L'horrible docteur Orlof

Titre Original
Gritos en la noche
Genre
Pays
Espagne (1962)
Date de sortie
mercredi 1 septembre 2004
Durée
82 Min
Réalisateur
Producteurs
Leo Lax, Marius Lesoeur et Serge Newman
Scénaristes
Jess Franco
Compositeur
José Pagán et Antonio Ramírez Ángel
Format
Dvd 5
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
82 min
Nb Dvd
1


L’histoire :

Au pays de Holfen, le docteur Orlof enlève et tue des jeunes femmes afin de se procurer de la peau en vue de réaliser des greffes qui permettront peut-être de rendre sa beauté au visage atrocement mutilé de sa fille Mélissa.

Critique subjective :

Artisan du cinéma bis ayant plus de 200 films à son actif, Jess Franco réalisait, en 1961, l’un des premiers titres de sa titanesque filmographie : L’horrible docteur Orlof, ceci sous le pseudonyme de Jess Frank, l’un de ses très nombreux alias (le site IMDb n'en dénombre pas moins d’une soixantaine).

Bien qu’il s’en défende (il invoque une pure coïncidence), Franco fait de Gritos en la noche le décalque d’un film sorti peu de temps auparavant : Les yeux sans visage de Georges Franju, ce joyau du fantastique qui continue, encore aujourd’hui, à être une pièce matricielle pour de nombreux cinéastes (en 1997, John Woo lui a rendu un vibrant hommage dans son excellent Volte face). A côté de cette « influence » majeure, Jess Franco essaie également de sa rapprocher (assez maladroitement) du cinéma expressionniste des années 30 et surtout de donner un cachet Hammer movie à son film (décors aux allures gothiques faits de bâtisses inquiétantes et de ruelles obscures, figures du savant fou et de son assistant difforme, ...). Cependant, Jesus Franco n’est pas Fritz Lang ni même Terence Fisher et, s’il a quelques beaux décors à sa disposition, il peine à en tirer parti (nombreux cadrages bancals et faux raccords sont de la fête). On relèvera toutefois un élément d’intérêt puisque encore relativement rare à l’époque (rappelons que Herschell Gordon Lewis n’a pas encore rougi les écrans américains avec Blood feast) : le plan gore d’un scalpel incisant des chairs.

Jouant de son visage intriguant, c’est l’acteur suisse Howard Vernon (comédien disparu en 1996 et que l’on a pu voir dans Le silence de la mer ou Delicatessen) qui incarne le rôle titre, celui d’Orlof, un médecin prêt à toutes les abominations pour rendre son éclat au visage de sa fille défigurée.

Laissé presque intact par la censure ibérique (nous sommes dans l’Espagne des années soixante et un autre Franco, général celui-ci, est au pouvoir), L’horrible docteur Orlof connu un assez beau succès en salles et demeure aujourd’hui un film culte pour de nombreux cinéphiles en dépit d’assez piètres qualités techniques et narratives (le réalisateur tente vainement de dynamiser les enjeux mais c’est très mollement que l’on suit le déroulement de l’intrigue).
En conclusion

Même si le personnage de Jess Franco demeure hautement sympathique (c’est un honnête faiseur dont la foi cinématographique n’est plus à prouver), il est donc impossible de faire l’impasse sur les trop nombreux défaut de son film, un métrage qui se place tout de même en haut du panier dans une filmographie regorgeant de navets sans nom et de films X.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.66:1
Même si l’on prend en considération l’âge relativement avancé du métrage et le fait que le budget du film soit rachitique, force est de constater que, malgré tout, la qualité d’image proposée ici est loin d’être satisfaisante. En effet, le rendu noir et blanc se révèle plutôt mauvais, l’image est en mal de contraste, on déplore quelques défauts de pellicule ici et là et, pour couronner le tout, la compression à une fâcheuse tendance à s’inviter à l’écran.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
1.0
A l’instar de la qualité d’image, le rendu sonore ne s’avère guère reluisant. Le mono d’origine fait ce qu’il peut, autrement dit pas grand chose. A noter que le piste en version anglaise offre un peu plus de confort au niveau auditif mais elle sera à réserver à ceux qui maîtrisent parfaitement la langue de Shakespeare eu égard à l’absence de sous-titres.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
28 min
Boitier
Amaray
  • Jess Franco (28 minutes) : Vieux briscard du bis, Franco est un cinéaste comme on n’en fait plus ; prolixe et peu avare en anecdotes, il nous dispense une véritable leçon de cinéma dans cette interview passionnante. Seront évoqués, tout à tour, la genèse du projet et les démêlés du réalisateur avec la censure franquiste (tourné en remplacement d’un film censuré dès le scénario, L’horrible docteur Orlof sera l’une des plus grandes opportunités de carrière de Jesus Franco, preuve s’il en est que le hasard fait souvent bien les choses), la durée du projet (un temps record de trois mois de l’écriture du scénario à la post-production), les références du métrage et les acteurs (notamment le choix d’Howard Vernon pour interpréter le rôle titre).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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