Retour à Cold Mountain

Titre Original
Cold Mountain
Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
jeudi 4 novembre 2004
Durée
142 Min
Réalisateur
Producteurs
Sydney Pollack, William Horberg, Albert Berger et Ron Yerxa
Scénaristes
Anthony Minghella et Charles Frazier
Compositeur
Gabriel Yared
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires
*7 nominations aux Oscars 2004. *8 nominations aux Golden Globes 2004. *Renée Zellweger, Oscar et Golden Globe 2004 du meilleur Second Rôle Féminin.
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
142 min
Nb Dvd
2


Autour du film

Le tournage

Les prises de vues débutèrent le 15 juillet 2002, à Potigrafu, un village des environs de Bucarest, où la production avait transformé un vaste terrain agricole en champ de bataille pour recréer la fameuse "Bataille du Cratère" du 30 juillet 1864.

Le tournage de la Bataille du Cratère se déroula sur près de trois semaines, dans un site fidèlement reconstitué par Dante Ferretti. Le chef décorateur et ses collaborateurs y creusèrent des tranchées, bâtirent des remparts, posèrent une voie ferrée et construisirent même un hôpital de campagne. Ils creusèrent aussi une réplique exacte du cratère de Petersburg, profond de 10 à 16 mètres selon les endroits, long d'environ 55 mètres et large de 20 à 25 mètres. Un cratère de dimensions plus réduites fut également creusé pour le tournage des plans rapprochés. Minghella et John Seale (directeur photo) filmèrent l'explosion à quatre caméras, en une seule prise.

Au lieu d'engager des figurants, la production obtint le concours de plus d'un millier de soldats roumains. Trois conseillers militaires et historiques collaborèrent à la scène, veillant à la parfaite authenticité de l'armement et des techniques de combat. La phase suivante se déroula à près de 200 kilomètres au nord de Bucarest, dans la ville de Poiana Brasov, où furent filmés tous les autres extérieurs roumains. Dante Ferretti avait construit dans les environs une ferme américaine traditionnelle du 19ème siècle, entourée de plantations, d'étables, de granges, de baraquements d'esclaves, d'un jardin et d'un petit champ de maïs.

À quelques kilomètres de Poiana Brasov, se trouve la vallée de Zarnesti, où Ferretti construisit la bourgade de Cold Mountain et sa trentaine de bâtiments. De part et d'autre de la grand-rue en terre battue on découvre l'église et le cimetière, un bazar, une pension, des écuries, une blanchisserie, une banque, un cabinet dentaire, etc. « Le décor s'inspire très précisément de ceux que nous avons observés dans les Blue Ridge et les Smoky Mountains, et les bâtiments ont été construits entièrement en bois, comme au XIXème siècle », explique Ferretti.

En dépit d'une météo détestable (21 jours de pluie consécutifs en août), Minghella réussit à boucler les séquences d'été dans les délais. Abandonnant temporairement la Roumanie, l'équipe établit alors ses quartiers en Caroline du Sud et en Virginie, pour y tourner la scène des marais, le périple d'Inman et Veasey, leur capture et la traversée de la Cape Fear River. La vingt-deuxième et dernière semaine de tournage fut consacrée au retour d'Inman et à son ultime et tragique affrontement avec Teague et ses hommes.
Le réalisateur

Anthony Minghella est né en 1954 sur l'Île de Wight (Angleterre), de parents italiens. Il enseigne l'art dramatique à l'Université de Hull jusqu'en 1981 tout en signant pour le théâtre : Child's Play, Whale Music, A Little Like Drowning, Two Planks and A Passion, Made in Bangkok et Love Bites.
Durant les années 80, Minghella écrit notamment la trilogie télévisuelle What If It's Raining ? qui connaît un large succès en Europe. Il crée la série culte Inspecteur Morse, à laquelle il contribue régulièrement, et rédige les neuf courts métrages composant la série de Jim Henson The Storyteller, qui remportera l'Emmy Award.

Minghella a fait son entrée au cinéma en 1991 avec Truly, madly, deeply, comédie interprétée par Juliet Stevenson et Alan Rickman. On lui doit aussi Mr. Wonderful, avec Matt Dillon, Mary Louise Parker et William Hurt, et Play, pièce de Samuel Beckett dont il assura le tournage dans le cadre du projet Beckett on Film. En 1996, Le Patient anglais, écrit et réalisé par Anthony Minghella d'après le roman de Michael Ondaatje, remportait 9 Oscars, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Interprété par Ralph Fiennes, Juliette Binoche, Kristin Scott Thomas et Willem Dafoe, ce film lyrique totalisa une trentaine de récompenses. En 1999, Minghella obtenait le prix du meilleur réalisateur du National Board of Review pour Le Talentueux Mr. Ripley, adapté du thriller de Patricia Highsmith et interprété par Matt Damon, Gwyneth Paltrow et Jude Law.

Docteur honoraire des Université de Hull et Southampton, il est, depuis 2000, cofondateur, avec Sydney Pollack, de la société Mirage Enterprises, et a été nommé récemment directeur du British Film Institute.

 

Résumé

Dans une Amérique déchirée par la guerre de Sécession, un homme et une femme vont connaître un amour inconditionnel.
Fille d’un pasteur, Ada (Nicole Kidman) a consacré toute sa jeunesse à la musique, aux arts et au bien-être d’un père veuf (Donald Sutherland), qu’elle aime plus que tout au monde.
Simple ouvrier, Inman (Jude Law) est un homme farouche, peu loquace, étranger à la société raffinée, pétrie de culture et de traditions sudistes, dont s’entoure Ada.
Un simple regard, quelques mots maladroits, un baiser volé à la veille de partir au front, suffiront pourtant à leur inspirer un amour absolu.
Critique subjective

Après Le Patient anglais (1996) et Le Talentueux Mr. Ripley (1999), Anthony Minghella adapte le roman de Charles Frazier, Retour à Cold Mountain. Le réalisateur anglais ne s’écarte guère des thèmes déjà évoqués lors de ses précédents films, on retrouve notamment ici la quête de l’amour absolu mais également la mort, la guerre, l’espoir et l’amitié. Le film s’appuie sur de solides bases avec un réalisateur confirmé aux commandes, un script issu d’un best-seller, des acteurs aux talents indéniables, le tout agrémenté d’un budget confortable (100 millions de dollars). Alors, nouveau succès d’estime pour Minghella ou réelle déception ?
Avant d’être un film, Retour à Cold Mountain existait déjà sous forme de livre. Écrit par Charles Frazier, ce roman s’inscrit dans une des phases les plus tourmentées de l’histoire américaine, la guerre de Sécession. Une guerre civile qui décima des villages entiers, et qui par conséquent déchira de nombreuses familles. C’est dans ce contexte historique que Frazier décida de raconter le périple mouvementé d’un soldat fuyant le front pour regagner sa terre natale. Une histoire qui n’est pas sans rappeler l’Odyssée d’Homère que Frazier avoue avoir pris comme modèle. À noter que pour une fois, l’action se passe du côté des Sudistes maintes fois relégués au clan des méchants dans de nombreux films. Intéressé par cette fresque historique, Minghella s’attela à élaborer un scénario en évitant autant que possible de dénaturer l’oeuvre originale. Sous sa plume, l’intrigue devint plus claire (en entrecroisant les destins des trois personnages principaux), un atout indéniable ! De même, la mise en scène s’avère habile, en parfaite adéquation avec le script (rythmée lors des batailles ou plus posée lors des dialogues). Mention bien enfin pour les décors (impressionnants) et la musique (envoûtante) composée par Gabriel Yared (Le Patient anglais, Bon voyage).
Autre point fort du métrage, un casting de rêve allant des seconds rôles reconnus (Philip Seymour Hoffman, Natalie Portman, Donald Sutherland, Brendan Gleeson, etc.) au triangle majeur composé de Nicole Kidman, Jude Law et Renée Zellweger. Le rôle d’Ada Monroe, jeune femme instruite de la ville exilée à la campagne pour suivre son père malade, est campée par une Nicole Kidman toujours aussi charmante offrant comme à son habitude une prestation de choix ! L’autre rôle principal du film est tenu par le sémillant Jude Law qui retrouve pour la seconde fois Anthony Minghella après Le Talentueux Mr. Ripley. Dans Retour à Cold Mountain, il interprète Inman, un ouvrier sudiste qui décide de déserter le champ de bataille pour retrouver son amour. N’oublions pas enfin Renée Zellweger qui joue dans le film Ruby Thewes, une paysanne au franc-parler qui au contact d’Ada va découvrir un sentiment jusqu’alors inconnu chez elle, l’amitié. Oscarisée pour ce rôle, on demeure surpris par une telle distinction, l’interprétation n’est pas catastrophique, bien au contraire, cependant elle est loin d’atteindre les cimes de l’art dramatique ! Sûrement un Oscar de compensation après celui perdu pour Le Journal de Bridget Jones.
Verdict

Retour à Cold Mountain réunit tous les ingrédients nécessaires pour combler les amateurs d’épopées romanesques. L’histoire d’amour sur fond de guerre de Sécession est séduisante, l’interprétation des acteurs est convaincante, les décors sont grandioses et la musique est sublime. Un bon film par conséquent, qui ne pourra cependant entrer dans la catégorie des classiques du septième art, faute d’être réellement original !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le DVD Retour à Cold Mountain propose un transfert cinémascope de qualité. Aucune poussière ou autres désagréments n’est à signaler sur le master. De même, les couleurs sont parfaitement respectées selon le souhait du chef opérateur avec des contrastes plus appuyés pour le périple d’Inman et une pellicule un peu plus douce vers la fin du film. Pour recréer l’ambiance des combats d’antan où la fumée (dû à la poudre) envahissait les champs de bataille, le directeur de la photographie utilisa un filtre couleur tabac (couleur terre). L’effet est remarquable, cependant il met en exergue une compression défaillante. Celle-ci n’est réellement visible que durant la bataille, pendant le reste du film, elle s’avère très discrète.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Deux pistes sont présentes sur le DVD : la VF Dolby Digital 5.1 et la VO Dolby Digital 5.1. Retour à Cold Mountain est un film de guerre proposant une bataille, ce qui signifie du « gros » son en prévision. Pourtant, même si la bataille offre son lot d’explosions, de tirs de canons, de sifflements de balles (cf. 23’05), le film s’inscrit davantage dans une enveloppe sonore bien plus subtile (cf. 53’25 : corneilles, vent, feuilles d’arbres). Quand la situation s’y prête également, aucune retenue n’est de mise, comme en témoigne l’orage menaçant à la 36ème minute avec des basses bien musclées.
Quant aux différences entre les deux pistes, on remarque que la version originale est plus précise avec également une dynamique plus accrue.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
203 min
Boitier
Amaray


Menus

Des menus soignés avec des transitions agréables, dans l’esprit du film !
Suppléments

DVD 1 :
  • Commentaire audio du réalisateur (Anthony Minghella) et du monteur Walter Murch. Anthony Minghella est le principal intervenant lors de cet exercice, toutefois Walter Murch n’est pas un simple figurant, il intervient à de nombreuses reprises pour clarifier une situation ou pour ajouter son point de vue. Le commentaire ne s’avère pas spécialement technique (pour ceux que cela rebuteraient) mais plutôt explicatif et descriptif. Les sujets abordés sont relativement vastes, les deux protagonistes évoquent notamment le tournage en Roumanie, la musique de Gabriel Yared, etc.


 
  • Lien Internet vers le site officiel français.

DVD 2 :
  • Spectacle au Royce Hall (93’). Ce supplément propose l’intégralité d’une soirée organisée par la Miramax lors de la sortie du film dans les salles de cinéma. On peut ainsi visionner des extraits du film, écouter des extraits de la musique, assister à une interview du réalisateur (parfois redondante avec le making of) et aux lectures (sur scène) du roman et du scénario par les acteurs du film (Nicole Kidman, Jude Law...). Un supplément original qui ravira les adeptes du film !


 
  • Au coeur du film. Trois sections composent ce bonus. On trouve tout d’abord, « Présentation du film » (74’), sous ce nom se cache en fait un making of très complet qui retrace l’origine du projet (du roman au scénario), la pré-production (recherche du casting, fabrication des décors), le tournage (de juillet à décembre 2002 avec des conditions météorologiques difficiles), le montage (séquence très instructive sur un élément du film souvent méconnu), la musique (composition et enregistrement avec Gabriel Yared aux commandes), les projections-tests (leur influence est très importante aux Etats-Unis) et l’avant-première (Los Angeles et Londres). Le deuxième supplément s’intéresse au story-board du film avec une comparaison entre celui-ci et le montage final. La première scène comparée est celle de l’explosion (3’45), la seconde suit Teague et ses hommes arrivant chez Sally (2’28), enfin, la dernière scène montre l’arrivée de trois Nordistes chez Sara (3’34). Le troisième bonus s’intitulant « L’histoire de la harpe sacrée » (4’08) nous révèle que la harpe sacrée est un livre de chansons (publié en 1844) chantées par les Sudistes, principalement dans les églises.


 
  •  Scènes coupées (21’48). Onze scènes coupées figurent dans ce supplément. La première séquence s’intitulant « Chapelle de Cold Mountain » (58’’) évoque une discussion des ouvriers, construisant la chapelle, sur l’utilité ou non d’un départ à la guerre. « Champs de bataille » (1’32) est une scène montrant les ravages de la guerre avec ses atrocités. « Wagon » (1’27) décrit la rencontre entre Inman, blessé, et deux musiciens. « Plage près de l’hôpital » (1’21) divulgue un Inman affaibli par sa blessure. « Chambre d’Ada » (1’31) est une conversation entre Ada et Ruby au sujet des biens à troquer. « Ville de Veasey » (2’04) suit le groupe d’insoumis (Inman et le révérend Veasey) qui préparent leur fuite. La séquence suivante, « Vieux moulin » (1’44), montre Teague et sa bande rodant autour du moulin. « Cabane de Sara » (3’31) est certainement la meilleure scène coupée parmi les onze proposées étant donné que grâce à elle, on découvre la raison du départ d’Inman de chez Sara, une raison inexpliquée dans le film. « Ferme de Black Cove » (1’18) présente Ada évoquant la mort de son père et le retour espéré de son amoureux. « Cold Mountain » (5’17) suit dans une première partie Ada et Ruby partis aider son père, puis dans une seconde partie on découvre Inman arrivant à la ferme pour retrouver sa bien aimée. Intéressant ! La dernière scène intitulée « La visite de Teague » (1’05) permet de voir ce dernier en pleine discussion avec un des ses acolytes au sujet d’une probable rencontre entre Ada et Inman.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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