Target (la cible)

L’histoire

La famille Lloyd mène une vie sans histoire dans une banlieue du Texas.  Le père, Walter (Gene Hackman), est en conflit avec son fils, Chris (Matt Dillon), qui est en pleine crise identitaire et cherche à quitter le nid familial. A l’occasion d’un voyage en Europe de la mère, Donna (Gayle Hunnicutt), les deux hommes vont essayer de renouer des contacts en passant un week-end à pêcher.

Mais au retour de leur week-end assez tendu, un coup de fil de l’agence de voyage leur apprend que Donna a disparu depuis plus de 48 h. Walter et Chris décident immédiatement de partir pour la France à sa recherche. A peine arrivé à l’aéroport de Roissy, Walter est contacté par un mystérieux individu qui lui remet un bracelet de sa femme avant d’être assassiné par tueur qui fuit dans la foule…

Critique Subjective

Le film marque la troisème collaboration entre Gene Hackman et le réalisateur Arthur Penn (« Bonnie and Clyde »). Gene Hackman s’est surtout fait connaître par son rôle de méchant dans les deux films « Superman » et « Superman II ». Il joue ici le rôle d’un espion à la retraite qui se promène à travers l’Europe avec son grand fils. Il est à noter que Gene Hackman a effectué toutes les cascades du film lui-même, y compris la plongée dans le canal à Hambourg.

Le thème du film cherche à concilier une histoire de relation père/fils avec une histoire d’espionnage. L’idée de départ était bien trouvée et l’intrigue tient la route, même si elle est trop classique. Le film contient quelques courses poursuites bien réalisées et des séquences de bon suspens. Mais il lui manque une âme pour que la mayonnaise prenne vraiment. Les dialogues ne sont pas très relevés et sombrent parfois inutilement dans le larmoyant. Certaines scènes sont inutilement trop longues (le désamorçage de la bombe en particulier). Les transitions sont parfois grossières et l’ensemble du film manque de rythme, malgré quelques bonnes scènes d’action.

 Gene Hackman a également du mal à passer pour un ancien séducteur qui faisait tomber les espionnes dans son lit alors que le rôle de Matt Dillon est un peu trop poussé à la caricature du « jeune innocent qui ne voit rien venir ». Autant de lourdeurs qui finissent par devenir pénible à certains moments. Voilà donc un DVD à réserver aux inconditionnels du film d’espionnage qui ne sont pas trop regardant sur la qualité technique et artistique.

Pour cette édition DVD, l’éditeur n’a pas fait beaucoup d’effort pour le transfert ! L’image fourmille terriblement, le grain est grossier et tellement présent qu’il altère fortement la définition. De très nombreuses tâches noirs ou blanches parsèment le film. Les couleurs sont ternes et semblent délavées et comble de tout, de nombreux arrières-plans révèlent des problèmes de compression. Achevons de dire que l’éditeur a osé présenter une version recadrée du film en 4/3 au lieu d’offrir une version cinéma en 16/9. Même si le film n’est pas un chef d’œuvre, il méritait sûrement mieux que cette image qui nous donne l’impression d’être devant une cassette VHS.

Le DVD propose deux pistes sonores en Dolby Digital 2.0 Mono français et anglais. Les deux pistes sonores sont de qualité asses semblables. La dynamique est assez plate et ces pistes sonores ne proposent aucun effet de spatialisation. La musique est quelconque et ne contribue pas beaucoup à renforcer l’ambiance du film. Dans le version française, les doublages ne sont pas très convaincants et sont très décalés par rapports aux mouvements de lèvres des acteurs. Il vaut donc mieux privilégier la version anglaise, qui reste toutefois difficile à suivre à cause de la mauvaise diction de Gene Hackman qui mâche souvent ses mots.

Pour cette édition DVD, l’éditeur Paramount nous propose des menus fixes classiques et sans originalité. Le seul supplément proposé est le chapitrage du film.