Un chien dans un jeu de quilles (Collection fou rires)

L’histoire

 

Petit exploitant agricole du Finistère, Joseph Cohen (Jean Carmet) reçoit un jour la visite de son propriétaire, Alexandre (Julien Guiomar) , le châtelain du lieu, qui lui annonce sa décision de ne pas renouveler son bail. Ulcéré, Joseph chasse le hobereau et, prêt à tout pour conserver "ses" terres, se résout à faire appel à son frère, Pierre (Pierre Richard), psychologue, installé à Paris. L'un et l'autre ne se sont pas vus depuis des années et se détestent cordialement, mais en une heure aussi grave, Joseph pense pouvoir compter sur lui.

Effectivement, quelques jours plus tard, Pierre abandonne sa fiancée, Françoise (Béatrice Camurat), pour prendre le train en direction de Pont-Aven. A son arrivée, il se heurte à l’hostilité de la femme d’Alexandre, mais tape dans l’œil de la fille du châtelain. Pierre va essayer de convaincre son frère de régler les choses à l’amiable et décide de se rendre avec lui au château pour faire entendre raison à Alexandre…

Pierre Richard

Né Pierre Defays, le 16 août 1934 à Paris, Pierre Richard débute au théâtre sous la direction 'Antoine Bourseilier et aussi dans les cabarets du Quartier Latin, à 1'Écluse. C’est Yves Robert qui lui donne sa première place au cinéma dans « Alexandre le bienheureux », en 1967. Il passera derrière la caméra dés 1970 pour réaliser "Le Distrait "avec Marie-Christine Barrault, Maria Pacôme et lui-même, puis il réalise son deuxième métrage "Les Malheurs avec Pierre Mondy, Jean Carmet.

En 1972,Le succès du Grand blond avec une chaussure noire l'impose définitivement auprès du grand public, son personnage maladroit, timide, distrait. Puis, en 1974, "Le Retour du grand blond" de Yves Robert avec Pierre Richard, Jean Carmet rencontre le même succès. Dans les années 80, le réalisateur s’efface devant une absence d’inspiration pour faire de bons films. Il continuera toutefois à jouer dans les films des autres, en particulier avec Gérard Oury. C’est également à cette époque que Francis Veber l’associera à Gérard Depardieu pour ses trois plus grands succès : « La Chèvre », « Les Compères » et « Les Fugitifs ». C’est entre « La chèvre » et « les compères » qu’il jouera dans  « Un Chien dans un jeu de quilles » sous la direction de Bernard Guillou.

C’est en 1987 qu’il revient derrière la caméra, produit et réalise, à Cuba un document sur Che Guevara. Il réalisera en 1991 « On Peut Toujours Rêver » avant de lever progressivement le pied, à la fois comme acteur et comme réalisateur. L’une des dernières apparitions de l’acteur est le film de télévision « ici » dans lequel il incarne Robinson Crusoé et qui a été diffusé sur France2 en 2003.

Critique Subjective

« Un chien dans un jeu de quilles » pourrait être qualifié de western breton. On y retrouve les méchants (à moto) et les gentils qui cherchent d’abord à négocier avant de se ‘battre’. Le film ajoute tout de même une note très « franchouillarde » à ce tableau, avec une petite touche érotique sous la forme de la jolie Béatrice Camurat qui dévoile ses charmes à plusieurs reprises. Divertissant, le film est toutefois loin d’être un chef d’œuvre et on y retrouve des lourdeurs de mises en scène (la scène d’expulsion de Pierre Richard de la voiture de la comtesse) et une trame qui reste parfois assez confuse. On sourit toutefois devant l’aspect naïf de l’ensemble et le bon jeu des acteurs parvient à donner du corps au film.

L’image de ce DVD est globalement bonne, dénotant un bon transfert numérique de la pellicule d’origine. On note toutefois certaines imperfections, notamment des fourmillements dans les ciels et certaines couleurs de ciels qui tournent au marron (particulièrement visible vers la fin du film, lors de l’intervention des gendarmes). Les couleurs sont assez bien restituées mais manquent parfois un peu de saturation. Malgré la présence d’un grain cinéma et d’un léger tremblement dans l’image, la définition est bonne, avec de bons détails dans les arrières plans. La compression n’a pas non plus dénaturé l’œuvre de façon visible.

Le DVD ne propose qu’une piste sonore au format Dolby Digital 2.0 en français. Sans éclat, cette piste nous donne tout de même des voix claires et compréhensibles. La spatialisation est limitée mais le résultat est convenable pour ce type de film.

L’éditeur One plus One nous propose quelques suppléments intéressants en plus du chapitrage, avec en particulier un court métrage en noir et blanc :

 

Biographie

On y retrouve une biographie, sous forme de texte défilant, de Jean Carmet et de Pierre Richard.

Bandes Annonces

L’éditeur y place une pléthore de bandes annonces correspondant à l’ensemble de la collection ‘Fous Rires’. Il y a ici 13 bandes annonces !

Jeu : T’es plutôt qui ?

Assez simplet, le jeu consiste à déplacer un ‘galet’ à l’un des emplacements d’un triangle (comme le test de Pierre Richard dans le film). En validant, on découvre alors de quel personnage on est le plus proche. Il n’y a que quatre positions possibles, ce qui est extrêmement limité !

La revanche de Mr. Seguin – Court-métrage de Christian Philibert

C’est une bonne initiative de la part de l’éditeur qui nous propose cette histoire amusante située à Espigoule (dans le sud de la France) où l’arrivée d’un nouveau docteur parisien va mettre à mal les manigances des villageois qui ne cessent de voler les chèvres de Mr Seguin ! Ce court met en scène l’acteur Loule dans le rôle d’un Mr Seguin idiot à souhait.