Urban cowboy

L'histoire

 

Bud, un jeune garçon de la campagne texane arrive à Houston sur l'invitation de son oncle qui lui a trouvé un travail dans une usine. Bud devient très rapidement un habitué du Gilley's, célèbre saloon où sur fond de musique country, les clients s'affairent autour d'un taureau mécanique, attraction de l'endroit. C'est au Gilley's que Bud rencontre Sissy, la jeune cowgirl, avec laquelle il se marie très rapidement. Mais leur union est de courte durée, et chacun, par provocation, se retrouve dans les bras d'un autre.

 

Critique subjective

 

Il existe un schéma d'histoire d'amour ordinaire, déclinable sous toutes les formes, transposable à n'importe quelle époque, n'importe quel lieu. C'est celui que l'on peut résumer brièvement en disant que la jalousie qui s'installe provoque l'éclatement d'un couple, et qu'il suffit de faire l'effort de ravaler sa fierté pour comprendre son aveuglement, qu'il suffit de quelques mots pour que le bonheur revienne. Urban cowboy est une de ces histoires, une simple histoire d'amour et de jalousie entre Sissy (Debra Winger) la cowgirl fragile, très fleur bleue, et Bud (John Travolta), jeune texan fraîchement débarqué à Houston, chien fou impulsif, dans sa période post-adolescente, qui se retrouvent mariés beaucoup trop rapidement. Bud est le parfait stéréotype du mari maladroit qui ne connaît rien à la psychologie féminine, incapable de comprendre les aspirations de Sissy. Boursouflé d'égoïsme, il traîne avec lui une image de la femme docile, dévouée, bonne cuisinière, bonne maîtresse de maison et bonne amante, héritée probablement de son éducation du fin fond de la campagne texane. Sa jalousie lui fait voir en Wes (Scott Glenn), ex-détenu amateur de rodéo, un rival de taille, et, par ses maladresses à répétition, provoque lui-même la dégradation de son couple. Sissy, par provocation d'abord, puis par dépit, pense trouver en Wes un réconfort, charmée par le côté viril de mauvais-garçon-musclé-plein-de-tatouages du cow-boy, mais tombant de Charybde en Scylla, voit ses rêves s'écrouler et dépérir ses espoirs de récupérer Bud qui lui, croit trouver la femme idéale en Pam, jeune fille riche à la recherche d'aventures, attirée par les cow-boys et leurs manières rudes.

 

Cette histoire est banale et prévisible, les personnages sont simples, mais le tout fonctionne, parce que, en dépit de cette simplicité, ils sont attachants, et la force des acteurs les rend crédibles. John Travolta n'a pas de mal à donner vie à ce jeune garçon impulsif, exalté. Debra Winger incarne parfaitement Sissy, et leur relation sonne juste, semble naturelle. D'autres personnages manquent de profondeur, comme Wes que l'on n'a aucun mal à cerner dès la première apparition à l'écran, personnage vil, suffisant, son rôle dans l'histoire se laisse deviner trop aisément.

Beaucoup de clichés dans ce film, comme la danse de séduction de Sissy sur le taureau mécanique détourné de son usage pour devenir un symbole érotique. Cliché également, la discussion entre Bud et son oncle, qui lui fait ouvrir les yeux en relatant sa propre expérience.

 

La musique, la danse, les compétitions de rodéo sur le taureau mécanique, tous ces éléments contribuent à apporter une ambiance authentique à ce film. Certes, il ne faut pas être allergique à la musique country, mais au-delà des a priori, la partition musicale est incontournable, elle insuffle au film son rythme, entre les concours de rodéo, les scènes de danse, au son du violon et de la pédal steel guitar du Charlie Daniels Band ou de Mickey Gilley qui sont présents pour l'occasion sur la scène du Gilley's.

 

Il faut prendre Urban cowboy pour ce qu'il est: une solide histoire romantique, qui fait oublier ses défauts et son côté anachronique. Pour la musique qui saura séduire les plus rétifs. Pour évidemment la prestation de John Travolta, ses tours de force sur le taureau mécanique, la démonstration de ses talents de danseur.

L'image, en règle générale est de bonne qualité, laissant apparaître de temps en temps l'âge de la pellicule. Les couleurs sont vives et contrastées dans les scènes d'intérieur avec des arrières plans assez granuleux.

La piste française est une simple piste mono au son clair où les dialogues se détachent bien de l'ensemble.

La grande gagnante est sans conteste la piste anglaise qui elle est proposée dans une version Dolby Digitale 5.1 dans une version remasterisée. Le résultat est excellent pour un film de cette époque. La scène musicale occupe tout l'espace sonore. On a même droit à quelques chansons mixées sur les cinq enceintes. Un très bon travail da la part des techniciens. Si en général, le son est surtout porté sur l'avant, l'espace sonore est très bien élargi et la piste mono de la version française fait bien pâle figure face à version originale.

L'écran d'accueil nous plonge tout de suite dans l'ambiance du film, par deux portes en bois décorées d'une tête de taureau, et qui s'ouvrent au son d'un musique de western pour laisser découvrir des images du film.

 

-Chutes du tournage

-Les répétitions

Les scène de danse entre Debra Winger et John Travolta
La démonstration de danse par John Travolta
Debra Winger et John Travolta sur le taureau mécanique
Aucun commentaire pour ces bouts d'essai présentés tels quels, filmés sur le plateau de tournage, sans grand intérêt.