Les chemins de l'amour

L'histoire :
Un bébé afro-américain, abandonné par sa mère accroc au crack, est adopté par une famille de blancs plutôt aisée. Sept ans plus tard, la mère de l'enfant découvre le sort de son fils, qu'elle pensait mort, et décide de le récupérer. Une question se pose alors : laquelle de ces deux femmes est sa mère ? Celle qui lui a donné la vie ou celle qui lui a donné son amour ?

La critique :
Qui ne serait pas sensible au destin d'un jeune enfant, quelle que soit sa couleur de peau ? C'est justement sur cette corde sensible que joue Stephen Gyllenhaal, le réalisateur de Losing Isaiah, en nous plogeant dans la terrible situation de ce bébé noir abandonné dans une poubelle puis sauvé de la mort avant d'être recueilli. Dès les premières minutes, nos émotions sont partagées quant à l'avenir de ce petit être, celui de sa famille adoptive mais aussi de sa mère biologique qui, prise de remords, se désintoxique et reintègre la société. Que choisir alors? Le prévisible. Car ce qui devait se passer se produit, l'enfant est tiraillé et la justice choisit de trancher. De déchirements en pleurs, de révélations en doutes, la meilleure solution sera prise dans l'intérêt de l'enfant.
Une histoire certes touchante mais trop banale, plus à l'image d'un bon téléfilm que d'un film qui apporterait une approche nouvelle à ce genre de situation. A cela s'ajoutent quelques raccourcis et clichés maladroits comme le fulgurant sevrage d'une héroïne (si l'on peut dire !) principale, un avocat sûr de lui et dépourvu d'états d'âme, la déchirure de l'enfant ... Cette compression excessive du temps enlèverait même de sa crédibilité à une situation sociale pourtant réaliste.
A noter enfin que tous les acteurs sont engagés dans leur rôle et l'interprètent avec efficacité dans le cadre d'une réalisation bien menée.

En conclusion :
En somme, un film attachant qui ne parvient pas toutefois à dépasser les poncifs habituels. 
 

Son rendu très naturel est sa plus grande qualité, le reste de ses caractéristiques se situe dans la bonne moyenne des choses. Sans être spécialement hors norme l'image restitue parfaitement les différentes ambiances voulues par Andrzej Bartkowiak, le film ne s'en porte que mieux ...

La VO dispose du Dolby Digital 5.1 alors que la VF, moins bien lotie, est proposée en Dolby Surround. Au final, quelle que soit la version choisie, la restitution audio est dépourvue de relief, de dynamique et manque assez souvent de détails. La VO se détache très légèrement par son centrage des dialogues et sa meilleure crédibilité (le doublage VF étant assez catastrophique). 

En dépit d'un beau dessin, les menus (fixes et muets) sont dénués d'originalité. Leur bonne ergonomie permet d'accéder aux choix suivants :

- Lecture
- Selection audio : choix des versions sans rappel des formats
- Sous-titres : pléthore de choix (24 sous-titrages)
- Accès aux scènes : chapitrage très lisible grâce à de grandes vignettes figées et une numérotation

L'interactivité, réduite au minimum, n'est pas le point fort de ce DVD, vous l'aurez compris.