De battre mon coeur s'est arrêté

Genre
Pays
France (2005)
Date de sortie
mercredi 19 octobre 2005
Durée
102 Min
Réalisateur
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Fabrice Navarro
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
102 min
Nb Dvd
1


Synopsys.

A 28 ans, Tom semble marcher sur les traces de son père dans l'immobilier véreux. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu'il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu'il rêvait de devenir, à l'image de sa mère. Sans cesser ses activités, il tente de préparer une audition...

Critique Subjective.

Un remake et un quatrième film.

"De battre mon coeur s'est arrêté" est le 4eme film de J. Audiard (Regarde les hommes tomber, Un héros très discret et Sur mes lèvres avec Emmanuelle Devos). Mais c'est aussi le remake de "Fingers" de J.Toback, "Mélodie pour un Tueur" en version française, sorti en 1978.

D'en faire une critique n'est point facile...

Tant ce film est étrange, l'histoire est assez banale et n'a rien de bien passionnant à la base. Tom (Romain Duris) est un simple gestionnaire de biens immobiliers parisien et utilise des méthodes peu recommandables avec ses associés pour récupérer des appartements. Cela va du lâcher de rats nocturne au tabassage de squatteurs pour vider des immeubles. Il effectue aussi le même genre de basses besognes pour son papa (Niels Arestrup) lui aussi gestionnaire de biens dont les associations sont de plus en plus douteuses voire dangereuses.

Pourtant à partir de ce postulat de base divers sujets bien plus graves vont être abordés à travers le personnage de Tom. Des sujets tels que les relations père-fils (thème de la filiation trés cher à J.Audiard) et ce moment où le fils passe à l'age adulte et le père lui semble retomber en enfance inversant alors cette relation.

On aborde aussi au travers du quasi rêve impossible de Tom de devenir pianiste concertiste (comme sa défunte mère), la notion de quête et du sens réel que l'on veut donner à sa vie.

On observe aussi le personnage devenir de plus en plus mature au travers de ses conquêtes féminines et de la relation qu'il peut avoir avec.

D'un sujet à priori banal, le film se révèle trés complexe et trés riche en réflexion sur la vie.

De la violence ordinaire.

J. Audiard réussit à mettre à cran des le début du film le spectateur à l'image de Tom  dont on voit bien qu'il est un personnage à fleur de peau capable de basculer dans la violence à la moindre occasion. Accés de violence que l'on voit régulièrement au niveau physique lors qu'il passe à tabac des mauvais payeurs, mais aussi une violence mentale et intellectuelle dans ses rapports avec le piano lors de ses répétitions pour être fin prêt le jour de l'audition. A tout moment, on sent que cela peut basculer dans la démence et on retient son souffle jusqu' la fin bien que l'on se doute que ces personnages, tous un peu paumés, vont probablement mal finir...

Une ambiance irréelle.

Saluons aussi le compositeur musical qui a su alterner mélodie classique au piano et musique électro-pop planante pour donner une identité sonore et une ambiance unique au film. Rajoutons à cela la maîtrise du dialogue et de la caméra (sur l'épaule pour retranscrire la nervosité et le côté instable de Tom) alternant plans larges et plans serrés surprenants qui collent aux personnages. On tient là un film ciselé à merveille qui souffre d'une ou deux toutes petites longueurs mais qui a détonné à juste titre dans la paysage cinématographique français en 2005.

Et une fois n'est pas coutume, étant à 100% d'accord avec mon collègue Sébastien Kéromen sur l'appréciation de ce film je vous invite à lire de ce pas sa critique cinéma.

Conclusion.

Un film au postulat de scénario digne de la vie ordinaire de Monsieur Toutlemonde et qui pourtant s'avère être trés passionnant mélangeant à la fois volupté et violence enveloppés dans une bande son trés feutrée. Un film rare avec un style bien marqué taillé sur mesure pour un Romain Duris et dont le titre résume bien cette touche indescriptible qui plane tout le long du film.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


A l'image du film.

Le travail sur l'image ou plus exactement la photographie permet de rentrer encore plus dans la vie assez glauque de Tom : beaucoup de scènes de nuit ou assez sombres comme dans l'appartement de Tom. L'image est fine et nette, la compression faiblit que là où elle craque assez souvent, c'est à dire sur les arrières plans sombres, mais cela reste anecdotique par rapport à la qualité globale de l'image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1


Une piste unique.

Au menu du dolby digital 5.1 qui exploite essentiellement la scène frontale, il faut attendre la 92eme minute pour vraiment entendre les surrounds se réveiller à cause d'un orage. Le reste du temps tout se situe à l'avant, les dialogues évidemment mais aussi les nombreux morceaux de musique qu'ils soient electro ou piano. C'est dommage car leur spatialisation est trés bonne sur les enceintes frontales alors qu'elle reste trés discrète sur les surrounds arrières où pourtant les effets existent mais semblent avoir été mixés beaucoup plus bas.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray


Menus : animés et sonorisés par le thème musical inquiétant du film, trés feutrés et design. Navigation souple.

Bonus : Attention la c'est du bonus plutôt orienté les Cahiers du Cinéma et non pas du bonus Making Of ultra commercial où tout le monde s'est adoré. Ca change, là on parle vrai cinoche.

Entretien avec Alexandre Desplat (compositeur- 5:40) : Il explique son travail avec Audiard et ses différents essais pour trouver le son et le ton juste. Il analyse aussi l'approche qu'a Tom de la musique.

Entretien avec Tonino Benacquista (scénariste - 8:22) : Tonino explique sa retissence à faire un remake du film de Toback puis pourquoi il a accepté et décortique les différences entre l'original et la copie.

Entretien avec Jacques Audiard (réalisateur - 17:51) : Audiard aborde tous les sujets du film du remake original à sa méthode travail tout en passant par le choix des acteurs et leurs caractéristiques. Trés intéressant d'entendre quelqu'un parler cinéma aussi bien.

bande annonce du film (1:56)

Les répétitions (9:58) : répétitions des textes entre les acteurs dans des bureaux sous l'oeil de J. Audiard

Scènes coupées (15:23 ) : 21 scènes coupées avec ou sans commentaire audio de Jacques Audiard.

Commentaire audio de Jacques Audiard.

Bonus caché (0:39) : Dans le menu des scènes coupées allez à droite de l'ecran et positionnez le pointeur sous Suppleménts, une forme rouge apparait cliquez dessus.

Conclusion : Un film au postulat de scénario digne de la vie ordinaire de Monsieur Toutlemonde et qui pourtant s'avère être trés passionnant mélangeant à la fois volupté et violence enveloppés dans une bande son trés feutrée. Un film rare avec un style bien marqué taillé sur mesure pour un Romain Duris et dont le titre résume bien cette touche indescriptible qui plane tout le long du film. Techniquement d'un trés bon niveau et riche en vrais bonus cinéma, ce DVD ravira ce qui avait aimé le film dans les salles obscures et incitera les autres à rattraper leur retard.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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