La passion du christ

Titre Original
The Passion of the Christ
Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
jeudi 7 octobre 2004
Durée
127 Min
Réalisateur
Producteurs
Bruce Davey, Mel Gibson, Stephen McEveety, Enzo Sisti
Scénaristes
Benedict Fitzgerald, Mel Gibson
Compositeur
John Debney
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Aux USA et partout dans le monde, La Passion du Christ fut un phénomène à sa sortie. A partir d'une mise de départ de 30 millions de dollars (déboursés pas Gibson lui-même) le film en rapporta plus de 600. Bien-sur ce chiffre ne comprend que les recettes cinéma, reste à y ajouter celles du DVD (qui bat des records) des droits TV, chaines câblées et chaînes à péages et des droits dérivés.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Araméen, hébreu et latin
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
127 min
Nb Dvd
1


L'histoire

 

Les douze dernières heures de la vie du Christ, de sa capture à sa crucifixtion.

 

 

Critique subjective

 

12 ans. C'est le temps qu'il aura fallu à Mel Gibson pour réaliser La Passion du Christ, une oeuvre aussi ambitieuse que casse-gueule car ayant pour sujet la mort de Jesus. Mel Gibson est un acteur à succès (L'arme fatale, Mad Max, Tequila Sunrise, Forever young...) lorsque lui vient l'idée de ce projet. Il vient à ce moment de traverser une grave crise personelle (l'alcool entre autre) et affirme avoir trouver la voie de la raison grâce à la religion. Devenant pratiquant zèlé, le projet d'un film sur le Christ lui vient tout naturellement.

Le film en est encore à ses balbutiements lorsque Gibson s'attaque à sa première réalisation, L'homme sans visage, sympathique drame qui lui permet avant tout de faire ses armes en tant que cinéaste. Le suivant, par contre, est bien plus ambitieux dans sa forme. Pour ce second métrage, il conte l'histoire (vraie) de William Wallace, un écossais héroique qui combattit les anglais pour gagner sa liberté. Si le film en lui-même n'est pas un succès commercial énorme, il offre à Gibson une consécration professionnelle aussi rapide qu'innatendue (le syndrome Kevin Costner ?) en lui attribuant l'oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il mettera cependant 8 ans avant de repasser derrière la caméra, le temps d'affirmer encore plus son statut de star au travers de grands succès commerciaux (Ce que veulent les femmes, Signes, Le patriote...). Son retour est fracassant au niveau médiatique, avec la Passion du Christ qui devient bientôt LE sujet de conversation du moment.

Comme toujours pour un film attendu au tournant, il se fait éreinter par la critique. Mais, en plus de cela, une véritable polémique s'empare de lui. Le film, avant même sa sortie est annoncé comme étant violent à la limite du soutenable, rasciste, antisémite et objet de propagande. Gibson s'en défend bien-sur mais sait aussi qu'il tient là les clés de la fortune. La polémique autour du film sera en grande partie responsable du succès collosal de La Passion du Christ. Mais autour de cette polémique aussi gratuite que bienfaitrice pour le compte en banque de Mel Gibson que faut-il penser ? Petit passage vers les Ecrits pour une petite comparaison film/Evangiles.

 

Le film et les Evangiles

Mel Gibson a avant tout été attaqué pour son intérprétation des Ecrits. Faisons un point sur celle-ci. Dans la Bible, les Evangiles sont au nombre de quatre : selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. Les faits couverts par La Passion du Christ ne font l'objet que de quatre pages par Evangile. On a donc au total seize pages de la Bible qui ont été utilisées par Gibson pour son film (hormis les quelques flashbacks qui reprennet de toutes façon presque mot pour mot les Ecrits) constitués par quatre intérprétations des évènements par quatre personnes différentes. Les faits de l'une à l'autre changent sensiblement.

 

Premier reproche fait à Mel Gibson : le fait d'avoir rendu Ponce Pilate somme toutes plutôt sympathique, regrettant de livrer le Christ à la foule et en étant même accablé. Beaucoup de bruit pour rien. Sur ce point déjà, le film est fidèle aux Ecrits. Dans Mathieu, comme dans le film, il se lave les mains de la cricifixion de Jesus. Si par ailleurs dans d'autres Evangiles il n'en est pas fait mention, il est au pire décrit comme se conformant aux voeux de la foule avec une certaine neutralité (voir un léger dépis), mais en tout cas jamais comme l'instigateur de la condamnation.

Autre point de discorde, le traitement même du Christ. Là, Mel Gibson a pris de grosses libertés, transformant ce qui n'est qu'une seule phrase (sic) en une séance de flagellation de près de dix minutes. D'autre part, on a aussi beaucoup discuté sur le fait que Jésus porte une croix entière (et non simplement la pièce du haut) et que les clous soient plantés dans les mains (au lieu des poignets). Gageons que Gibson est conscient de ces évidences (depuis longtemps prouvées) et s'est simplement conformé à une imagerie populaire pour ne pas perturber son public. En ce qui concerne la violence, c'est en effet plus sujet à débat. Mais après tout, choquer aujourd'hui le public relève de l'exploit. Présenter les choses totalement conformément aux Ecrits n'aurait, et c'est plutôt triste à dire, heurté personne ou presque. D'où la solution de l'interprétation en ramenant cette violence aux critères cinématographiques actuels.

Enfin, le point le plus critiqué du film fut la position par rapport à la question : qui est responsable de la mort du Christ. Mel Gibson répond en enfonçant lui-même l'un des clous : tout le monde. Les messages antisémites montrés du doigt sont inexistants.

 

Le film 

Mel Gibson peut être critiqué sur certains points (nous y reviendrons) mais en tout cas, l'un semble difficilement critiquable : l'aspect purement plastique du film. Les plans sont magnifiques, la lumière est tout aussi réussie, les décors réalistes, tout comme les costumes... bref, ce n'est pas au niveau visuel que le film est le plus attaquable. Le jeu des acteurs est un autre grand point fort du film. Jim Caviezel (qui était déjà exeptionnel dans La ligne rouge) porte ici le film sur ses épaules, ce qui n'empèche pas Maia Morgenstern de briller tout particulièrement au sein d'un casting qui frôle le sans-fautes.

 

En ce qui concerne la réalisation en elle-même, c'est une toute autre histoire... Il est indiscutable que Gibson fait un usage outrancier du ralenti. On peut même dire en exagérant (à peine) que en vitesse normale La Passion du Christ durerait une demi-heure en moins. A trop vouloir sacraliser la moindre action l'effet perd prograssivement de son efficacité. On lui reprochera égallement certains effets trop "faciles", à la limite de la caricature. Sa réprésentation de Barabas en est un bon exemple.

Néanmoins, le film impressionne. Il bénéficie d'une vraie force. D'ailleurs à la sortie du film, le public ne s'y est pas trompé, croyant ou non, ils ont été pour la plupart impressionné par le dernier film de Mel Gibson, un acteur aujourd'hui riche (enfin, plus qu'auparavant) mais qui aura du mal, que ce soit en tant qu'acteur ou en tant que réalisateur, de se défaire de l'étiquette que le film lui à inéviatblement collé.

 

En conclusion

 

Non exempté de défaut, La Passion du Christ de Mel Gibson reste une oeuvre fasciante qui n'a pas fini de marquer les ésprits. Quel que soit l'avis du spectateur sur le sujet, le film reste, de par son aspect, une expérience cinématographique.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L'une des plus belles images du moment. L'absence de suppléments profite grandement à l'aspect technique du DVD, qui est irréprochable. Que ce soit des scènes de nuit ou écrasées par la lumière, le résultat est véritablement bluffant. Les noirs sont profonds, les couleurs éclatantes, la compression quasi-parfaite... une grande réussite.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Araméen, hébreu et latin
5.1
Une seule piste disponible : version originale en araméen, latin et hébreux, la langue dans laquelle le film a été tourné. Choix déterminant et ambitieux fait par Mel Gibson, il donne un cachet très particulier au film. Disponible au choix en dolby digital 5.1 ou DTS les pistes (assez identiques en terme de qualité) impressionnent par leur présence et dans leur capacité à restituer parfaitement musique (très réussie au passage) et effets. A ce titre, la destruction du temple est une réussite sonore.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


L'intégralité du disque est consacré à l'image et au son. Conséquence : pas le moindre bonus. Ce parti pris peu en agacer certains mais ce film est bien particulier. Est-il vraiment nécessaire de savoir comment les blessures ont été conçues lors de la scène de flagellation ? Ou de connaitre les petites anecdotes de tournages ? D'inclure un bétisier ou des scènes coupées ?

Le film fonctionne en soi et doit, à mon avis, être vu tel quel. Une édition collector est néanmoins prévue pour l'an prochain. Un moyen de rendre les bonus pertinents serait de parler directement des Evangiles ou du travail scénaristique.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage