Mikael Blomkvist est journaliste économique dans le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il décide de prendre de la distance avec sa vie et son métier. Mais Henrik Vanger, grande figure de l’industrie suédoise, fait appel à lui afin d’enquêter sur un meurtre non élucidé, celui d’Harriet Vanger, nièce du grand homme et disparue à l’âge de 16 ans. Au cours de ses recherches, Blomkvist fait la connaissance de Lisbeth Salander, une jeune femme mystérieuse qui possède le don de découvrir des informations introuvables. Ensemble, ils vont plonger dans les secrets et les rancœurs d’une famille.
Une chose est sur l’atmosphère scandinave se prête à merveille au sujet. D’abord parce que le froid des décors, permet effectivement de trouver une osmose parfaite avec le sujet. Un sujet qui mêle aussi bien dérive personnelle et secrets de familles redoutables. L’enquête avance d’apparence doucement mais plonge littéralement le spectateur dans un suspens hors pair, où chaque intervenant livre ses blessures, pour permettre au puzzle de se mettre en place pour découvrir un final particulièrement bien trouvé.
Et si le scénario, ne laisse que peu de plus au superflus, il a le bon goût d’être captivant et particulièrement fidèle au roman de Stieg Lasson. Porté en cela par une mise en scène redoutablement efficace, qui pNiel Arden Oplev (We shall overcome)rivilégie les ambiances froides aux effets sonores envahissant, « Millenium » est très vite captivant de bout en bout et ne laisse rien au hasard. Les espaces se font plus serrés lorsque l’ambiance est pesante et plus large lorsque le public peu reprendre son souffle. livre ici une œuvre puissante qui n’hésite pas à choquer pour exprimer toute l’horreur de la situation. Sa mise en scène ne fait pas dans le détail et donne une vision sobre et froide de sa trame. Collant ainsi parfaitement avec l’ambiance retrouvée dans le livre.
Côté distribution, aussi, on privilégie les silences, les regards et la froideur. Ainsi Michael Nyqvist offre une composition particulièrement en retenue, ce qui peux d’ailleurs en repousser plus d’un, tant parfois l’acteur semble pris dans le tourbillon énergique de Derrick. Pourtant, il n’en n’ai rien, son personnage est totalement cohérent et l’on a pas de mal à voir se dessiner les contours d’un personnage sombre et brisé qui se prend d’un coup au jeu de l’enquête qu’il mêne avec sa coéquipière. Et c’est d’ailleurs là que vient la grande surprise de ce film : l’actrice Noomi Rapace, qui du haut de ses 24 ans, porte littéralement le film sur son dos. Sa composition est impeccable et l’on se prend très vite d’affection pour elle, malgrès un look surprenant. L’ actrice est réellement incroyable dans le rôle de cette jeune fille un peu paumée, brisée par une vie qui ne lui fait aucun cadeau. On tremble pour elle, on s’insurge d’une telle injustice.
En conclusion, « Millénium » est une véritable réussite sur le plan de la mise en scène autant que de la composition d’acteurs. Si le film ne prend que très peu de liberté par rapport au livre, il en exploite l‘univers glacial, et parvient même, alors que le sujet ne s’y prête pas, à nous faire une visite touristique de ce beau pays scandinave. On peut d’ores et déjà dire, que ce premier volet de la trilogie « Millénium » est une véritable réussite et que l’on attend avec impatience la suite.