Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
101 min
Nb Dvd
1
Synopsis
La Marquise c'est Mademoiselle Du Parc (). Une sorte de Marylin Monroe de son époque. Fille simple, danseuse aux pieds nus ("Où ses gestes sont aussi expressifs que ses mots" selon Marceau), elle est l'épouse de Gros-René (Patrick Timsit), assistant de Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière.
La troupe part en tourné, et Molière .Bernard Giraudeau), grand amateur de femmes, la surnomme "Marquise". Molière sera ici "généreux, solidaire de la cause artistique". Quelqu'un d'excessif et de passioné, de brulant. Et la Marquise a de l'ambition.
Elle a commencé avec un air de la comedia dell'arte, et finira en tragédienne grecque. Racine (Lambert Wilson), son amant, fou d'elle, lui écrira Andromaque, dont la première coïncide avec l'anniversaire de Sophie Marceau.
La Marquise aura été façonnée, sculptée, moulée par ses deux pygmalions. D'ailleurs elle n'y résistera pas...Naviguer entre la folie contagieuse de Molière et la complexité ambivalente de Racine. Un auteur ambitieux et religieux. L'austérité qui cotoie le foisonnement.
Et pour que le tableau soit le plus royal possible, la Marquise, la plus célèbre actrice de son temps, la première star, issue de la Comédie et de la Tragédie, sera piégée par le Roi Louis XIV, capricieux et monarchique, qui s'amusait à se mélanger aux histoires de coeur de ses sujets.
Qui peut résister au Roi Thierry Lhermitte)? Personne, d'autant plus à une époque où les femmes n'ont aucun droit. Ce triumvirat aura donc détruit ce qu'il convoitait: une femme, qui finira aussi tragiquement que ses rôles, pour simplement gagné ce qu'il y a de plus précieux: la liberté.
Critique subjective
Reflet d’une époque
Quand Thérèse Du Parc naît en 1633, la France est régit par Louis XIII et le Cardinal de Richelieu.
La France prépare son débarquement au Sénégal, prend Nancy. En 1635, l'Académie Française est fondée. Une époque de complots, de conspirations, où Richelieu et le Père Joseph jouent les éminences grises. Le 5 septembre 38, Louis XIV, le Roi-Soleil, naît. Il devient roi en 1643, mais ne sera reconnu majeur qu'en 1651, et sera sacré en 1654. Véra Belmont réussit magnifiquement à retranscrire cette époque et toutes les scènes de théâtre et de vie paraissent filmer sur le vif et dans le temps..
Une thèse féministe ?
Marquise est drame en costume éclatant basé sur ce qu'on le sait de la danseuse amante qui a séduit Molière, Racine, et le Roi Soleil lui-même, avant de faire sa sortie théâtrale en 1668, à 35 ans. Et s’il est certes intéressant de « revoir » l’histoire à travers le prisme d’un personnage, il est dommage d’éclipser d’autres plus célèbres comme Molière et sa troupe. Qui dit alors prisme dit forcément déformation. Encore aurait-il fallu que le personnage féminin soit à la hauteur et on voit bien que Sophie Marceau a beaucoup de mal à jouer touts les nuances de ce personnage tour à tour séductrice, actrice et manipulatrice…D’ailleurs Sophie Marceau créa la polémique à la sortie du film en refusant de le soutenir : "Ce tournage a été un enfer. J'en ai gardé l'un des pires souvenirs de ma vie. Je ne me suis absolument pas entendue avec (...) Sincèrement, je ne tiens pas à défendre le film." (Le Parisien) Ce à quoi répondit la réalisatrice : "Elle m'aime un jour, le lendemain elle me hait. Je crois qu'elle n'aime pas être dirigée par une femme. Elle voyait la Marquise beaucoup plus petite-bourgeoise que je ne l'imaginais. C'est le genre d'actrice, quand vous la dérangez dans ce qu'elle a décidé de faire sur le plateau, elle vous déteste." (France Inter)
Une intrigue pourtant intéressante
Un casting attractif (un fringuant Lambert Wilson, un touchant Timsit), un texte un peu obscène, une production artistique somptueuse, et une musique entraînante, tout cela contribue aux plaisirs offerts par ce film réalisé énergiquement par Véra Belmont, La première partie du film est ponctuée de nombreux incidents et de détails qui font dire "quelle époque intéressante!" et le public devrait être conquis. La frivolité, progressivement, s'efface sous des thèmes moins légers comme les rivalités artistiques et romantiques. Comment rester parmi les favoris du roi...?
Un dernier mot ?
Dans la grande galerie des films à costume biographiques Marquise n’enchante pas comme Beaumarchais l’insolent, n'a pas le lyrisme de Farinelli, ou l'ambition artistique de Tous les matins du monde. Reste un film divertissant…. Entre deux bâillements…
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Elle est belle, bien détaillée et présente une certaine profondeur pour que l’on puisse bien voir tous les détails de cette époque haute en couleurs, comme le master. Néanmoins, Vera Belmont fait dans le réalisme, il y donc de nombreuses scènes de fumée ou de brouillard qui laisse transparaître les limites de la compression..
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.0
Le multicanal met en valeur la musique de Lully réinventé par Jordi Savall (le compositeur de Tous les matins du monde). Les voix sont curieusement étouffées et il faudra pousser la centrale..
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Menu et interactivité
Menu aux couleurs flashys un peu dur à suivre et à lire. Très bonne idée, il ya un sommaire pour accéder directement aux parties de ce DVD.
Bonus
• Le commentaire audio de Véra Belmont : On entend tout de suite quand un commentaire audio est préparée ou pas. Mais celui de Véra Belmont est spontané et chaleureux. Elle a assez de classe pour laisser de coté ses conflits avec l’actrice principale..
• La galerie de photos
• La bande-annonce
• Les filmographies
Bonus

Livret

Bande annonce

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Documentaire

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Com. audio

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