Necronomicon (Édition Collector)

Genre
Pays
États-Unis (1994)
Date de sortie
jeudi 3 février 2005
Durée
96 Min
Producteurs
Samuel Hadida, Brian Yuzna
Scénaristes
Brent V. Friedman, Christophe Gans, Kazunori Ito, Brian Yuzna d'après l'oeuvre de Howard Phillips Lovecraft
Compositeur
Joseph LoDuca
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Réalisateur histoire 1 : Christophe Gans
Réalisateur histoire 2 : Brian Yuzna
Réalisateur histoire 3 : Shusuke Kaneko
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
96 min
Nb Dvd
2


L'histoire :

L'écrivain H. P. Lovecraft se rend dans une bibliothèque un peu spéciale dans le but de pouvoir consulter le légendaire livre des morts : le Necronomicon. Au fur et à mesure de l'histoire, nous découvrons avec lui trois récits horrifiques contenus dans le livre.

Critique subjective :

Necronomicon est un projet très  particulier puisqu’il s’agit à la fois d’un film en trois partie réalisé par trois réalisateurs différents, Christophe Gans ("The drowned"), Shusuke Kaneko ("The cold") et Brian Yuzna ("Whispers") ; c’est aussi la première réalisation de Christophe Gans qui tente avec ce projet de démontrer qu’on peut être français et faire un film de genre.
Necronomicon est un film d’horreur qui relève d’avantage des comptes de la crypte que de EvilDead (Evil dead 2) ou brain dead par exemple. On est loin de Freddy (Freddy contre Jason) ou des productions décalées de Troma ( Rabid Grannies, Vegas in space, Surf nazis must die, The G.I. Executioner, Blood sucking Blood) bien que ce qui différencie necronomicon des films Troma c’est une construction narrative plus aboutit, une grosse référence à l’œuvre de Lovecraft et une production beaucoup plus soignée. Ceci suffit à créer un faussé entre ce film et les productions Troma par exemple bien que ...

Christophe Gans se passionne dès son plus jeune âge pour le cinéma, notamment le cinéma de genre, et veut rapidement devenir réalisateur. Sa passion le conduit à participer à un fanzine ("Rhésus Zéro") avant d'intégrer l'Idhec, où il tourne plusieurs courts métrages. Son court-métrage, Silver Slime, un thriller baroque, reçoit un accueil très favorable au Festival du Film Fantastique de Paris en 1982. Il crée et publie le premier numéro de "Starfix" en janvier 1983, mensuel consacré au cinéma de genre et devient le chef de file d'une jeune génération de cinéphiles passionnés, vouant de véritables cultes à des cinéastes tels que Sam Raimi, Dario Argento, Brian de Palma ou David Cronenberg. Il anime la rubrique cinéma dans l'émission "Rapido", devient consultant pour la société Scherzo Vidéo. Il donnera aussi naissance à HK vidéo. En 1992, il écrit et réalise The Drowned (Les noyés), premier sketch du tryptique Necromicon d'après Lovecraft. Il réalise ensuite son premier long métrage Crying Freeman (1994), l’adaptation du manga créé par Koike et Ikegami puis Le Pacte des loups (1999). Il travaille sur l’adaptation de Bob Morane (sous le titre de L’Aventurier), puis Rahan mais ces deux projets restent dans les cartons et son prochain film sera Silent Hill (2006 d’après la fiche Imdb du projet) dont la production a commencé fin 2004 au Canada assisté de son coscénariste Roger Avary (son site), le réalisateur de Killing Zoe et  Les Lois de l’attraction et de Nicolas Boukhrief que nous avions rencontré pour la sortie de son dernier film Le convoyeur.

Shusuke Kaneko est producteur, réalisateur, scénariste et acteur à l’occasion. Il a réalisé une quinzaine de film dont Society (1989), Bride of Re-Animator (1990), Beyond Re-Animator (2003). Il tourne actuellement Beneath Still Waters (2005).

Brian Yuzna, a réalisé environ 25 films depuis 1984 dont Godzilla, Mothra and King Ghidorah : Giant Monsters All-Out Attack (2001), Gamera : The Guardian of the Universe, (1995) et Azumi 2 : Death or Love (2005) qui est sur le point d’être diffusé. Il poursuit une carrière variée en tant que réalisateur, scénariste, acteur, producteur et assistant réalisateur, consultant des effets spéciaux.

Necronomicon est basé sur l’œuvre de Lovecraft (1890-1937), écrivain américain plutôt méconnu mais qui selon le producteur de Necronomicon  Samuel Hadida devrait l’être beaucoup plus dans les 50 années à venir pour les qualités littéraires de son oeuvre. L'intérêt de l'oeuvre de Lovecraft réside en bonne partie dans la construction d'une mythologie extrêmement détaillée dont découle toutes les mythologies terrestres mettant en scène les loups-garous, les morts-vivants, les momies, les sorcières, les monstres marins, les maisons hantées. Toutes ces horreurs et autres archétypes de l'épouvante et du fantastique sont sorties de l'imagination de Lovecraft qui les a intégré dans le vaste cadre du Mythe de Cthulhu (qui est cité dans lepremier sketch . C’est d’ailleurs par le biais d’un personnage représentant Lovecraft, que l’on passe d’un sketch à l’autre. Les scènes d’épouvantes flirtant avec le fantastique se déroulent à la fois lors des interludes où le personnage de Lovecraft évolue et dans les sketchs.

Le film qui se compose de trois sketches réalisés par trois réalisateurs différents a tendance à diviser son public en deux blocs. Ceux qui aiment le sketch The drowned réalisé par Christophe Gans mais n’apprécient pas les deux suivants et les autres qui aiment plutôt les deux derniers sketchs The cold de Shusuke Kaneko et Whispers de Brian Yuzna. Cela vient sans doute du fait que le premier sketch a été réécrit pas Christophe Gans qui y a introduit certaines de ces propres obsessions pour les femmes qu’il aime filmer et des références à Edgar Allan Poe qui annonçait des œuvres comme celles de Lovecraft ou Stephen King par la suite. Christophe Gans explique dans les Bonus qu’il a lui-même choisit la nouvelle qu’il allait adapter.

Le troisième Sketch est le plus sanglant et se rapproche plus de l’ambiance des films gore tandis que le deuxième est un peu plus sage au niveau des effets spéciaux mais décrit une histoire assez étrange. On a tout de même droit à une scène plutôt réussit où l’on voit le professeur se décomposer à vue d’œil en quelques secondes. Le premier sketch bien qu’adapté d’une nouvelle de Lovecraft a une facture un peu différente et pour tout dire est peut-être un peu moins plaisante que les deux suivantes. On rigole parfois aussi pas mal en regardant le troisième sketch.

Le tournage de Necronomicon est pratiquement un cas d’école. En effet à écouter toutes les galères que ce projet à traverser on peut dire qu’on doit son existence à la naïveté et l’obstination de Christophe Gans de réaliser son premier film afin d’accéder à son premier vrai film en tant qu’unique réalisateur, Crying Freeman.
Comme il le dit lui-même dans les bonus, ce film qu’il a abordé avec l’esprit candide et optimiste d’un cinéphile n’ayant jamais réalisé autre chose qu’un court-métrage d’études lui a révélé l’esprit du monde de la série B, dont il a découvert une sorte de quart monde du cinéma, s’activant sur le plateau parfois disparaissant aussi vite qu’ils apparaissent.

Ce DVD a le mérite de pouvoir donner un regard un peu plus réaliste sur le cinéma américain que l’on perçoit souvent comme une grosse machine à faire des films avec de gros moyens. Ce que Necronomicon et ceux qui ont travaillé à sa réalisation nous apprennent c’est qu’il existe un autre cinéma qui doit bricoler, acheter des stock shots (plan acheter pour insérer dans un film au lieu de le filmer) comme cela se passe beaucoup à Hong Kong (c’est le cas dans Running out of time). Le plan du bateau qui brûle dans le sketch de Christophe Gans a été bricolé avec un stock shot du Mayflower. Les contraintes budgétaires sont si strictes par moment qu’elles mettent en danger le film comme cela est décrit dan les bonus. Il suffit d’imaginer une scène qui doit se tourner tandis que l’accessoiriste enlève des éléments du décor afin de ne pas faire de dépassement pour se mettre à rigoler ou s’énerver.

Verdict :

Un double DVD qui vaut plus pour ses bonus que pour le film lui-même bien qu’il reste dans la bonne moyenne. Cependant si vous êtes fan de film d’horreur et d’épouvante ou tout simplement de Christophe Gans, vous serez comblé par cette édition qui est plutôt soignée et propose de nombreux éléments pour se faire une idée des conditions toutes spéciales d’un tournage de série B avec ceux que Christophe Gans a qualifié, une sorte de quart monde du cinéma.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
On a une image qui et plutôt de bonne facture ce qui après avoir vu le making off est à la fois un soulagement mais pas un étonnement compte tenu du temps passé sur le montage du film. On comprend en même temps que si Christophe Gans n’avait pas entamé le tournage du film avec une certaine naïveté Necronomicon n’aurait peut-être pas aboutit. La finalisation de l’image est à apprécier pleinement quand on sait que le chef opérateur français qui devait assisté Christophe Gans s’est littéralement enfuis du tournage en voyant la galère dans laquelle il s’engageait. On a cependant un master qui est assez propre à part quelques taches blanches. La compression est correcte même dans les passages délicats c’est-à-dire ceux qui se déroulent dans le noir.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
On a deux pistes audio Dolby Digital 5.1 en VO anglaise et version française qui ne tirent pas pleinement parti du codage 5.1. On ne peut cependant pas parler de gène à l’écoute mais la spatialisation et les surround restent un peu faiblards surtout pour un film à rebondissement qui peut tirer parti de la tension sonore pour renforcer les effets de surprise.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
150 min
Boitier
Coffret


Documentaires :
- L'enfer du B (58 min. 09)
Voilà un document absolument dingue à regarder. On se rend compte de ce que représente un tournage tel que celui de Necronomicon qui faillit être un énorme échec et être relégué au fond d’un placard dans un studio.
- La musique (21 min. 16)
On y parle de la musique de Necronomicon et du choix d’instruments pour le pacte des loups par exemple.
- La direction artistique (14 min. 26)
- La production (13 min.)

Des making-of:
- Featurette (9mn 35sec)
- Le tournage (4 mn 35)
- Les effets spéciaux (3 mn 02)

La bande-annonce cinéma (1mn 17)

La musique originale isolée inédite de Joseph LoDuca de Joseph LoDuca (25 mn 42 sec), (musique qui n'a jamais été éditée en CD)

01 Maint Title (1 :45)
02 Steals The Key (0 :53)
03 The Book (2:50)
04 Hotel of the Drowned (3:58)
05 Portrait of Emma (1:05)
06 The Accident (1:11)
07 The Storm Part 1 (1:13)
08 The Storm Part 2 (0:57)
09 Despair-Requiem (1:39)
10 The Visitor (1:45)
11 Incantation (1:13)
12 Resurrection (2:08)
13 Futile Search (1:27)
14 The Dreams (0:55)
15 Clara Returns (2:09)
16 Repulsion (1:03)
17 Redemption (2:51)

Galeries :
Si vous êtes un fan de ce projet et bien vous allez être servit car le deuxième DVD bonus compte plusieurs centaines de planches de Story-boards, photos et illustrations.
> Photos de plateau :
- The Library
- The Drowned
- The Cold
- Whispers
> Illustrations
> Story-boards de Thierry Ségur

- Hotel Of The Drowned
- La Tempête
- Résurrection
- Climax
- Climax alternatifs (l’attaque des zombies)
- Bonus caché (plus de trente dessins)

Un commentaire audio de Christophe Gans et Brian Yuzna 

1 Livret collector de 12 pages
 :
Genèse du projet, Interviews, Photographies...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Crédits + aidepour la navigation