Un crime dans la tête

Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
jeudi 5 mai 2005
Durée
124 Min
Réalisateur
Producteurs
Tina Sinatra, Scott Rudin, Jonathan Demme et Ilona Herzberg
Scénaristes
Daniel Pyne et Dean Georgaris
Compositeur
Rachel Portman
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Oui
Français
Non
Non
Oui
Hollandais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
124 min
Nb Dvd
1


Vétéran du Viêt-Nam, désigné héros de guerre pour être rescapé d’un carnage dont fut victime sa section, Denzel Washington passe ses nuits à faire des cauchemars. Jeune sénateur, fils d’une mère posséssive et particulièrement calculatrice, Liev Schreiber, partage les mêmes cauchemars. Mais quel est donc le lien entre les deux hommes ? D’où viennent ces cauchemars ? Et qui est derrière tout ça ?

Remake d’un film de 1962 réalisé par John Frankenheimer, avec Frank Sinatra et Janet Leigh, « Un crime dans la tête », réactualisé par le réalisateur Jonathan Demme, semble avoir toujours été une critique incisive de la société américaine. Que ce soit de la période anti-communiste  à nos  années Bush Jr. Tout cela grâce à de nombreux aménagements que l’on doit au réalisateur et à son scénariste. La plus flagrante étant La Manchourie symbole par excellence de la menace communiste dans les années 50, devient « The Manchurian Global », société intimement liée à la mère du futur vice président, le conflit aussi a changé de camp. De 2 ème guerre Mondiale, il est devenu « Guerre du golf ». Mais surtout, ce conflit, où les  héros sont les soldats morts au combat, reste le personnage essentiel de cette histoire. On tourne autour des raisons de cette guerre. On se prend sa réalité comme un coup de poing en plein visage. Celle où des hommes sont marqués par un mal inconnu et éludé au profit des puissants. Le réalisateur fait le choix de ne pas nous offrir son jugement, mais plutôt de nous  offrir plusieurs points de vues. Celui du pouvoir, celui du juste, celui de l’ignorant, et surtout celui du soldat. A chacun de choisir son camp.

Mais ce qui est une force peut être aussi une faiblesse, car en ne choisissant jamais de camp, le réalisateur, se dirige droit vers une fin Hollywoodienne, qui gâche le plaisir, car la réalité n’est pas toujours servi d’une Happy end. Le mal parfois résiste au bien, car le loup devient rarement l’agneau. Par ce choix le réalisateur transforme en guimauve ce qui était déjà du caviar.

Les comédiens, Meryl Streep en tête, nous offrent quand à eux une prestation saisissante, où le machiavélisme fait face à la détresse. Chacun transcende son personnage. La comédienne tout en force utilise son charisme pour envahir l’écran, et elle n’a pas besoin de beaucoup forcer la voix pour nous faire écouter ses propos. Par sa prestation elle finit par effacer les personnages qui gravitent autour d’elle en exerçant une terrible fascination. Il suffit d’assister à cette scène de monologue au début du film, où la comédienne déclame son engagement pour la patrie, pour être comme hypnotisé. Chaque regard, chaque geste est précieusement minuté pour ajuster le personnage, le rendre encore plus machiavélique. Une très grande performance qui méritait d’être soulignée. Autre prestation remarquable, celle de Liev Schreiber en homme à la fois torturé et manipulateur, et à la fois faible et résistant. Ecartelé entre une mère ambitieuse et envahissante et un passé torturant et incertain. Jouant constamment  de ses sentiments il donne au personnage un relief nécessaire à la crédibilité du personnage.

Seul Denzel Washington, ne sort pas plus grandi de sa composition. Identique à lui-même, il nous offre un personnage semblable au comédien, malgré quelques moments de bravoures surtout dans les scènes de cauchemars du soldat, où l’on voit le comédien fusionner avec son personnage. Seulement voilà, la prestation est instable oscillant entre une noirceur nécessaire et une retenue justifiée par son personnage et des moments de flottements identiques aux prestations précédentes du comédien l’ensemble finit par manqué de corps.

 

En conclusion un film fort à l’ambiance opaque, mais desservi par une réalisation quelque peu hésitante, et un comédien au jeu trop souvent inégal.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Une très belle image, jouant allègrement entre noirceur et éclat. Un très bon rendu qui accentue parfaitement l’ambiance du film. Un bon point supplémentaire.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


Proposer en 5.1, le film bénéficie d’un rendu sonore de qualité, sans trop d’inégalité. Rendant saisissante les scènes de cauchemars. Un très bon travail qui procure un grand plaisir pour les sens.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray


Une version très complète nous est offerte. Avec d’abord un making off très intéressant qui nous amène à mieux comprendre le cheminement et les attraits de chacun des protagonistes, vis-à-vis d’une histoire très proche de la satire politique actuelle. S’en suit une interview des comédiens qui vient en rajouter une couche au making off sur l’approche des acteurs, mais qui tourne très rapidement en sorte de congratulation générale et en sorte d’auto-satisfaction. Et pourtant après la galerie de photos et les bandes annonces, on à le droit à une pièce de choix en une sorte de groupement de mini débats sur la situation géopolitique américaine actuelle, dans lesquels nous avons le plaisir de voir Mr Sydney Pollack donner son avis sur les choix du gouvernement Bush.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage