Little big man

Jack Crabb, un centenaire au visage parcheminé, raconte son histoire à un journaliste venu l'enregistrer à l'hôpital. Il est en effet l'unique survivant de la bataille de Little Big Horn où les troupes du général Custer furent massacrées par les Indiens. Jack Crabb en 1860 est un garçon d'une dizaine d'années. Avec ses parents, il part à la conquête de l'Ouest. Leur convoi est attaqué par les Indiens. Il est recueilli, éduqué et protégé par "Grand Father", le chef d'une tribu cheyenne, il devient un Indien heureux de partager la vie de sa nouvelle famille. A quatorze ans, il avait sauvé un Indien, d'ailleurs contrarié d'avoir à manifester de la reconnaissance à un Blanc. Puis, après un combat sanglant où les Cheyennes sont décimés et où il échappe de justesse à la mort, Jack est recueilli par un pasteur et sa femme, laquelle est loin d'être un modèle de pureté. A vingt-cinq ans, marchand puis tueur professionnel, il rencontre le célèbre Higkock et comprend que le métier de tueur n'est pas fait pour lui


Critique Subjective

Big Project

L'histoire d'un visage pale partage entre ses origines et sa famille d'adoption, indienne. Jack Crabb, jeune orphelin blanc, est adopté par une tribu de Cheyennes. Ces derniers vont le baptiser "Little big manIl grandira au sein de la sagesse Indienne, mais du jour au lendemain il devra se confronter à son retour vers la ville. Second Western d’ Arthur Penn, dix ans après Le Gaucher, le point de vue des Indiens sert ici de narration. Le scénario de Little Big Man, tourné en 1970, était prêt six ans plus tôt, mais le coût du film a été jugé trop élevé par les Studios, ce qui en a retardé la réalisation. Le fait que l'histoire fasse la part belle aux Indiens aurait également eu un effet dissuasif. Arthur Penn a donc tourné Bonnie and Clyde puis Alice's Restaurant, avant de pouvoir mettre en scène cette adaptation du roman de Thomas Berger
Little Hoffman

Little Big Man est en 1970 un des premiers grands rôles de Dustin Hoffman, qui en quelques années, est devenu l'un des comédiens les plus populaires de sa génération. Il tourne ce film trois ans après Le Laureat, qui le révèle, et un an après Macadam cowboy. Après le film d'Arthur Penn, on retrouve rapidement le comédien dans deux nouveaux succès, Papillon en 1973 et Lenny en 1974. Il est, dans ce film film, remarquablement épaulé par Chef Dan George, qui joue le rôle du père adoptif de Dustin Hoffman, est un authentique chef Indien issu de la Colombie britannique, à Vancouver, au Canada. Né en 1899, Te-Wah-No dut changer son nom à l'âge de cinq ans pour aller à l'école. Après avoir été chauffeur de bus ou encore docker, il devient comédien pour une série télévisée. Pour sa composition dans Little big man, Dan George est nommé dans la catégorie Meilleur Second Rôle aux Oscars et aux Golden Globes. On le retrouvera en 1976 dans Josey Wales hors la loi de Clint Eastwood. Devenu comédien, mais aussi écrivain, il ne cessera de défendre la cause des Indiens, jusqu'à sa disparition en 1981


Entre tragique et burlesque

 Dans cette épopée majestueuse, sombre et drôle à la fois, qui allie l’humour au drame, Dustin Hoffman se livre à une composition assez époustouflante vu la diversité des rôles joués (jeune crétin, marshall, tueur à gages, jeune indien révolté et vieillard parcheminé . Malgré sa petite taille Jack Crabb reste un des plus grands menteurs de l’ouest et Hoffman sait faire parfaitement passer cette mythomanie dans la diversité des situations et des rôles.. Dustin Hoffman doit sans cesse faire un choix entre la culture des Blancs à laquelle il appartient, et celle des Cheyennes qui l'ont élevé."C'est l'Ingénu de Voltaire perdu dans l'Ouest américain", écrivait à sa sortie le critique Jean-Louis Bory


Un Dernier Mot

Œuvre magnifique servi par une prestation exceptionnel

 

Elle est exempte de soucis majeurs. La compression est sans défauts et le master semble avoir survécu aux outrages du temps, on notera juste un manque de définition dans les arrières plans et des contrastes un poil défaillant dans les scènes trop sombres.

Une fois de plus (une fois de trop ?) , seul la Vo anglaise a eu les honneurs d’une remastérisation 5.1 . Ce mixage est essentiellement frontale et fait la part belle aux voix qui sont belles, claires et parfaitement audibles. Les surrouns s’éveillent de temps à autre pour un petit air de musique.

Rien