L'Asie en flammes

Genre
Pays
France (2005)
Date de sortie
mercredi 17 août 2005
Durée
260 Min
Réalisateur
Avec
Producteurs
Divers
Scénaristes
Serge Viallet
Compositeur
Jean Chavot
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
260 min
Nb Dvd
1


L’Asie en flammes

Laissons la parole au réalisateur Serge Viallet qui nous explique comment il a conçu cette série de documentaires :

« Lorsque j’ai entrepris, il y a 15 ans, la réalisation de KWAÏ, ce film sur l’histoire du pont de la rivière Kwaï, j’étais très loin de me douter que ce projet documentaire était le premier pas d’un aventure filmique qui allait se prolonger jusqu’à aujourd’hui.
KWAÏ fut suivi de SAÏPAN puis de NAGASAKI, puis les chemins de cette aventure me conduisirent dans la Chine du Nord pour réaliser KIZU et enfin à Tokyo pour un cinquième film intitulé ‘TOKYO, le jour où la guerre s’arrêta’.
5 films de 52 minutes et près de 400 témoins rencontrés au Japon, en Australie, en Chine, en Malaisie, en Thaïlande, en Birmanie, en Indonésie, aux Pays Bas, en Grande Bretagne, aux USA, en Micronésie…
5 films pour témoigner des ravages d’une guerre de 15 ans (1931-1945) qui a mis à feu et à sang toute l’Asie de l’Est.
Le bilan fut extrêmement lourd et surtout parmi les populations civiles. 11 millions de morts en Chine, 5 millions en Asie du Sud Est. La guerre dite du Pacifique (1941-1945) ne fut, rappelons le, qu’un temps et qu’un espace de cette guerre de conquête japonaise foudroyante, extrêmement violente et dévastatrice.
Par ces films, je ne m’autorise pas à juger. Que je m’adresse à une victime ou à un bourreau, je tente de recueillir sa parole, sa vérité, sa conviction, sa mémoire. Mon travail est avant tout celui d’un passeur. Je tente d’aller d’une rive à l’autre, d’une vérité à l’autre. Pour comprendre. Pour savoir. »

Les documentaires

DVD 1

Kwaï

Après la conquête japonaise de la Thaïlande et de la Birmanie, en 1942, les nippons décident de construire une ligne de chemin de fer de plus de 2000 km de long dans la jungle Birmane. Cette construction devait ouvrir la voie vers l’Inde. Serge Viallet en profite pour dévoiler la véritable histoire du pont de la rivière Kwaï à travers de nombreux témoignages et images d’archives. Il démontre ainsi que les faits sont plus complexes que ce qui a été montré par David Lean dans son célèbre film. C’est l’occasion de porter un regard sans a priori ni complaisance sur cette entreprise titanesque dans un environnement hostile, alors que la ligne était construite en simultané par les deux bouts. Le réalisateur perce aussi l’état d’esprit des soldats japonais de l’époque et de leurs supérieurs qui en demandaient toujours plus à leurs ouvriers esclaves, sans aucune considération pour leurs vies, ce qui a entraîné plus de 26 000 morts occidentaux sans compter les dizaines de milliers de coolies asiatiques…

Saïpan

Le 15 juin 1944, les troupes américaines entreprennent la conquête des iles Mariannes et en particulier de l’île de Saïpan où 30 000 japonais, militaires et civiles, sont allés jusqu’au dernier sacrifice pour protéger cette terre. Le réalisateur Serge Viallet revient sur cette tragédie et tente d’expliquer comment les japonais ont été endoctrinés afin de tous donner leur vie pour empêcher les américains de prendre ces iles stratégiques qui mettaient le Japon à porté des bombardiers alliés. Ce documentaire utilise de nombreuses images en noir et blanc et en couleur prises durant la bataille complétée par de passionnants témoignages de survivants des deux camps. Exemplaire, ce montage nous montre jusqu’où peut aller l’horreur de la guerre quand les militaires sont également des fanatiques obnubilés par leur empereur…

Nagasaki

Le 9 août 1945, un bombardier américain largue la seconde bombe atomique sur la ville japonaise de Nagasaki. A l’aide des témoignages des survivants, des équipes de secours et d’images d’archives, le réalisateur Serge Viallet nous dépeint l’horreur qui a suivi l’emploi de l’arme la plus terrible jamais fabriquée par l’homme. Une grande partie des victimes étaient des prisonniers de guerre coréens ou même européens. A travers ces témoignages on comprend l’impacte psychologique de cette arme sur la population alors que la guerre était de toute façon déjà perdue pour le Japon mais que les militaires qui dirigeaient le pays ne voulaient pas de la paix. Le documentaire s’attarde aussi sur la façon dont les japonais ont vécu la défaite dans un pays dévasté par tant d’années de guerre et alors que les radiations continuent à tuer à Hiroshima et Nagasaki…

DVD 2

Kizu, les fantômes de l’unité 731

En 1931, les japonais envahissent la Mandchourie et s’approprient les richesses du pays, tout en mettant en place un gouvernement fantoche sur le reste de la Chine. Au nord de la province, dans la ville de Harbin, s’installe l’Unité 731. Impulsé par un officier à la formation de biologiste, ce laboratoire secret, installé dans une ville pleine de russes blancs, servira à tester des armes biologiques et chimiques dés le début des années 30. Dans une grande prison, des scientifiques japonais sans scrupules inoculeront peste, choléra, typhoïde et autres maladies à des prisonniers cobayes chinois, russes et peut-être même américains. De façon précise et méthodique, ces japonais, nullement inquiétés à la fin de la guerre, se sont enfoncés dans une horreur inhumaine à peine imaginable. Toutes ces atrocités sont racontés par d’anciens employés de l’unité, puisqu’à la fin de la guerre les japonais ont gazé les prisonniers restants afin qu’il ne reste aucune trace de leurs crimes. En voyant ce document de Serge Viallet, on se dit  vraiment qu’on n’est pas passé loin de la catastrophe puisque les japonais fabriquaient massivement des armes chimiques et biologiques durant la seconde guerre mondiale et n’ont pas hésité à s’en servir en Chine. Encore aujourd’hui, cette histoire reste taboue au Japon…

Tokyo, le jour ou la guerre s’arrêta

Tokyo est la ville la plus bombardée de l’histoire de l’humanité. Fin Août 1945, le général Mc Arthur, commandant en chef de l’armée américaine arrive au Japon qui vient d’annoncer sa reddition. Le 2 septembre il doit signer officiellement la fin de la guerre. Avec les films tournés lors de cet évènement et les jours suivants, Serge Viallet nous raconte en détail la cérémonie historique. La présentation de tous les protagonistes de cette signature est l’occasion de revenir sur la guerre en Asie qui aura duré 15 ans et fait des dizaines de millions de morts…

 

Critique subjective

Le réalisateur Serge Viallet nous propose des images rares et étonnantes qui dévoilent de nombreux faits passés sous silence au sortir de la guerre. Même s’il affirme ne pas vouloir prendre position, on est effrayé par la cruauté d’un peuple qui n’avait absolument rien à envier aux pires Nazi de l’Allemagne de Hitler. Au fil de ces cinq films passionnants on découvre la face cachée d’une histoire peu connue en France du fait qu’elle n’est qu’effleurée dans les cours d’histoires de collège et de lycée. Voilà donc une excellente occasion de parfaire votre culture avec des films très bien montés et sans temps morts qui raviront les passionnés d’histoire. On prendra toutefois soin de ne pas laisser regarder les jeunes enfants car certaines images sont très dures à supporter !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1


Présentés en 4/3 et essentiellement composés d’interviews ou d’images d’archives, l’image de ces DVD est satisfaisante sans plus. On regrette la compression parfois un peu excessive sur le premier disque qui ne permet pas d’apprécier pleinement les beaux paysages de la Saïpan d’aujourd’hui. La qualité est meilleure sur le second DVD, où l’on sent aussi que le matériel de prise de vue américain utilisé  lors de la signature de l’armistice à Tokyo était d’excellente qualité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0


Selon les documentaires, la source est monophonique ou stéréo, mais l’ensemble a été encodé en Dolby Digital 2.0. La qualité générale est tout à fait correcte mais manque de spatialisation. Heureusement, la diction est excellente et on suit ainsi parfaitement les très intéressantes explications qui sont une part essentielle de ces films.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Amaray


Les deux disques de cette série documentaire sont proposés dans un coffret qui regroupe également le livre « Fantômes » de Serge Viallet (que nous n’avons pas reçu pour ce test). Sur les DVD, les menus sont assez simples et statiques mais chaque film est accompagné d’un petit supplément photo :

DVD 1

Kwaï – Galerie Photos
Montre une série de photos sur la construction du chemin de fer.

Saïpan – Galerie Photos
On retrouve ici des photos prises après la bataille de Saïpan ainsi que des prises de vues actuelles (d’assez mauvaise qualité) et des photos d’affiches de propagande américaine.

Nagasaki – Galerie Photos
On voit ici une sélection de photos prises sur place après l’explosion de la bombe atomique.

DVD 2

Kizu – Galerie Photos
On voit ici de nombreuses photos de Harbin, la ville qui abritait une importante communauté russe. Ce qui est intéressant est que toutes ces photos sont en couleur et que le réalisateur met en contraste le passé (les années 30) et le présent.

Tokyo – Galerie Photos
Ce dernier document reprend des photos prises lors de la reddition japonaise à Tokyo et dans les campagnes alentours lors de la démobilisation des soldats. C’est aussi l’occasion de découvrir de terribles photos de la ville après les bombardements.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage