Une journée à New York

L’histoire reste somme toute banale, deux sœurs jumelles aux caractères diamétralement opposés, se retrouvent plongées dans une histoire loufoque où se croisent un méchant américain qui se prend pour un chinois, un chien hideux, qui a avalé une puce électronique, provoque le ratage de beaucoup deux futurs amoureux, un businessman mal chanceux, etc.…

Alors au début c’est amusant, on sent les sœurs Olsen enchantées, elles s’éclatent. Seulement voilà au bout de quelques minutes on commence à se lasser, les gags sont trop évidents pour fonctionner, le politiquement correct est constamment présent et provoque le ratage de beaucoup de situation, comme la scène où les deux sœurs tombent d’un escalier de secours et que l’une d’elle perd sa serviette, elle la récupère si rapidement que cela casse le rythme du gag. Les sœurs semblent  aussi avoir beaucoup de mal à courir dans les rues de New York, et c’est finalement très lassant, car les autres acteurs sont obligés de ralentir et le rythme du film se ralenti encore plus.

En fait c’est du côté des autres acteurs, que viennent les bonnes nouvelles, plus particulièrement d’Eugène Levy (American Pie, 99, Splash, 84) qui nous offre là une palette très large de son talent, et tel un fauve lâché dans la savane, le comédien s’en donne à cœur joie, c’est jouissif. Il y a aussi l’apparition du jeune Jack Osbourne, le fils de Ozzie, qui s’amuse à se prendre pour un jeune manager de groupe. Tout au long du film, on peut assister à l’apparition de personnages tout autant riches en volume, qu’en talent, de Mary Bond Davis en coiffeuse afro américaine, à Darrell Hammond (Que l'on a vu dans la série "New York :Unité spéciale") célèbre imitateur aux Etats-Unis dans le rôle du businessman, en passant par Andréa Martin (Mariage à la Grecque, 02) en sénateur horripilante. Et mine de rien cela relève le niveau du film.

Par contre si le scénario ne recèle pas de trésor d’ingéniosité, la réalisation non plus, Dennie Gordon (Ce dont rêvent les filles, 02, Joe la crasse, 01) , ne va jamais au bout de ses idées, par restriction ou par pudeur, elle n’arrive jamais à trouver un rythme égal. Certains effets spéciaux, comme celui où les deux sœurs sortent d’une bouche d’égout, sont digne des années 70.  Chaque plan annonce le suivant, et chaque gag arrive avec la discrétion d’un troupeau de bison.En conclusion, un film décevant par son manque de rigueur et d’ingéniosité, qui finit par très vite lasser dès lors que nous avons plus de 10 ans. C’est dommage, mais c’était le premier film dont les sœurs Olsen étaient productrices, donc on peut espérer une séance de rattrapage.

Une image claire et nette, sans trop de grain. C’est agréable et on sent un travail soigné.

Piste 5.1 pour la VO, VF, et la version Italienne. Une dynamique agréable, sans être remarquable. Pas de problème majeur.

Des bonus simples comme un bêtisier, relativement drôle et parfois auto dérisoire, un making of complet dans lequel on comprend un peu mieux les barrières imposées à la réalisatrice (Les jumelles avaient le contrôle sur tout). Des fins alternatives, que l’on est ravi de ne pas avoir vu dans le film, des photos de tournage, ainsi que des photos personnelles, et enfin la bande annonce. C’est correct, sans être emballant.