Johnny Cash : Live at Montreux 1994

L’histoire

Né en 1932, Johnny Cash est l’un des artistes majeurs des années 50 et 60 aux Etats-Unis. A la fin des années 60 il a vendu plus de disques que les Beatles ! Le chanteur se met très tôt à la guitare et compose ses premiers titres dés l’âge de douze ans. Après la guerre de Corée, au cours de laquelle il sert dans l’US Air Force, il est engagé par Sun Records et sort son premier single « Cry Cry Cry » en 1955. Sa popularité va s’affirmer lentement mais sûrement jusqu’à son album Phare « Johnny Cash at Folsom Prison » qui sort en 1968. En 1969 il est présent sur l’album « Nashville Skyline » du grand Bob Dylan.

En 1970 il est au sommet de sa gloire, animant même une émission de télévision : « The Johnny Cash Show ». Mais le manque de renouvellement et l’émergence de nouveaux styles musicaux vont l’éloigner du devant de la scène. Il continuera pourtant à se produire et participera, en 1982, à un album avec Jerry Lee Lewis. Dans les années 90, sa popularité remonte avec de nouveaux enregistrements et sa participation au Festival de Montreux en 1994. Il continuera à sortir de nouveaux album pratiquement jusqu’à son décès en septembre 2003.

 

Liste des pistes

Durant ce concert de 1994 au Festival de Montreux, Johnny Cash interprète les titres suivants :

1. Introduction de Claude Nobs
2. Folsom Prison Blues
3. Get Rhythm
4. Sunday Morning Coming Down
5. Ring of Fire
6. I Walk The Line
7. Guess things happen that way
8. Ghost Riders in the sky
9. Delia
10. Tenessee Stud
11. Bird on a Wire
12. Let the train blow the whistle
13. The Beast in me
14. Redemption
15. Big River
16. Jackson
17. Will the Circle be unbroken
18. Orange Blossom Special
19. San Quentin
20. The Next Time I’m in Town

 

Critique subjective

Enregistré alors que Johnny Cash a 64 ans, ce concert laisse un sentiment mitigé. L’artiste n’a pas perdu son sens du rythme et interprète les plus célèbres chansons de son répertoire avec justesse et professionnalisme. Mais il manque une certaine ‘flamme’ dans tout ça. Le Johnny Cash de 1994 est très loin du Johnny Cash de l’album compilation « At Folsom Prison & San Quentin » (1976), ce qui est particulièrement flagrant sur une chanson ‘dynamique’ comme « Jackson » (comparez les deux versions et vous verrez !). Johnny Cash aurait peut-être du s’arrêter un peu plus tôt car cette vision du chanteur vieillissant et manquant de pèche a quelque chose de pathétique qui donne un sacré coup de vieux aux fans.

Ce concert reste toutefois assez bon pour toute la partie ‘blues triste’ et la country, spécialité du chanteur, mais pour un vrai blues qui déménage, il vaut mieux aller voir du côté de Popa Chubby dont le « Live At Fip » (2003) reprend justement une version de « Jackson » nettement supérieure à celle présente sur ce DVD !

Présentée en 4/3, l’image du concert est assez bonne. La définition dans les gros plans permet d’apprécier le jeu des musiciens sur les instruments. Par contre, les plans plus larges manquent de finesse, ce qui est sans doute dû aux éclairages bleutés qui compliquent les prises de vues dans la salle. Cet éclairage est d’ailleurs bien peu esthétique et rend le spectacle un peu blafard.

Trois pistes sonores nous sont proposées :

LPCM

De loin le meilleur choix de ce DVD, cette piste allie finesse et précision dans les hautes fréquences avec des basses puissantes qui permettent de faire ressortir l’excellent jeu du bassiste et la voix du chanteur. La spatialisation est bonne et il est même possible d’obtenir une ambiance ‘concert’ satisfaisante en jouant avec les réglages d’un ampli home-cinéma, ce qui donnera de meilleurs résultats que les deux pistes suivantes.

Dolby Digital 5.1

Cette piste ajoute, comme la piste DTS, une spatialisation sur les surrounds. Malheureusement, le concert n’a pas été enregistré en 5.1 et il ne s’agit ici que d’un report de la réverbération sur les enceintes arrière. Les basses sont puissantes, sans doute un peu trop, mais on note un voile qui anéanti la précision des hautes fréquences et casse complètement la dynamique.

DTS (mi-débit)

Ici l’équilibre est un peu meilleur, mais ce sont les basses fréquences qui semblent un peu faibles. On pourra certes compenser avec les réglages de l’amplificateur, mais il reste que la spatialisation surround semble un peu trop artificielle et ne donne pas vraiment l’impression d’être ‘dans’ la salle.

Pour ce DVD, l’éditeur Eagle Vision nous propose des menus sobres mais avec des transitions animées assez esthétiques. Par contre, au niveau des suppléments, c’est le calme plat avec uniquement un chapitrage par titre de chansons.