On peut toujours rêver (Collection fou rires)

L’histoire

Charles de Boilesve (Pierre Richard) est un homme craint et respecté. Il possède usines, journaux, équipe de foot et des entrées à la tête de l’état. Tout le monde le surnomme « l’empereur ». Il possède toutefois un vice : il adore profiter de ses moments de liberté pour s’adonner à la kleptomanie dans les grandes surfaces. C’est là qu’il rencontre Rachid Merzahoui (Smaïn) qui le prend la main dans le sac et l’insulte copieusement.

C’est toutefois Rachid que les vigiles vont arrêter ! Une fois sorti du magasin, Charles va le suivre et lui proposer de devenir son coiffeur particulier avec un salaire et des conditions de rêve. D’abord surpris et dépaysé, Rachid va rapidement se prendre au jeu et occuper une place importante auprès du richissime industriel…

Pierre Richard

Né Pierre Defays, le 16 août 1934 à Paris, Pierre Richard débute au théâtre sous la direction 'Antoine Bourseilier et aussi dans les cabarets du Quartier Latin, à 1'Écluse. C’est Yves Robert qui lui donne sa première place au cinéma dans « Alexandre le bienheureux », en 1967. Il passera derrière la caméra dés 1970 pour réaliser "Le Distrait "avec Marie-Christine Barrault, Maria Pacôme et lui-même, puis il réalise son deuxième métrage "Les Malheurs" avec Pierre Mondy et Jean Carmet.

En 1972,Le succès du Grand blond avec une chaussure noire l'impose définitivement auprès du grand public avec son personnage maladroit, timide, distrait. Puis, en 1974, "Le Retour du grand blond" de Yves Robert avec Pierre Richard, Jean Carmet rencontre le même succès. Dans les années 80, le réalisateur s’efface devant une absence d’inspiration pour faire de bons films. Il continuera toutefois à jouer dans les films des autres, en particulier avec Gérard Oury. C’est également à cette époque que Francis Veber l’associera à Gérard Depardieu pour ses trois plus grands succès : « La Chèvre », « Les Compères » et « Les Fugitifs ».

C’est en 1987 qu’il revient derrière la caméra, produit et réalise, à Cuba un document sur Che Guevara. Il réalisera en 1991 « On Peut Toujours Rêver », où il dresse un portrait sévère du pouvoir en prenant le rôle d’un puissant homme d’affaire, usé et aigri qui va renaître en trouvant un ami qui lui est complètement opposé. L’une des dernières apparitions de l’acteur est le film de télévision « ici » dans lequel il incarne Robinson Crusoé et qui a été diffusé sur France2 en 2003.

Critique Subjective

« On Peut Toujours Rêver » est un bon film qui mêle habilement humour et réflexion intelligente sur le pouvoir et la solitude. Pierre Richard et Smaïn y jouent parfaitement bien, avec un humanisme touchant. Les seconds rôles sont également bien distribués et parviennent à faire naître des situations cocasses, loin du rire gras. Ce film de 1991 a également bien vieilli et ses thèmes sont toujours d’actualité. On note bien quelques maladresses ici et là, en particulier dans le rôle légèrement excessif du détective privé incarné par Jacques Seiler, mais le film est à tout à fait à même de vous faire passer une bonne soirée de détente !

L’image de ce DVD est globalement bonne, dénotant un bon transfert numérique de la pellicule d’origine. On note toutefois certaines imperfections, notamment des fourmillements dans les ciels et certains effets de solarisation dans les zones surexposées (particulièrement visible au chapitre 6 à 39 minutes dans la scène sur le terrain de golf). Les couleurs sont assez belles mais manquent parfois un peu de saturation. Malgré la présence d’un grain cinéma et d’un léger tremblement dans l’image, la définition est bonne, avec de bons détails dans les arrières plans. La compression n’a pas non plus dénaturé l’œuvre de façon visible.

Le DVD ne propose qu’une piste sonore au format Dolby Digital 2.0 en français. Sans éclat, cette piste nous donne tout de même des voix claires et compréhensibles. La spatialisation est limitée mais le résultat est convenable pour ce type de film.

L’éditeur One plus One nous propose quelques suppléments intéressants en plus du chapitrage, avec en particulier un bon court métrage de Smaïn :

Biographie

On y retrouve une biographie, sous forme de texte défilant, de Smaïn et de Pierre Richard.

Bandes Annonces

L’éditeur y place une pléthore de bandes annonces correspondant à l’ensemble de la collection ‘Fous Rires’. Il y a ici 13 bandes annonces !

Jeu

Assez simplet, le jeu consiste à déplacer un marqueur sur un quadrillage pour attraper de l’argent et devenir ‘l’empereur’. C’est amusant pendant deux ou trois minutes, sans plus.

A quoi ça rime – Court-métrage de et avec Smaïn

C’est une bonne initiative de la part de l’éditeur qui nous propose cette histoire amusante où Smaïn cherche à écrire une lettre d’amour à celle qu’il aime. Malheureusement il se trouvera confronté à un difficile dilemme lorsqu’il devra choisir de conserver cette lettre ou de l’utiliser pour de moins nobles tâches !