Chok Dee

Synopsis : De combines en petits braquages, Ryan finit en prison. Il y rencontre Jean, un ancien champion de boxe. A son contact, il découvre un des sports les plus violents qui soit, "la boxe thaï" et toutes les valeurs morales qui s’y rattachent. A sa sortie de prison, il part en Thaïlande. Il y découvre que le camp d’entraînement dont lui a parlé Jean est inaccessible aux étrangers. Son 1er combat sera d’abord de se faire accepter dans ce camp, au prix de toutes les humiliations. Son deuxième combat sera de prouver qu’à force de travail et de volonté, on peut devenir un véritable champion de boxe et un homme...

Chok Dee : un bloodsport à la française ?

Pour être tout à fait honnête, voilà ce à quoi nous nous attendions au vu de la bande annonce et de l'affiche du film. Et bien Chok Dee n'est pas du tout un ersatz francisé de Bloodsport ( qui au demeurant reste probablement le meilleur film de Vandamme ) mais bel et bien un film à part entière. La boxe thaï n'est qu'un fil conducteur dans la vie de Ryan ( Dida ) et le film n'est pas qu'une succession de combats contre des "méchants"... Le film explore la personnalité et la vie de Ryan, celle des seconds rôles. Une grosse partie du film développe toute la philosophie associée autour de la boxe thaï et notamment l'importance qu'a celle-ci en Thaïlande. La bas, Ryan se retrouvera exclu et étranger dans un premier temps, puis à force d'humilité et de persévérance, il aura tout juste gagné le droit de prouver ce qu'il sait faire... Le film est tiré du livre de Dida, mais Vera Belmont et Xavier Durringer ont sû romancer ce livre, car on se retrouve assez loin d'une véritable autobiographie - avec notamment certaines scènes d'entraînements en prison qui semblent bien impossible - mais malgré cela, le film et la vie du personnage principal garde une véritable authenticité et reste crédible. Pas de scènes surjouées ( hormis une seule au début du combat clandestin de Ryan ), des combats très réalistes ( notamment sur les séries de coups enchaînés chacun leur tour pour montrer leur force ainsi que leur resistance ), une histoire simple, mais réaliste compte tenu du contexte de la société la-bas, et des personnages impliqués dans leurs rôles ( avec un Dida vraiment excellent dans son rôle ). Un vrai bon moment de cinéma, sur un thème assez fort en à priori négatifs, et qui laissait présager tout autre chose. Nous ne sommes pas en présence d'un film d'action à la française... D'ailleurs ceux qui s'attendent et ne demandent que cela risqueraient de fortement s'ennuyer...

L'image est proposée en 16/9 dans un format 1.85. Celle-ci est de bonne facture, et ne laissera paraître aucun défaut de compression. Seul un grain très prononcé, mais voulu et souhaité très probablement, donnera à cette image une impression de manque de définition. Mais le visionnage n'est en aucun cas gâché par ceci, et l'image colle parfaitement au film au final.

Le DVD propose 2 pistes sonores françaises : DD 2.0 et DD 5.1. Les deux sont de bonne qualité et offriront les meilleures conditions pour le visionnage du film. Net avantage à la piste multicanale néanmoins, car celle-ci permet une meilleure immersion dans le film, et notamment retranscrira à merveille l'ambiance du film ( la foule dans les scènes de combat, les animaux dans le camp d'entraînement, etc.  ). Votre caisson sera littéralement agressé lors des scènes d'entraînement dans la prison... un peu trop d'ailleurs... Une belle réussite pour ces deux pistes sonores, et une piste multicanale de haut niveau !

La section bonus du DVD se compose de deux interviews : une interview de Dida, très intéressante, où il parle de sa vie, ce qui permet de mettre les informations en concurrence avec le film... malgré tout, il ne parle pas ou très peu du film ne lui-même... à nous de faire le travail. Puis une séance nostalgie où Pascal Iglicki ( journaliste à Karaté Bushido ) montre à Dida des anciennes photos du champion. Enfin la seconde interview est celle de Vera Belmont, qui expliquera la volonté de faire ce film, la façon dont elle a dû se battre afin de trouver un réalisateur, et son coup de foudre artistique pour Dida. Une trentaine de minutes intéressantes et qui permettent d'en savoir plus sur le film et sur Dida...