Lonesome jim

Genre
Pays
USA (2005)
Date de sortie
mercredi 17 mai 2006
Durée
88 Min
Réalisateur
Producteurs
Galt Niederhotter, Céline Raffray, Daniela Taplin Lundberg, Jake Abraham, Gary Winick et Steve Buscémi
Scénaristes
James C. Strouse
Compositeur
Evan Lurie
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1

A 27 ans, Jim est fauché et contraint de revenir vivre chez papa-maman, dans une petit ville éteinte du Midwest Américain. Manque de chance, les travers d’un cocon familial bancal se révèlent bientôt tout aussi navrants que ses propres névroses…Seule Anika, jeune infirmière rencontrée un soir comme par miracle, semble pouvoir redonner à son existence atone, un zeste de fantaisie et de piquant.

Pour son nouveau film, le comédien Steve Buscémi (Armageddon, Reservoir Dogs), ne choisit pas un sujet facile : La recherche d’un idéal chez un être mélancolique. Pourtant il porte son sujet à bout de bras et lui donne une envergure incroyable. Jamais dans la caricature, à des années lumière d’un film insipide où les clichés se mêlent aux évidences, le réalisateur promène sa caméra autour de ce jeune homme pour mieux en faire ressortir les errances de son existence. Jamais impudique, il suit son personnage dans sa recherche constante d’un bonheur qu’il s’oblige à ne pas trouver. Même lorsqu’ au détour d’une rue, au coin d’un bar, il rencontre une jeune femme pour qui le bonheur réside dans l’instant, Jim (Casey Affleck) ne parvient toujours pas à réaliser la beauté intérieure d’un tel être.

La grande force de « Lonesome Jim », réside certainement dans la palette de personnages tous totalement différents et en même temps tellement similaire. Comme la mère, insatiable optimiste, joyeuse clown triste qui ne cesse d’afficher des sourires et feint de ne jamais être touché par l’apparente et incompréhensible détresse de ses enfants. Le père interprété par Seymour Cassel (Happy Hour) autant conscient qu’inconscient de cette réalité qui leur échappe chaque fois un peu plus. Volontaire prisonnier d’un décor qu’il a créé. L’oncle Evil (Mark Boone Jr ) irréversible déchet, qui vit à la parallèle de sa sœur, tout en assumant son rôle d’éternel perdant ou encore le frère Tim (Kevin Corrigan), abandonnée à sa triste existence, marginal de son propre destin, blasé et blessé au plus profond de son être. Tous ces êtres semblent former une seule personne et se rejoindre en Jim. Le seul rayon de lumière venant de cette infirmière magnifiquement interprété par une Liv Tyler (Le Seigneur des anneaux, Armageddon) tout en douceur et en retenue.

Et c’est là, certainement la deuxième grande force de ce film : son interprétation. Casey Affleck (Ocean’s Eleven, Gerry), nous livre une composition parfaitement juste. Il incarne un personnage toujours à la frontière entre le combat d’une jeune vie et l’abandon à dépression d’un jeune homme sans espoir. Steve Buscémi, a su tirer profit du talent de ce comédien, qui semble bien décidé à se démarquer définitivement de son illustre frère. Notons aussi l’époustouflante interprétation de Mary Kay Place (Human Nature, Nine Lives) en mère américaine s’obligeant à toujours sourire et à toujours être cordiale. Sans oublier l’ensemble des comédiens de ce petit chef-d’œuvre de tendresse, d’humour noir et de mélancolie.

En conclusion, un film incroyablement juste, aux arômes d’un film de Jarmusch, avec une tendresse et une mélancolie incroyable. Une œuvre parfaitement maîtrisée par un réalisateur qui honore ses comédiens d’une mise en scène sobre et délicate. Un petit chef-d’œuvre.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Légèrement granuleuse, l’image ne semble pas avoir été re-travaillée. Pourtant, elle provoque un effet d’ambiance surprenant et soudainement en totale adéquation avec le sujet et l’atmosphère du film. Les couleurs volontairement fades se mêlant allègrement avec le grain de l’image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Uniquement disponible en VO, La piste 5.1 est un peu faiblarde et semble totalement superflue dans ce film dont l’ambiance est volontairement minimaliste. Pas d’effets sonores particulièrement envahissant, une bande son plutôt discrète. La piste 2.0 parait donc beaucoup plus appropriée à l’univers de ce film aux allures intimistes. Une fois n’est pas coutume !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
25 min
Boitier
Amaray
Une très intéressante interview de Steve Buscémi. Une façon commune de mieux cerner les intérêts du réalisateur, mais qui se révèle toujours pleine d’intérêts. Un petit court métrage inspiré d’un figurant du film. Surprenant et tendre, à l’image du long métrage. Et enfin la bande annonce. Complet, quoi !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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