Le mystère de la chambre jaune

L'histoire

A la suite de la tentative d'assassinat de la belle Mathilde, fille du célèbre Professeur Stangerson, le jeune reporter Joseph Rouletabille, accompagné de son ami et photographe Sainclair, se rend au Château du Glandier pour élucider le mystère. Qui est l'agresseur ? Quel est son mobile ? Et surtout comment a-t-il pu s'échapper de la Chambre Jaune qui était fermée de l'intérieur ? Le célèbre inspecteur Frédéric Larsan soupçonne Darzac, le fiancé de Mademoiselle Stangerson...

 

La critique

 

"Le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat"…

Après "Liberté Oléron", Bruno Podalydès aborde ici le genre policier en transposant à sa sauce le célèbre roman, dans un mélange de tons très réussi. En réunissant quelques grands noms du cinéma français pour donner chair à des personnages atypiques, voilà tout le talent du réalisateur qui s'exprime, pour nous plonger au cœur d'un univers de fantaisie. Dès les premières images du film, nous voilà en effet embarqués dans un univers soigneusement étudié, peaufiné dans les moindres détails, rythmé par la musique de Philippe Sarde et les fabuleuses machines du professeur Stangerson (Michael Lonsdale).

 

Bruno Podalydès est un grand tintinophile, et il ne s'en cache pas. On se souvient d'ailleurs de la scène du restaurant Syldave dans "Dieu seul me voit", qui montrait un tête à tête entre Bruno Podalydès et Jeanne Balibar, dans un décor sorti tout droit du "Sceptre d'Ottokar". En s'emparant du roman de Gaston Leroux, et de son héro Rouletabille (Denis Podalydès), il trouve un personnage et un scénario dans lesquels il peut glisser avec un grand talent, une multitude de références, à Tintin, ou encore à Alain Resnais, notamment grâce à la présence au générique, du duo Arditi Azéma.

 

Grâce à une brochette de curieux personnages, une intrigue qui suit au pied de la lettre le découpage du roman, un climat bon enfant, et un indéniable sens de l'humour dont le réalisateur est coutumier -la scène de l'horloge est d'ailleurs un petit bijou de comédie- on passe avec "le mystère de la chambre jaune", un grand moment de bonheur, un plaisir non dissimulé de suivre l'enquête du grand enfant Rouletabille, et ce malgré, seule ombre au tableau, quelques longueurs vers la fin du film.

…En attendant la suite, qui devrait s'appeler "le parfum de la dame en noir"

Une image de toute beauté, sans aucun défaut, aux contrastes bien soutenus qui donnent une bonne profondeur aux noirs, donnant des scènes nocturnes du plus bel effet. La précision est excellente. La compression est très bien gérée même si quelques blocs de pixels se devinent parfois dans les zones sombres, mais ne soyons pas trop pinailleurs! L’appréciation générale de cette image reste très positive.

Une unique piste en Dolby Digital 5.1 avec l’option sous-titre « Sourds et malentendants » ou bien un sous titrage en anglais. Une très bonne piste sonore bien équilibrée, tout en finesse. Les possibilités du son multicanal sont bien exploitées. Les enceintes arrières diffusent une multitudes d’effets, discrets, mais efficaces, recréant des ambiances très réalistes. La musique est elle diffusée par toutes les enceintes, de façon bien enveloppante. La piste sonore n’est évidemment pas tonitruante, en rapport avec ce type de cinéma, mais réserve quelques surprises, notamment lorsque des coups de feu sont tirés (1h08), la prise de son et le rendu sont remarquables.

Sur des écrans de présentation animés, tout à fait dans l'esprit du film, nous nous déplaçons dans les rayonnages d'une bibliothèque, au son de la musique de Philippe Sarde…

 

Première rencontre avec Rouletabille et Sinclair (1mn32)

Court métrage de Bruno Podalydès, préambule au film, dans lequel Sinclair raconte sa rencontre avec Rouletabille lors de "l'affaire du pied gauche de la rue Oberkampf"

 

Tout ce que nous ne voyons pas… (34mn41)

(Sur le tournage de la chambre jaune)

Chroniques du tournage, commentées par Denis Podalydès, qui donne ses impressions sur le film, ses réflexions sur les personnages, parle du travail de son frère, tandis qu'à l'écran défilent les séquences au cours desquelles la caméra prend le temps de présenter les comédiens et les techniciens au travail en de longues prises de vues.

 

Entretiens avec les comédiens (1h17)

(Tout ce que nous ne voyons pas, deuxième partie…)

Longues séries d'interviews visionnables dans la continuité, réalisées sur les lieux du tournage

Jean-Noël Brouté (Sainclair)

Denis Podalydès (Rouletabille)

Olivier Gourmet (Darzac)

Julos Beaucarne (Le père Jacques)

Pierre Arditi (L'inspecteur Larsan)

Scali Delpeyrat (Le greffier)

Claude Rich (Le juge Marquet)

Isabelle Candelier & Dominique Parent (Mme Bernier & M. Bernier)

Michael Lonsdale (Le professeur Stangerson)

 

 

Mister Sarde à Abbey Road (3mn38)

Rencontre entre Bruno Podalydès et le compositeur dans les prestigieux studios d'enregistrement. Séances d'enregistrements, interviews du compositeur, le tout non dénué d'humour…

 

Le film en images

-Galerie des photos du film (une quarantaine de clichés)

-Galerie des photos du tournage

Photos de Bruno Podalydès, annotées par l'auteur.

 

 

Le château du Glandier (6mn57)

Une visite guidée du château qui a servi au tournage, avec en prime une sympathique série d'anecdotes, en compagnie des propriétaires des lieux.

 

Fabien (8mn38)

Documentaire sur le travail de l'artiste sculpteur Fabien qui a collaboré au film grâce à ses superbes sculptures-machines. Extraits du film et interviews. Vraiment intéressant.

 

Affiches

-Les affiches du mystère de la chambre jaune

5 affiches se succèdent dans une rapide séquence vidéo d'une vingtaine de secondes

-Affiches anciennes

Les affiches des films de Marcel L'herbier et Henri Aisner.

 

Ballmeyer le magicien

Fausses archives illustrant la carrière de Ballmeyer, inspirées des documents de l'époque, présentées sous forme d'une galerie de photos…

 

Couvertures

Successions d'écrans présentant les lithogravures illustrant les premières éditions du Mystère de la chambre jaune, ainsi que les couvertures d'anciennes éditions, bandes dessinées…

 

Notice G. Leroux

Une biographie de l'auteur étalée sur quelques écrans de textes

 

Journal

Trois écrans présentant des coupures de journaux relatant "le mystère de la chambre jaune" à la rubrique des faits divers, un article signé Gaston Leroux

 

?

Une successions d'écrans qui nous emmènent dans un jeu de dominos, dans une liste de réflexions-bouts de ficelles, dans lesquelle Bruno Podalydés, par associations d'idées évoque une liste de mots clé en relation avec le film et ses propres influences: Resnais, tintin, le théêtre, l'illusion…

 

Sur le DVD du film sont également disponibles les bandes annonces de:

-Le mystère de la chambre jaune

-Le parfum de la dame en noir