L'histoire :
Chau, ancien militaire, se fait kidnapper son fils par un puissant maffieux marié à son ex-femme. Désespéré, il finit par prendre une école en otage et menace de toute faire sauter si on ne lui rend pas son enfant.
Pour sauver les jeunes otages, Zhao, un agent de sécurité expert en arts martiaux, décide de libérer lui-même le fils de Chau et de le ramener à son père. Il doit affronter une véritable armée d’hommes de main dans une course-poursuite déchaînée.
Critique subjective :
Premier constat Fist Power semble être le prototype du film d'action de hong kong mélant arts martiaux et coups de feu. On pense à
Gen-x cops,
Running out of time (
même si ces films sont plus ambitieux et proposent surtout une photo et un visuel bien plus étudiés et sophistiqués chacun à leur manière),
Asian connection ou
O.C.T.B. qui ont pour particularité d’être des films d’action Hong Kongais dans lesquels ça tire et ça se bat avec un dose plus ou moins forte d’arts martiaux.
Le jeune acteur Sam Lee qui était également le comique de la bande de flics déjantés de Gen-X cops fait un peu le même numéro dans Fist Power. Les deux films ont été tournés en 1999, l'un après l'autre semble-t-il, ce qui peut expliquer un rôle et un jeu d'acteur tout en continuité. Ce jeune acteur qui a été découvert alors qu’il était électricien pourrait très vite atteindre ses limites si il ne varie pas les rôles qu’il joue. Il faut dire que le jeune homme a déjà joué dans près d’une cinquantaine de films depuis 1997 dont 16 rien qu'en1999, ce qui permet de se douter que ces films ne sont pas tous des chef-d’oeuvres.
On a l’occasion de voir deux acteurs prometteurs évoluer dans ce film. Tout d’abord Chiu Man-Chek qui incarne l’expert en arts martiaux Zhao et a été engagé par
Tsui Hark pour succéder à
Jet Li dans la série des Once upon a time in china (Il était une fois en Chine) après son premier film, The Magic Crane. Chiu Man-Chek a un physique de jeune premier et montre un excellent kung Fu qui peut lui permettre de prendre la relève de Jet Li parti sur les plateaux d’Hollywood.
Il faut aussi noter la présence d’Anthony Wong qui fait parti du casting de The Mission (2001), de Matrix reloaded (2002), et de
Matrix revolutions (2002) dans lesquels il incarne Ghost puis plus récemment encore
d’Infernal Affairs II ( 2003). Dans Fist Power, Anthony Wong incarne Chau, un militaire qui veut qu’on lui rende sa fille sinon il menace de faire sauter une école.
Pour ce genre de films d’action de Hong Kong, le scénario et les dialogues ne rendent pas toujours service au filmx et aux acteurs. Cependant dans les productions nombreuses des filmographies fournies du producteur Wong Jing (plus de 140 films en tant que réalisateur et/ou producteur, acteur, scénariste), du réalisateur Aman Chang (une bonne vingtaine de films), des acteurs qui tournent parfois jusqu’à 16 films par an comme Salm Lee on peut trouver des perles et dans les films plus moyens, des passages intéressants.
Il faut se fier globalement à l’impression que l’on retire du film. Le passage où Zhao se bat avec les gardes de la tour dont il doit tester la sécurité est un moment d’action intéressant mais on reste un peu sur sa faim car le scénario ne ménage pas assez de suspens. Cette scène présente des combats sympathiques à regarder en parti à cause du Kung Fu de Chiu Man-Chek, mais les cadrages décalés de l'action ne suffisent pas à en faire un grrand moment de mise en scène. L’intrigue manque de tension psychologique et cède trop facilement à une accumulation de scènes d’action qui ne sont pas vraiment remarquables par leur mise en scène ou leur chorégraphie. Sur ce genre de film, on peut regretter qu’il n’y ait pas plus de metteur en scène avec un talent de chorégraphe de combat et un vrai sens de la mise en scène cinématographique. Mais c’est peut-être trop en demander pour des films tournés aussi vite et c'es taussi l'occasion de voir ce que savent faire d'autres créateurs du cinéma de Hong Kong une fois que l'on écarte les stars comme
Tsui Hark,
John Woo ou
Jet Li par exemple.
Verdict :
Un film d’action qui peut être regarder pour les nombreuses scènes d’actions qu’il propose. Cependant, on peut regretter le manque de tension psychologique du film et les faiblesses d’un scénario conçu avant tout pour mettre en avant l’action et les combats. On reste dans la moyenne des productions du genre.
Dès le début du film on constate que le master n’est pas très propre et présente quelques petites tâches blanches ou noires. Les couleurs ne sont pas très vives et globalement le contraste est moyen bien que satisfaisant. On a pas une image comparable à celle de running out of time par exemple qui offre bien plus de brillant. Certains passages comme quand on voit l’hélicoptère survolé le gratte-ciel (14 mn. environ) font pensé à un vieux film des années 80. La compression est cependant correcte et on ne note pas de problème particulier.