellis, du producteur Craig Perry et des scénaristes Eric Bress et J. Mackye Gruber. Le commentaire commence en tant que jolie plaisanterie. Les participants discutent sur la différence de coût entre le second opus (bien plus onéreux) et l’original. Après un moment, le dialogue s'installe dans un registre plus technique, avec une attention particulière sur la réalisation de certains effets. Un commentaire agréable et plaisant à écouter !

 

- Au-delà de la terreur. Cette section est divisée en deux parties. Tout d’abord, les effets de la peur (13’56’’). Ce documentaire présente les réactions cérébrales de trois individus aux scènes les plus effrayantes de Destination finale 2, le résultat est parfois étonnant ! La seconde partie s’intitule Voyage dans l’au-delà (18’03’’). Plusieurs personnes relatent leurs expériences de la mort imminente. Les témoignages sont surprenants, certains, pendant leur mort clinique, aperçoivent leur corps inerte.

 

- Morceaux choisis (30’26’’). Documentaire détaillé sur les origines du gore (l’origine est le théâtre du Grand Guignol à Paris à la fin du 19e siècle) avec de courts extraits sur les meilleurs films gores du cinéma, comme La nuit des morts vivants, L’exorciste et bien d’autres. L’autre partie du documentaire est consacrée aux scènes choques de Destination finale 2. On découvre leur tournage avec l’explication des concepteurs visuels et parfois du réalisateur et des acteurs. Très intéressant !

 

- Les scènes coupées (avec ou sans commentaire audio). La première s’intitule « Après le carambolage » (1’45’’), Kimberly parle au policier de l’accident qu’elle a vu. Pour les intervenants (réalisateur, producteur et scénaristes) cette scène est répétitive. La deuxième, « Entretien avec le croquemort » (4’), est la version longue de la séquence déjà présente dans le film. Selon les commentateurs, elle est trop explicative. La troisième, « le mari d’Isabella » (1’18’’), présente le mari infidèle de la femme enceinte. Elle fut coupée car lors des projections-tests, les spectateurs ont mal réagi au fait qu’un afro-américain soit considéré comme violent et adultère. La quatrième, « Nora et Eugene » (34’’), montre la compassion d’Eugene pour Nora qui vient de perdre son fils. La dernière, « la poursuite / l’hôpital » (2’06’’), dévoile les trois protagonistes fuyant la police et Eugene dans son lit d’hôpital (une partie de cette dernière scène fut supprimée car elle démystifiait le côté surnaturel de la Mort).

 

- Les vidéo-clips. The Blank Théory : "Middle of Nowhere" (4’30’’) et The Sounds : "Seven Days a Week" (3’30’’).

 

- Les bandes-annonces (12’15’’) en VF et VOST : Destination finale, Destination finale 2, L’expérience, Un homme à part, Cube 2 : Hypercube, Re-animator et 8 jours et 8 nuits à Cancun.