Le Film
Critique de Frédérik Kapler
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
82 min
Nb Dvd
1
Synopsis : Le film raconte l’ascension de Zoro, un virtuose du graffiti, (interprété par Lee Quinones, qui exerce réellement ses talents de graffiteur dans le métro new-yorkais). Il vit une histoire d’amour avec la reine du graffiti, interprétée par Lady Pink, elle aussi authentique star du graff, à la suite de quoi il va quitter les couloirs du métro du Bronx pour la gloire des galeries d’art de Manhattan.
Film ou documentaire ?
En fait Wild Style est bien loin de tout ce que l’on peut voir aujourd’hui et même il y a quelques années. Tout d’abord, tous les protagonistes principaux ne sont pas des acteurs professionnels mais de véritables artistes (graffs ou musique ou dj). Grâce à ceci, le film acquiert une spontanéité certaine, mais qui peut dérouter : effectivement le jeu de ces acteurs improvisés n’est pas très bon…cet aspect amateur, qui certes donne de la valeur au film, est hélas renforcé par des dialogues assez pauvres. Et c’est ce manque de professionnalisme - ou formatage -, qui amène un aspect documentaire au film : le film prend comme pretexte un scénario quasi-inexistant, pour décrire et retranscire à l’image la naissance du mouvement Hip hop. Passant du Graff, élément principal du film, au Rap, au Dj-ing et même par la danse. Le film datant de 1982, date à laquelle le rap n’avait pas encore explosé, propose de voyager à travers une culture naissante, mais bel et bien existante, et de la faire découvrir au monde entier.
Artistes ou vandales ?
Tout d’abord, ce n’est pas bien de faire des graffitis sur les murs ! Comme ça on ne pourra pas nous reprocher d’inciter au vandalisme...
Le film, en plus de décrire le mouvement Hip hop émergeant, s’attarde également sur ses relations avec l’art. Zoro n’est pas d’accord avec Pink, qui intègre un groupe qui tente de vivre du graff. En même temps, celui-ci doit bien vivre également, et accepte de vendre ses oeuvres à une galerie. Le film fait bien ressortir les deux aspects du graff, entre « vandalisme », ce que Zoro assouvit la nuit et « art », ce qu’il peut exposer en plein jour. De nos jours la donne a pas mal changé, et le graff est plus considéré comme du vandalisme, et se trouve même fortement réprimé. Malgré tout, le graff reste un art, et même s’il garde un aspect vandalisme, qui n’est certes toujours pas malin ( personne ne souhaite se réveiller avec le mur de son immeuble ou sa voiture repeint(e), surtout pour voir marquées des vulgarités), mais dans des entrepôts abandonnés, le long de la voie ferrée, sur des terrains vagues : est ce vraiment grave de voir une oeuvre colorée, plutôt qu’un mur de béton ou de la tôle rouillée ?
Bref un film tourné dans un premier temps aux amateurs du Hip hop, et même aux plus "extrêmes" d'entre-eux. Les autres pourront s'ils le souhaitent visionner le film afin de découvrir ce que le Hip hop était et représentait au début, bien loin de ce qu'il est devenu maintenant...histoire de casser les préjugés.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Alors l'image ne servira pas de démo pour en mettre plein la vue à vos amis. Mais elle est de bonne qualité compte tenu de son age ! L'image a été restaurée mais quelques défauts subsistent : granuleuse , manque de définition et de contraste, et tremblements par moments. Mais le travail n'a pas dû être aisé et le travail de compression est quant à lui bien maîtrisé : pas d'artefacts visibles.
En bref, c'est la meilleure image disponible à ce jour pour ce film culte..
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
1.0
Deux pistes sont proposées, mais uniquement en VO ! Pas de doublage en VF. La piste mono d'origine est étouffée et manque de dynamisme. Il y a également beaucoup de souffle et des grésillements lors des passages tournés en extérieurs, certainement dû à l'absence de doublage en studio.
A l'instar de l'image, le travail n'a pas du être aisé compte tenu de l'âge du film, mais la piste 5.1 s'en sort très bien ! Elle élimine fortement le souffle de la piste mono, la dynamise et instaure une belle ambiance grâce aux enceintes arrières (sans tomber trop dans l'artificiel...).
Du très beau travail ! La piste remixée en DD 5.1 est la piste conseillée pour regarder le film dans les meilleures conditions !
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
14 min
Boitier
Amaray
Au niveau des bonus, l’éditeur nous gratifie de peu de bonus, mais ceux-ci restent intéressants . On regrette juste une interview des pionniers encore présents.
- Scènes coupées : 2 scènes coupées d’environ 2 minutes chacune sont proposées. La première, "Subway Graffiti" rassemble des archives vidéos avec les métros recouverts de graffiti à l’époque. Une sortie d’hommage aux pionniers du mouvement. La seconde reste ancrée dans la culture Hip hop, mais se tournant vers une autre discipline : le MC’ing. Elle montre un battle (défi face à face à base de rime, ce que "8 miles" de Eminem a repris comme thème) entre Lisa Lee et Busy Bee, deux activistes HH des premiers jours. Un moment d’anthologie de la Old School.
- Wild Style Subway Rap : ceci est un "clip" de 3min.39 qui montre des images d’archives du documentaire ou autres avec pour fond sonore le morceau "Subway Rap 2" de Grand Master Caz et Chris Stein.
- Galerie-photo (4 min. 22) : Graffs, graffeurs, les pionniers du mouvement avec notamment des photos de la soirée à l’amphithéâtre qui est évoquée dans le film.
- Bande annonce
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage