LES NAUFRAGES DE L'ILE AUX PIRATES

L'histoire :
Dans l'Angleterre de 1850, un jeune norvégien, Håkon Håkonsen (Stian Smestad), s'embarque comme marin, pour subvenir aux besoins de sa famille. Il découvre alors que certains de ses camarades d'équipage sont en réalité des pirates. De péripétie en péripétie, il sera amené à se frotter à un commandant peu recommandable : John Merrick (Gabriel Byrne).

La critique :
Le réalisateur Norvégien Nils Gaup, après une courte carrière d'acteur au cinéma et au théâtre, s'est orienté vers la réalisation en 1987. Son premier long métrage " The Pathfinder " s'est retrouvé nominé pour l'Oscar du meilleur film étranger et a remporté un important prix, l'Amanda, le prix du meilleur film norvégien. Il a, depuis, mis en scène plusieurs longs métrages sur la scène internationale dont, " Shipwrecked ", (1990), " Head Above Water ", (1994) et " North Star ", avec Christophe Lambert et James Caan.
Dès le début du film, on tombe sous le charme de ce jeune garçon qui se voit obligé de prendre la mer pour aider financièrement sa famille. Difficile alors de voir en lui autre chose qu'un héros, sous ses airs de jeune homme sensible. Très vite, les choses se confirment et, après une première partie qui sert à brosser les caractères des principaux personnages, on entre dans le vif du sujet pour ricocher d'aventure en aventure jusqu'au dénouement final. Les principaux ingrédients du genre sont réunis : des gentils, des mines patibulaires, un trésor, une touche de féminité, de la poudre qui ne demande qu'à s'enflammer ... Assez conventionnel dans l'ensemble mais il faut néanmoins noter une dernière partie quelque peu déroutante qui mêle allègrement à ce film de pirates des séquences proches de celles de Robinson Crusoë  saupoudrées d'une pincée de Tarzan et d'un soupçon de l'Île au Trésor. L'ensemble est toutefois bien mené, les acteurs,  dont le convaincant Gabriel Byrne en pirate ténébreux, incarnent leur personnage avec efficacité. Les scènes d'action, bien que relativement rares, sont bien menées. Seule l'intervention d'un gorille bien peu réaliste trahit une production de bonne facture.

En conclusion :
S'il ne révolutionne pas le genre, ce film procure son lot de plaisir, grâce à une réalisation bien maîtrisée et une fraîcheur dans le jeu des acteurs. Si les vrais amateurs d'action restent sur leur faim, il y a fort à parier que le jeune public, lui, sera conquis, d'autant plus que l'identification avec le héros du film les placera dans une position très confortable ...

Le rendu de l'image donne beaucoup de satisfaction. Très détaillée et très riche en nuances de couleurs, elle retranscrit parfaitement les différentes ambiances tout au long du film. Seuls quelques plans sont affectés d'une dominante orange particulièrement visible sur les grains de peau, mais l'ensemble reste globalement très réussi.

Avec une VO en Dolby Digital 2.0 et une VF en Dolby Surround la bande son ne bénéficie pas des formats les plus aboutis. La VO, avec une image sonore sans grande amplitude et un placement des sons peu précis, a du mal à suivre la cadence. La VF s'en tire mieux, notamment en ce qui concerne la restitution des voix et l'omniprésente musique.

Les menus, dépourvus de la moindre animation et sonorisation, offrent un dessin ordinaire, sans grande recherche artistique. Ils permettent d'accéder aux choix suivants :
- Film
- Sélection de chapitres : chapitrage peu lisible avec petites vignettes fixes.
- Configuration : choix de l'une des trois versions (sans rappel du format audio) et sélection éventuelle de l'un des quatre sous-titrages.

Aucun supplément n'est offert, l'interactivité se caractérise donc par sa médiocrité, tant sur le fond que sur la forme.