Sword in the Moon

Pays
Corée du sud (2004)
Date de sortie
mercredi 22 juin 2005
Durée
98 Min
Réalisateur
Scénaristes
Jang Min-seok
Compositeur
Lee Kyung-sub
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Directeur des combats : Yuen Bun


La collection Asian Star présente sa deuxième vague de film dont la sélection est de meilleure qualité que la première vague. Cette fois, Jean-Pierre Dionnet met la Corée du Sud à l’honneur puisqu’il nous propose de découvrir les cinq films coréen, My Sassy Girl (2001), Sword in the moon (2004), Bad Guy (2002), Tube(2003) et Phantom the Submarine (1999).
My Sassy Girl (2001) et Bad Guy (2002), se distingue particulièrement du lot qui est complété par trois excellents films Hongkongais Running on karma (2003), La Légende de Zu (2001) et Killer (2000).
On compte également le joyeux fourre-tout Thaïlandais, Killer Tattoo (2001) que Jean-Pierre Dionnet présente comme une Tarantinade.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Coréen
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Au 16ème siècle, les hauts dignitaires coréens sont victimes d’assassinats perpétrés par un sabreur mystérieux et sanguinaire. Le chef de l’armée, Gyu-yeop, suspecte que ces exécutions sont l’œuvre de Ji-hwan, un ancien ami de l’école militaire qu’il a lui-même assassiné des années plus tôt !

Critique subjective :

Sword in the moon propose une distribution plutôt intéressante puisqu’on y retrouve deux très bons acteurs coréens. Cho Jae-hyeon qui incarne Gyu-Yeop est un habitué du cinéma de Kim Ki-duk, l’un des plus grands cinéastes actuels avec lequel il a tourné 5 films (Crocodile (1996), Wild animals (1996), l’étrange L’île (2000), le formidable Adresse inconnue (2001) et Bad Guy (2001) qui aborde la rencontre amoureuse que Locataires (2004) traite de manière magistrale). A ses côtés on retrouve Choi Min-su, un des acteurs coréens les plus demandés qui a connu son premier vrai succès avec la comédie romantique A marriage Story (1992) déjà avec le réalisateur Kim Eui-suk et que l’on a pu voir récemment dans Yesterday (2002), Phantom the submarine (1999) ou My wife is a gangster (2001).

Il y a peu de films de sabre où éclate de façon aussi réaliste la force brutale et lyrique des guerriers qui s’affrontent. Sword in the moon est de ceux-là et ça n’est pas la seule qualité d’un film dont la singularité n’a pas échappé à Jean-pierre Dionnet et à Tsui Hark qui lui a confié que c’est dans cette direction qu’il souhaitait aller pour son prochain film de sabre (Seven swords, 2005) qu’il voulait teinter de plus de gravité et d’authenticité. Ce film de sabre coréen est à l’opposé de Légende of Zu car tourné en décors naturels sur le sol coréen et reposant sur des combats authentiques menées par quelques-uns des meilleurs cavaliers et sabreurs de Hong kong et de Corée. Il n’y a donc pas d’effets particuliers à base de câble pour créer des déplacements aériens des combattants et point de comportements contre-nature à part peut-être une fois où Ji-Hwan le sabreur renégat incarné par Choi Min-su accomplit un saut un peu suspect.

Sword in the moon c’est le film de sabre réel qui semble s’inscrire dans la filiation des 7 samouraïs loin des extravagances du Wu Xia pian câblé de Hong Kong notamment. On se rapproche aussi de L’empereur et l’assassin fresque historique et pendant réaliste de l’unification des 7 provinces de Chine dont l’histoire a également été relatée dans Hero de manière plus extravagante. Dans cette optique réaliste, on remarque qu’une attention particulière a été portée sur les costumes et les armes utilisées dans Sword in the moon. Il s’avère que la production a fait fabriqué spécialement 261 armures dont les matériaux donnent une forte présence aux combattants, 44 sabres en acier, 100 arcs et plus de 7000 autre engins de destruction.

Si Hero (2002) et L’empereur et l’assassin (1999) narraient l’unification des 7 provinces de Chine et donc la création de la Chine, Sword in the moon parle aussi de la situation politique des deux Corées comme de nombreux films sud coréens l’abordent.  The President’s Last Bang (2005) de Im Sang-Soo  (Une femme coréenne en dvd chez Arte vidéo) abordait ce thème de manière carrément burlesque, Frères de sang (2004) de Jae-Gyu Kang met le pied dans le plat en retraçant la guerre fratricide entre les deux Corées mais aussi entre deux frères que les évènements politiques vont amener à devenir ennemis. Sword in the moon parle aussi de la fin d’une  amitié entre deux amis inséparables qu’un complot politique va pourtant détruire. Le moteur historique de la division de la Corée repose sur des luttes politiques intestines opposant les amis d’hier que le cinéma sud coréen n’a de cesse de vouloir réconcilier en tournant des films à toute vitesse comme par peur des lendemains incertains et d’un régime nord coréen belliqueux.

La scène finale (à partir d’1 heure 27) est d’une certaine beauté en particulier lorsque de nombreux soldats tournent autour de Ji-Hwan qu’ils encerclent. Il y a là une chorégraphie et une mise en scène qui renforce à la fois l’isolement du guerrier rebelle face à la horde du dictateur. Les deux anciens amis ont un destin incertain mais les guerriers meurent debout.

Verdict :

Sword in the moon est le film de sabre de qui vient en contrepoint de La Légende de Zu de Tsui Hark, film de sabre halluciné où le réalisateur s’affranchit des effets à base de câble pour ceux plus vastes des effets numériques. Kim Eui-suk a produit un film qui n’est pas un chef-d’œuvre mais qui va dans le sens de ce qu’envisageait Tsui Hark pour son récent film de sabre Seven Swords. Un film qui remet à l’honneur les combats aux sabres au sol et les regards fermés des guerriers que l’on sent contenir une fureur dissimuler.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le master est propre et l’image correcte. Cependant l’on note parfois des variations lumineuses un peu désagréables au cours d’une même scène (1 h 18 environ). Il est difficile de savoir d’où provient cet effet un peu désagréable mais il est probable que cela existe sur le master. Autrement le contraste et la définition sont bien. Les couleurs restituent convenablement les ambiances bleutées de la nuit coréenne baignée dans des noirs profonds.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Coréen
5.1
Français
5.1

Pour cette édition Asian Star nous propose de visionner Sword in the moon avec deux pistes audio Dolby Digital 5.1 en version française (384 Kbps) et version Originale Coréenne (384 Kbps). Comme de coutume il vaut mieux choisir de voir le film avec sa version audio originale en particulier pour la sonorité et l’expression des voix coréennes qui ici sont de plus meilleures que les voix françaises. Les deux pistes sont équivalentes sur l’exploitation des surround et se montrent toutes les deux très puissantes en particulier lors des scènes de combat tout en restant claires. Les surround sont bien exploités et on gagne à disposer d’une caisson de basse. Une belle expérience sonore.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Toute la collection Asian Star propose une présentation des films faite Jean-Pierre Dionnet, le directeur de la collection. On peut choisir de voir le film avec ou sans présentation.

Bonus :
- La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (2 mn 09)
- Film-annonce (2mn 33)
- Spot TV (20 sec)
- Interview du réalisateur Kim Eui-suk (32 mn 12)
- Interview de Jo Jae-hyeon (8 mn)
- Interview de l’auteur de la BD(2 mn 52)
- Making of (20 mn 29)
- Séance photo pour l’affiche (5 mn 57)
- Clip vidéo (4 mn 22)
- Filmographies de Kim Eui-suk, Choi Min-su, Cho Jae-hyeon, Kim Bo-kyeong

Menus
Les menus ont ici adoptés un style décoratif rétro qui colle à l’époque durant laquelle se déroule l’histoire.

Packaging
Le packaging de la collection adapté aux couleurs du film avec une jaquette imprimée recto verso. La fiche technique accompagne le boîtier et le tout est disposé dans un étui en carton.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet